Tiens, un article tres intéressant, qui explique un peu les rapport de force au sein de Syriza, et la chronologie des faits :
https://www.jacobinmag.com/201(...)debt/
C'est ultra long, mais en général ça permet d'expliquer un peu la débâcle actuelle.
Je trouve que cette citation resume bien la situation :
Citation:
What I think actually happened was that Tsipras honestly believed that he could get a positive outcome by putting forward an approach centered on negotiations and displaying good will, and this also why he constantly said he had no alternative plan.
He thought that by appearing as a loyal “European,” deprived of any “hidden agenda,” he would get some kind of reward. On the other side, he showed for some months a capacity to resist to the escalating pressure and made some unpredictable moves such as the referendum or travelling to Moscow.
He thought this was the right mix to approach the issue, and what happens is that when you consistently follow this line you are led to a position in which you are left only with bad choices.
En gros Tsipras a pêché par excès de confiance en l'Europe, ce qui fait qu'il s'est retrouvé baisé a la fin. Arrivé au bout du compte, il n'a plus de choix : la grece n'a pas les reins assez solides pour sortir de l'euro (d'après lui et ses conseillers en tout cas), il ne lui reste plus qu'a approuver l'accord. En cela il trahit la devise de la Grece, la liberté ou la mort, mais bon, c'est toujours facile a dire quand on n'est pas en position de choisir.
Maintenant, le plus important, c'est : on fait quoi ?
Il a a priori réussi a convaincre les grecs (de ce que j'en entend autour de moi) : il a le support des mecs de droite, des mecs du centre, et d'une partie de la gauche, mais il a une dissidence au sein de son propre parti. Faudra un sérieux virage a gauche pour regagner leur confiance.
Soyons clair, Tsipras a merdé complètement sur ce coup. Ce qui ne veut pas dire qu'il soit mauvais dans l'absolu, et ce qui ne veut pas dire qu'il se soit couché définitivement.
Si il met a profit la courte période de repit dont il va profiter pour mettre d'autres alternatives sur la table, si il peut (cad si financièrement et politiquement ça suit derrière), alors on peut avoir un peu d'espoir pour la suite. Mais bon, j'aurais plutôt tendance a croire un mec qui fait son mea culpa en public, en reconnaissant avoir merdé, en prenant l'entière responsabilité de l'échec, mais qu'il ne compte pas baisser les bras et qu'il souhaite au final faire ce pourquoi il a été élu, plutôt qu'en un ennemi de la finance qui a renié sa promesse un mois après. J'ai plus d'estime pour celui qui essaye et qui faillit que pour celui qui se couche.
Enfin dans tous les cas, ça risque de secouer pendant quelques temps
-fx