DuncanIdaho a écrit :
Une réaction, en me faisant l'avocat du diable. Concernant les licenciements abusifs dont tu parles, je ne suis pas plus partisan des patrons que des employés, plutôt partisan des licenciements justes et sans mystère mais : le litige vient-il toujours d'un abus du patron ?
Le licenciement abusif a été le fer de lance du mouvement protestataire anti CPE. Ok, c'est un danger important car même si des recours existent, il peut être difficile de faire valoir ses droits. Mais en l'absence de tout motif signalé, qu'est-ce qui empêche l'employé licencié de spéculer à tort et à travers sur les raisons de son renvoi, et de créer un litige là où il n'y a pas lieu d'y en avoir ?
En prenant un exemple caricatural à l'extrême : je suis enceinte mais j'arrivais régulièrement tous les jours 2 heures en retard, je prenais 2 heures de pause repas, je partais 1 heure en avance et le reste du temps, je regarde mon ventre en souriant (ça, c'est uniquement depuis que je suis enceinte
). Je suis virée, sans aucun motif explicite selon le principe du CNE. Je vais voir les prud'hommes et j'annonce que j'ai été virée parce qu'enceinte.
Bref, en cherchant bien, nous avons tous plus ou moins une raison à la con à brandir comme preuve de licenciement abusif : celui-ci à les cheveux longs, celui-là a un accent, ou la secrétaire est blonde.
Sans minimiser le risque encouru par les employés, cette absence de motif ne me semble pas non plus être un avantage si évident pour le patron. Une option qui peut certes aider (que l'on soit honnête ou non) mais qui est à double tranchant en quelque sorte. Je ne suis donc pas certain que le CNE soit un contrat tellement apprécié chez les patrons non plus. Votre avis ?
en fait ce que les inspecteurs du travail constatent c'est que les employeurs licencient sans donner de motif (principe du CNE) mais semblent oublier que le licenciement ne doit pas être abusif !
C'est bien pour cela qu'une loi avait été voté en 1973 pour instaurer cette obligation du motif valable de licenciement.