Le Mariage Homosexuel...

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mjolk
  • mjolk
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Au fait, qu'elle est la légitimité de Frigide Barjot ?
Je suis limite nervous breakdown
J'ai la flemme de citer, c'est trop loin derrière. Je vais essayer d'écrire des choses compliquées rapidement. Désolé, si je prends quelques raccourcis et fais quelques pains.

Je crois qu'une discussion du problème doit oublier les notions de "naturel" et "pas naturel". Un enfant n'a pas besoin d'un père et d'une mère "naturellement". Le mariage n'est pas la forme institutionnelle de l'alliance "naturelle" entre homme et femme. Le mariage n'est pas le préalable "naturel" à la procréation. Toutes ces choses sont des conventions très récentes, et caduques. Elles ont été valables pendant la seconde modernité, disons grossièrement une période dont l'épicentre se situe de 1945 à 1975. La réalité du mariage et de la procréation, était différente au XIXème. Et si on remonte plus loin, je crois que nous serions en peine de comprendre les notions européennes de mariage et de procréation, de l'ancien-régime, autant que celles contemporaines mais exotiques de polygamie, d'avunculaire, de harem, etc.. L'alliance et la filiation sont les formes culturelles de la coopération sexuelle et de la procréation, et depuis des millénaires, elles ont complètement recouvert et transformé le "naturel". Aujourd'hui, ils faut réinventer ces règles sociales, peut-être parce que l'évolution a été trop rapide et la vieille institution de l'alliance et de la filiation n'a pas suivi.

Aujourd'hui, on assiste clairement à une faillite du vieux système de valeur bourgeois des trentes glorieuses (45-75). Les gens qui s'y accrochent finissent très mal, en dépression, en prison, à l'extrême droite, dans des communautés sectaires. Aujourd'hui les mères aspirent à une carrière professionnelle, les pères ne veulent plus sacrifier leur épanouissement (guitare, hobby) parce qu'ils auraient des enfants. En tant que couple, ils ne veulent plus changer leur "identité personnelle" pour rester auprès de leurs conjoints: quand ils sont contrariés dans leur "identité personnelle", ils divorcent et changent de conjoint. Les parents n'élèvent plus leurs enfants eux-mêmes. Mais ils les défendent contre les enseignants qu'ils ne respectent plus. Les enfants, quant à eux ne respectent plus ni leurs leur parents ni leurs enseignants. Les parents, enseignants n'enseignent plus rien, ils essaient de donner des clés pour que l'enfant s'auto-épanouisse dans un monde devenu complètement inconsistant, c'est-à-dire imprévisible.
Il est clair que s'accrocher aux vieilles lunes ne peut que retarder la prise de conscience: l'institution du mariage ne convient plus, aujourd'hui. Les droits des homosexuels n'est qu'une petite partie du problème. Un "signal", je dirais. C'est dire :

Voilà, on a compris que la famille papa - maman - fifille - garçounet n'est plus la norme. Il faut cesser de vouloir à tout pris imposer symboliquement cette forme fictive, car cela occasionne des souffrances énormes, et des drames (dépression, passage à l'acte, extrêmisme politico-religieux). A cause de ce décalage entre norme et réalité. Aujourd'hui, il faut réfléchir à une nouvelle éthique de la famille, c'est-à-dire de nouvelles institutions pour l'alliance et la filiation. Ne pas le faire, c'est retarder la solution et foncer dans un mur.
The Trout
Je suis complètement favorable au mariage entre catholiques. Vouloir l'empêcher serait une erreur et une injustice. Le catholicisme n'est pas une maladie.


Bien qu'ils puissent sembler étranges et déplaire à beaucoup, les catholiques sont des êtres normaux et doivent jouir des mêmes droits que la majorité, de la même façon, par exemple, que les informaticiens et les homosexuels.


Nous sommes conscients que beaucoup de traits et d'aspects du comportement des catholiques, comme leur tendance à diaboliser le sexe, peuvent nous sembler bizarres.


