C'est 0,6% du PIB, soit 18 milliards d'euros.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'Allemagne a une position dominante au sein de l'UE car elle a réduit ses dépenses publiques (44% du PIB contre 57 pour la France - attention ces chiffres sont aussi modulés par le PIB qui n'est pas le même pour les 2 pays... J'aurai préféré donner des valeurs brutes, mais pas trouvé), principalement en réduisant ses dépenses sociales. Principalement les retraites, mais aussi nivellement social en enlevant le salaire minimal...etc;
En gros l'Allemagne a fait jouer la concurrence, et s'est placé comme le pays où il est le moins cher de produire :
- peu d'impots
- peu de dépenses sociales pour les employeurs
- pas de salaire minimal
Cela se traduit par un gigantesque écart au niveau des exportations :
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(source:
http://www.les-crises.fr/un-mo(...)nd-1/ http://www.les-crises.fr/un-mo(...)nd-2/)
C'est vraiment un modèle "parasitaire" qui exporte son chômage à l'étranger (les gens préfèrent faire produire en allemagne), et génère une grande pauvreté, avec une grande disparité entre les régions:
Cette carte est de 2007 mais la répartition est similaire aujourd'hui
http://www.ofce.sciences-po.fr(...)agne/
L'allemagne a autant de pauvreté (12,5%) qu'au moment de la réunification ! (pour les anti communistes qui trainent dans le coin
)
Ce modèle recrée de plus une disparité est ouest flagrante.
Parler de "modèle allemand" dans ces conditions, c'est un non sens.
Pour moi il faut une vrai entraide et donc un nivellement par le haut niveau social et productivité : réduire la productivité des pays trop productifs (réduire le temps de travail par exemple), et transférer des systèmes sociaux vers les pays les plus productifs pour diminuer la productivité. Afin d'avoir un système uniforme en Europe.
Là on a juste mis les pays en concurence, d'une manière hyper malsaine. C'est à qui aura les plus faibles couts sociaux, les plus faibles impositions en sacrifiant tous les droits du travails acquis difficilement. Et histoire de faire passer ça, on appelle ça "compétitivité"