La Grece, sa crise, son peuple

Rappel du dernier message de la page précédente :
Kandide
bienew a écrit :


Exactement !
Kandide
Christine Lagarde du FMi, avec sa tenue à 10000 Euros...

Ou bien comment être crédible pour demander aux autres de payer....
Combien d'Européens vivent sous le seuil de la pauvreté ?

https://fr.news.yahoo.com/chri(...)uros-
152733610.html
[quote="stege106"]
Glinglo a écrit :
Chrome a écrit :
La nationalisation du secteur bancaire y compris de la banque centrale ne changerait pratiquement rien.[/quote]
Oui techniquement ça ne ferait que déplacer la responsabilité du privé vers l'état.
Mais comme le fait remarquer Sapir : si on en arrivait là c'est que le choc économique aurait été tellement important qu'une remise en cause de l'état (ses modèles, ses dépenses, ses investissements…) serait parallèlement inévitable.

Idem pour l'Islande : les critiques (pourtant justifiées) envers le rapport Sigurjonsson qui vise à interdire la création monétaire par les banques commerciales oublient complètement l'aspect psychologique / historique / culturel propre à cette île.
http://www.latribune.fr/opinio(...).html
http://la-chronique-agora.com/(...)sson/


avant c'était comme ça chaque état avait une banque nationnale et gerait sa monnaie...mais l'Europe est passé par là et a imposé l'emprunt aux banques privées (avec intérêts)... donc à mon ça changé les choses...


Je parlais du rapport cout+risques/bénéfices uniquement dans cette phrase. Evidemment beaucoup de choses changeraient mais le résultat final serait très difficile à prévoir et n'apporterait très probablement que peu de bénéfice à l'intéret général.

Avant la loi de 1973, l'Etat empruntait une partie de son cash directement avec des lignes de crédit auprès de la banque centrale mais il lui payait aussi des intérets qui servaient à exécuter la politique de gestion du cours de change.

Aujourd'hui un retour à une banque centrale étatique permettrait simplement d'éviter la prime de risque de l'Etat soit le spread entre le taux d'emprunt des obligations d'Etat et le taux directeur de la BCE mais en aucun cas l'Etat pourrait emprunter gratuitement sans hyperinflation et faillite certaine de la banque centrale.
Il ne faut pas oublier que les encours des banques commerciales auprès des banques centrales ne représente qu'une part infime de leur passif. La grande partie des capitaux prêtés aux gouvernements proviennent de comptes épargnes et richesses placées en gestion chez des gérants de fortune (bancaires ou pas) et pas de lignes de financement des banques centrales.
fxdfxd a écrit :
Un article étrange mais intéressant sur la dette grecque :

http://www.forbes.com/sites/pa(...)anys/

-fx


Article intéressant qui met en lumière les dérives de l'IASB. A l'image des IFRS, les GAPP comptables des institutions publiques ne sont clairement pas en mesure de garantir une comparaison fiable des comptes publics des différents gouvernements.
Il suffit de voir comment les gouvernements centraux peuvent faire varier leur périmètre de consolidation et modifier la structure de leurs bilans avec de swaps et repos.
Chrome a écrit :
Aujourd'hui un retour à une banque centrale étatique permettrait simplement d'éviter la prime de risque de l'Etat soit le spread entre le taux d'emprunt des obligations d'Etat et le taux directeur de la BCE

Ça serait déjà pas mal non ? Pourquoi continuer à engraisser des intermédiaires obèses ?
Ce spread (1,1% aujourd'hui sur le 10 ans français ?) représente des centaines de milliards de monnaie fiduciaire (sortis de nulle part mais à rembourser par le contribuable) et qui permettent à la finance de s'approprier la vraie richesse sans le moindre effort : matières premières, ressources énergétiques, terres agricoles, outils de production, usines, entreprises, main d'œuvre, etc.

Nationaliser les banques centrales, à défaut d'empêcher les états de jouer avec la planche à billet, replacerait au moins la politique monétaire dans l'engrenage démocratique.
fxdfxd
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C'est sur que meme si la raison initiale n'etait pas mauvaise (ou du moins son prétexte, empêcher les politiques de faire n'importe quoi), on a au final mis la politique monétaire entre les mains de gens non élus, et n'ayant de compte a rendre a personne.

Au moins les politiques, on pouvait les dégager !

-fx
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Glinglo a écrit :
Chrome a écrit :
Aujourd'hui un retour à une banque centrale étatique permettrait simplement d'éviter la prime de risque de l'Etat soit le spread entre le taux d'emprunt des obligations d'Etat et le taux directeur de la BCE

Ça serait déjà pas mal non ? Pourquoi continuer à engraisser des intermédiaires obèses ?
Ce spread (1,1% aujourd'hui sur le 10 ans français ?) représente des centaines de milliards de monnaie fiduciaire (sortis de nulle part mais à rembourser par le contribuable) et qui permettent à la finance de s'approprier la vraie richesse sans le moindre effort : matières premières, ressources énergétiques, terres agricoles, outils de production, usines, entreprises, main d'œuvre, etc.

Nationaliser les banques centrales, à défaut d'empêcher les états de jouer avec la planche à billet, replacerait au moins la politique monétaire dans l'engrenage démocratique.