Nous savons qu'il pourrait même émerger des questions de santé publique, liées à leur refus dangereux et délibéré de l'usage des préservatifs. Nous savons aussi que beaucoup de leurs coutumes, comme l'exhibition publique d'images de torturés, peuvent déranger beaucoup d'entre nous. Cependant tout cela correspond davantage à une image médiatique qu'à la réalité, et cela n'est pas une bonne raison pour leur interdire le droit au mariage.


Certains pourraient arguer qu'un mariage entre catholiques n'est pas un vrai mariage, car il s'agit pour eux d'un rite et d'un précepte religieux engagé devant leur dieu, plutôt que d'un contrat entre deux personnes. En outre, étant donné que les enfants nés hors mariage sont lourdement condamnés par l'Église catholique, l'on pourrait penser qu'en permettant aux catholiques de se marier on augmenterait le nombre de mariages « précipités » ou voués à la simple recherche du sexe (prohibé par leur religion en dehors du mariage). De la même façon, on dit que cela favoriserait les situations de violence familiale et les familles à problème. Mais il faut rappeler ici que cela ne concerne pas seulement les familles catholiques et que, étant incapables de nous mettre dans la tête des autres, nous ne pouvons pas préjuger de leurs motivations.


Dire qu'il ne faudrait pas appeler cela mariage mais d'une autre façon, cela ne revient qu'à détourner le problème – et de manière mesquine – vers des questions lexicales totalement hors de propos. Même catholique, un mariage reste un mariage et une famille une famille ! Et en parlant de famille, passons à l'autre thème brûlant, dont nous espérons qu'il ne sera pas trop choquant : nous sommes également favorables à l'adoption pour les couples catholiques. D'aucuns crieront au scandale. Il est probable que l'on nous réponde avec une affirmation du type : « Des catholiques qui adoptent des enfants ?!? Mais les enfants pourraient devenir eux aussi catholiques ! »


Face à ces critiques, nous répondons qu'il est vrai que les enfants de catholiques ont de fortes probabilités de devenir à leur tour catholiques (à la différence des enfants d'homosexuels et d'informaticiens), mais nous avons déjà dit que les catholiques sont des gens comme les autres. Malgré les opinions de certains et quelques indices en ce sens, il n'existe pourtant pas de preuves que les parents catholiques soient moins préparés que les autres à éduquer des enfants, ni que le climat religieusement orienté d'un foyer catholique ait une influence néfaste sur l'enfant. Enfin les tribunaux pour mineurs s'expriment sur chaque cas particulier, et c'est précisément leur rôle que de déterminer l'aptitude des potentiels parents adoptifs. En définitive, malgré l'opposition d'une partie, je crois qu'il faudrait permettre aux catholiques de se marier et d'adopter des enfants. Exactement comme les informaticiens et les homosexuels."

(Vu sur AF)
“The type of cap is not as important as the value of the cap, for guitar. In an Amp, your cap type is much more important, as the signal is being passed through the cap all the time. In a guitar, you’re not hearing the cap itself, you’re hearing what the cap is impeding”. Lindy Fralin
Doc Loco
... et c'est moins de la provoc' qu'on pourrait le croire au premier abord. Si ne serait-ce qu'un "anti" pouvait faire l'effort de lire ce texte et de le rapprocher de leur propre prose, pour essayer d'en saisir toute l'absurdité (voeux ... pieux).
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
alexquse a écrit :
J'ai la flemme de citer, c'est trop loin derrière. Je vais essayer d'écrire des choses compliquées rapidement. Désolé, si je prends quelques raccourcis et fais quelques pains.

