skynet a écrit :
Elle nous dit que les homo-sexuels ont souffert pendant des millénaires, ce qui est peut être le cas (quoiqu'à l'époque des grecs...) mais à l'heure actuelle, on peut les considérer comme des personnes normales complètement intégrable à notre société. Donc, on avait déjà évolué dans le bon sens. Faut il casser les modèles père/mère datant eux aussi de millénaires et elle en parle: ben, pour moi : non.
Les pratiques grecques, qui s'apparentaient plus à de la pédérastie d'ailleurs, n'avait rien à voir avec l'Homosexualité, comme "genre" qui est un concept qui date du XIXe: Un homme ou une femme qui aime un autre homme ou une autre femme.
Dans l'antiquité, c'était soit affaire de volupté, soit une affaire de formation des élites, le jeune étant au service de son "mentor" dont il apprenait ce qu'il devait savoir et qu'il "servait" en retour.
Les critères que les anciens romains retenaient pour qualifier les rapports comme acceptables ou scandaleux n'étaient pas liés au genre mais plutôt sociaux, à savoir l'adéquation entre l'usage d'autrui pour son plaisir et sa place dans la socièté.
Sur le sujet on pourra notamment lire Michel Foucault, ou Paul Veyne en ce qui concerne Rome.
D'une façon générale, vouloir appliquer une grille de lecture moderne, psychanalytique par exemple ou économique comme font les marxistes, à des faits historiques anciens ou à des doctrines anciennes et y voir une permanence de quelque chose, c'est ce que l'on appelle l'anachronisme et c'est le plus grand piège pour l'historien.
On croit étudier et décrire quelque chose qui existait et en fait on ne fait que décrire ce qui existe aujourd'hui.
Simplement parce que pour les anciens, ou pour des cultures différentes, les mêmes choses n'avaient/n'ont pas le même sens que pour nous.
Par exemple lorsque l'on s'interesse à la façon dont, en Occident, on voyait la mort au moyen âge, on s'aperçoit que c'était pas quelque chose de négatif, c'était même souvent l'inverse, que l'on conseillait au gens de s'entrainer à dormir dans leur cercueil ect...J'ai découvert ça en lisant Michel Pastoureau cet été.
Tout cela n'est finalement affaire que de symbolique.