Sauf que les encours des banques commerciales auprès de la BCE ne représentent que 7 à 8% de leur passif donc à taux d'inflation égal, cette économie de prime de risque est uniquement envisageable sur 7 à 8 % de la dette du pays.
Soit pour une dette de 2 000 milliards d'euros, 2000*0.075*0.011 = 1.65 milliards d'euros d'économies par an.

Mais la majorité de la dette de l'Etat, grosso merdo les 92/93% restant, sont financés par des passifs bancaires ne relevant pas de la création monétaire. Et c'est là que le plus gros pouvoir de nuisance des banques pourrait se faire sentir.
Etant donné le niveau de concentration du secteur résultant de dizaines d'années de laxisme réglementaire, il y a fort à parier que les banques s'entendraient pour gonfler artificiellement la prime de risque de l'Etat et récupérer le manque à gagner sur les financements directs auprès de la banque centrale.

Le rapport cout+risque/bénéfice n'est pas si évident que ca non plus pour cette option.

Pour l'anecdote, en 15 ans le nombre d'institutions bancaires a été réduit par 4.3 en France (OCDE) et leurs bilans consolidés ont été multipliés par plus de 3 (Banque de France). Les banques sont donc en moyenne pres de 13 fois plus grosses aujourd'hui...

Et cerise sur le gateau, elle n'embauchent que 0.25 fois plus de personnes qu'il y a 15 ans.

Sans parler du développement du trading de dérivés qui atteint des encours astronomiques (26 fois le PIB de la France pour Deutsche Bank).

Pas étonnant qu'elles fassent pratiquement ce qu'elles veulent aujourd'hui.
fxdfxd
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Tiens, concernant les chiffres des sondages, encore deux récents :

- Syriza loin devant :

http://www.okeanews.fr/2015060(...)evant

- 71% des grecs soutiennent la décision de ne pas payer le FMI :

https://twitter.com/BridgingEu(...)17728

Et plus de 82% des gens expriment de l'espoir, de la confiance ou de la fierté concernant cette décision, contre 10% seulement ressentant de la peur ou de l'anxieté.
Ca me parait un peu contradictoire avec les sondage precedent concernant la sortie éventuelle de l'euro, ce qui me fait dire que ces sondages sont en général peu fiables, ça doit vraiment dependre de la tournure de la question (qui plus est généralement difficilement traduisible du grec vers les autres langues pour qu'on puisse s'en faire une idée juste !).

-fx
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Chrome a écrit :
Etant donné le niveau de concentration du secteur résultant de dizaines d'années de laxisme réglementaire, il y a fort à parier que les banques s'entendraient pour gonfler artificiellement la prime de risque de l'Etat et récupérer le manque à gagner sur les financements directs auprès de la banque centrale.

Le rapport cout+risque/bénéfice n'est pas si évident que ca non plus pour cette option.

Ok je comprend.
Si j'insiste c'est parce qu'au-delà de la réalité mathématique il y a une réalité éthique à ne pas négliger (elle est inquantifiable, c'est peut-être là son problème ?).
Et de ce point de vue éthique, la situation actuelle est indéfendable (au-delà des éventuels 1,65 Mrd€ de dépense inutile qui je te l'accorde sont plus dérisoires que je ne l'imaginais…).


Chrome a écrit :
Mais la majorité de la dette de l'Etat, grosso merdo les 92/93% restant, sont financés par des passifs bancaires ne relevant pas de la création monétaire. Et c'est là que le plus gros pouvoir de nuisance des banques pourrait se faire sentir.

= Clôturer son livret A, investir dans la Gibson AAA.

Je suis d'accord avec toi.

Le plus scandaleux à mon avis c'est le peu d'éthique des politiques et des régulateurs qui ont à la fois permis une oligopolisation constante du secteur bancaire et un controle risible des normes de gestion des risques comme les trois volets de Bale, les Solvency 1 et 2 et les stress tests réalisés avec tellement de complaisance que pas mal d'analystes n'y croient même plus.

Espérons que ca change mais vu les derniers brouillons du TISA il y a malheureusement très peu d'espoir...

Certains financiers vautours ne sont évidemment pas à épargner mais la majorité des politiques européens sont devenus totalement irresponsables à mon avis.
fxdfxd a écrit :
Tiens, concernant les chiffres des sondages, encore deux récents :

- Syriza loin devant :

http://www.okeanews.fr/2015060(...)evant

- 71% des grecs soutiennent la décision de ne pas payer le FMI :

https://twitter.com/BridgingEu(...)17728

Et plus de 82% des gens expriment de l'espoir, de la confiance ou de la fierté concernant cette décision, contre 10% seulement ressentant de la peur ou de l'anxieté.
Ca me parait un peu contradictoire avec les sondage precedent concernant la sortie éventuelle de l'euro, ce qui me fait dire que ces sondages sont en général peu fiables, ça doit vraiment dependre de la tournure de la question (qui plus est généralement difficilement traduisible du grec vers les autres langues pour qu'on puisse s'en faire une idée juste !).

-fx


fxdfxd
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Lu sur twitter a propos de la Grece :

Citation:
"reform" means transfer of wealth/power from poor 2 rich.The inverse they call "populism"



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Redstein
fxdfxd a écrit :
Lu sur twitter a propos de la Grece :

Citation:
"reform" means transfer of wealth/power from poor 2 rich.The inverse they call "populism"



-fx


Tout est dit
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)

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