Je crois qu'une discussion du problème doit oublier les notions de "naturel" et "pas naturel". Un enfant n'a pas besoin d'un père et d'une mère "naturellement". Le mariage n'est pas la forme institutionnelle de l'alliance "naturelle" entre homme et femme. Le mariage n'est pas le préalable "naturel" à la procréation. Toutes ces choses sont des conventions très récentes, et caduques. Elles ont été valables pendant la seconde modernité, disons grossièrement une période dont l'épicentre se situe de 1945 à 1975. La réalité du mariage et de la procréation, était différente au XIXème. Et si on remonte plus loin, je crois que nous serions en peine de comprendre les notions européennes de mariage et de procréation, de l'ancien-régime, autant que celles contemporaines mais exotiques de polygamie, d'avunculaire, de harem, etc.. L'alliance et la filiation sont les formes culturelles de la coopération sexuelle et de la procréation, et depuis des millénaires, elles ont complètement recouvert et transformé le "naturel". Aujourd'hui, ils faut réinventer ces règles sociales, peut-être parce que l'évolution a été trop rapide et la vieille institution de l'alliance et de la filiation n'a pas suivi.

Aujourd'hui, on assiste clairement à une faillite du vieux système de valeur bourgeois des trentes glorieuses (45-75). Les gens qui s'y accrochent finissent très mal, en dépression, en prison, à l'extrême droite, dans des communautés sectaires. Aujourd'hui les mères aspirent à une carrière professionnelle, les pères ne veulent plus sacrifier leur épanouissement (guitare, hobby) parce qu'ils auraient des enfants. En tant que couple, ils ne veulent plus changer leur "identité personnelle" pour rester auprès de leurs conjoints: quand ils sont contrariés dans leur "identité personnelle", ils divorcent et changent de conjoint. Les parents n'élèvent plus leurs enfants eux-mêmes. Mais ils les défendent contre les enseignants qu'ils ne respectent plus. Les enfants, quant à eux ne respectent plus ni leurs leur parents ni leurs enseignants. Les parents, enseignants n'enseignent plus rien, ils essaient de donner des clés pour que l'enfant s'auto-épanouisse dans un monde devenu complètement inconsistant, c'est-à-dire imprévisible.
Il est clair que s'accrocher aux vieilles lunes ne peut que retarder la prise de conscience: l'institution du mariage ne convient plus, aujourd'hui.
Les droits des homosexuels n'est qu'une petite partie du problème. Un "signal", je dirais. C'est dire :

Voilà, on a compris que la famille papa - maman - fifille - garçounet n'est plus la norme. Il faut cesser de vouloir à tout pris imposer symboliquement cette forme fictive, car cela occasionne des souffrances énormes, et des drames (dépression, passage à l'acte, extrêmisme politico-religieux). A cause de ce décalage entre norme et réalité. Aujourd'hui, il faut réfléchir à une nouvelle éthique de la famille, c'est-à-dire de nouvelles institutions pour l'alliance et la filiation. Ne pas le faire, c'est retarder la solution et foncer dans un mur.


Intéressant ; c'est un peu le même raisonnement qu' E. Badinter : tout se dégrade, mais continuons quand même à saper les bases de la famille, à ne pas contrarier l'hédonisme égocentrique, capitaliste et consumériste.
Sinon le "vieux système de valeur bourgeois des trentes glorieuses (45-75)" n'est pas du tout ma référence ; ma référence, c'est le christianisme, le NT, l'anarchisme chrétien, les valeurs de l'évangile.
"la chrétienté a aboli le christianisme" (Sören Kierkegaard).
bisrice a écrit :

Sinon le "vieux système de valeur bourgeois des trentes glorieuses (45-75)" n'est pas du tout ma référence ; ma référence, c'est le christianisme, le NT, l'anarchisme chrétien, les valeurs de l'évangile.

Oui, mais ça, tu comprendras qu'en République laïque, on s'en tamponne le coquillard...
The Trout a écrit :
Je suis complètement favorable au mariage entre catholiques. Vouloir l'empêcher serait une erreur et une injustice. Le catholicisme n'est pas une maladie.


Bien qu'ils puissent sembler étranges et déplaire à beaucoup, les catholiques sont des êtres normaux et doivent jouir des mêmes droits que la majorité, de la même façon, par exemple, que les informaticiens et les homosexuels.


Nous sommes conscients que beaucoup de traits et d'aspects du comportement des catholiques, comme leur tendance à diaboliser le sexe, peuvent nous sembler bizarres.


Nous savons qu'il pourrait même émerger des questions de santé publique, liées à leur refus dangereux et délibéré de l'usage des préservatifs. Nous savons aussi que beaucoup de leurs coutumes, comme l'exhibition publique d'images de torturés, peuvent déranger beaucoup d'entre nous. Cependant tout cela correspond davantage à une image médiatique qu'à la réalité, et cela n'est pas une bonne raison pour leur interdire le droit au mariage.


Certains pourraient arguer qu'un mariage entre catholiques n'est pas un vrai mariage, car il s'agit pour eux d'un rite et d'un précepte religieux engagé devant leur dieu, plutôt que d'un contrat entre deux personnes. En outre, étant donné que les enfants nés hors mariage sont lourdement condamnés par l'Église catholique, l'on pourrait penser qu'en permettant aux catholiques de se marier on augmenterait le nombre de mariages « précipités » ou voués à la simple recherche du sexe (prohibé par leur religion en dehors du mariage). De la même façon, on dit que cela favoriserait les situations de violence familiale et les familles à problème. Mais il faut rappeler ici que cela ne concerne pas seulement les familles catholiques et que, étant incapables de nous mettre dans la tête des autres, nous ne pouvons pas préjuger de leurs motivations.


Dire qu'il ne faudrait pas appeler cela mariage mais d'une autre façon, cela ne revient qu'à détourner le problème – et de manière mesquine – vers des questions lexicales totalement hors de propos. Même catholique, un mariage reste un mariage et une famille une famille ! Et en parlant de famille, passons à l'autre thème brûlant, dont nous espérons qu'il ne sera pas trop choquant : nous sommes également favorables à l'adoption pour les couples catholiques. D'aucuns crieront au scandale. Il est probable que l'on nous réponde avec une affirmation du type : « Des catholiques qui adoptent des enfants ?!? Mais les enfants pourraient devenir eux aussi catholiques ! »


Face à ces critiques, nous répondons qu'il est vrai que les enfants de catholiques ont de fortes probabilités de devenir à leur tour catholiques (à la différence des enfants d'homosexuels et d'informaticiens), mais nous avons déjà dit que les catholiques sont des gens comme les autres. Malgré les opinions de certains et quelques indices en ce sens, il n'existe pourtant pas de preuves que les parents catholiques soient moins préparés que les autres à éduquer des enfants, ni que le climat religieusement orienté d'un foyer catholique ait une influence néfaste sur l'enfant. Enfin les tribunaux pour mineurs s'expriment sur chaque cas particulier, et c'est précisément leur rôle que de déterminer l'aptitude des potentiels parents adoptifs. En définitive, malgré l'opposition d'une partie, je crois qu'il faudrait permettre aux catholiques de se marier et d'adopter des enfants. Exactement comme les informaticiens et les homosexuels."

(Vu sur AF)


Intéressant aussi ; juste quelques remarques rapides :
- il existe des catholiques informaticiens, des catholiques homosexuels, ainsi que des catholiques informaticiens et homosexuels.
- le christianisme ne diabolise pas le sexe, mais reconnait au contraire toute sa place à la sexualité.
- il ne s'agit pas de torturés, mais d'un torturé, et l'histoire finit très bien puisqu'il ressuscite deux jours plus tard ; devoir de mémoire et reconnaissance certes, mais surtout pas dolorisme, incompatible avec le christianisme.
- je reconnais que les enfants de catholiques sont favorisés puisque grâce à l'éducation de leurs parents, ils ont accès également à des valeurs minoritaires, non présentées par la société et l'école ; ils peuvent donc ensuite se forger un point de vue personnel et équilibré, en toute connaissance de cause, sans être limité aux seules valeurs dominantes auxquelles ils ont également accès ; c'est pour cela que les diverses aumôneries (lycées publics, prisons, hôpitaux, etc.) et l'évangélisation dans la "sphère publique" existent : offrir également, au nom du principe d'égalité, le message de l'évangile aux personnes qui ne sont pas d'origine chrétienne ; ne pas le cantonner dans la "sphère privée", sinon ces personnes n'y auront pas accès.
"la chrétienté a aboli le christianisme" (Sören Kierkegaard).
Redstein
Jolie trouvaille, la Truite.

Doc Loco a écrit :
... et c'est moins de la provoc' qu'on pourrait le croire au premier abord. Si ne serait-ce qu'un "anti" pouvait faire l'effort de lire ce texte et de le rapprocher de leur propre prose, pour essayer d'en saisir toute l'absurdité (voeux ... pieux).


Oui, simple et efficace mise en perspective.

Dans le genre, celle-ci n'est pas mal non plus :


Citation:
Pour ou contre le mariage catho ?

C'est un sujet sensible, j'en conviens, mais en tant que non-croyante, non-pratiquante, il me paraît important de donner mon opinion sur un sujet qui nous concerne tous, puisque ce qui se joue ici ce n'est ni plus ni moins que l'avenir de notre société.

Certains disent que c'est une question d'égalité des droits et que les cathos doivent avoir les mêmes droits que les autres, y compris celui de se marier.

Entendons-nous bien, en tant qu'individu, le catho a les mêmes droits que les autres ; les cathos ne sont pas traités différemment et là n'est pas la question. D'ailleurs, les exemples de cathos mariés devant la République ne manquent pas.

Mais autoriser le mariage catho, c'est autre chose, c'est le refus de l'altérité, c'est s'enfermer dans un schéma de pensée à sens unique.

Et derrière tout cela, on le sait bien, c'est un "droit à l'enfant" que veulent obtenir les cathos, comme s'il existait un droit à l'enfant !

Lors d'un mariage laïc, on n'oblige personne à faire des enfants. Dieu merci ! (bien que l'expression soit inappropriée)

Mais le mariage catho, c'est une machine de guerre, au sens propre. Le mariage catho c'est une machine à fabriquer des gamins cathos.

A-t-on pensé à ces milliers d'enfants potentiels qui seront, non seulement mis au monde, bonjour le cadeau, mais qui en plus seront pour la plupart enrôlés de force dans les bataillons de Dieu ; les cathos appellent cela "baptiser" : des enfants obligés de suivre un programme d'endoctrinement intensif ; des enfants frustrés, vêtus de Cyrillus bleu marine et pour qui sexe, drogues et rock'n roll seront assimilés à diablerie, maux et péchés.

Certains mettront des années, voire des vies à s'en remettre ! D'autres, nombreux, ne s'en remettront jamais.

Alors à ceux qui me disent : "Qu'est-ce que ça pourrait bien te faire à toi si le mariage était ouvert aux cathos ?"

Je réponds : à moi ça me ferait rien, mais pour les enfants ça change tout.

Prenons deux exemples concrets :

Dans un couple d'intégristes : l'enfant sera issu de deux intégristes, il comprendra mieux le latin que le français, sera complètement déconnecté de la réalité, votera à l'extrême-droite et n'aura jamais entendu parler du SIDA si bien que quand il le chopera lors d'une aventure extra-conjugale, tout le monde criera au miracle puisque bien sûr l'adultère n'est pas envisageable. Au lieu de se soigner, on lui conseillera la prière pour guérir.

Dans un couple avec prêtre : parce qu'on y vient bien sûr, derrière le mariage catho, c'est le mariage des prêtres qu'on veut nous faire avaler. Ce qui reviendrait tout bonnement à accepter le mariage à trois. D'abord on rajoute Jésus dans le couple, et demain ils demanderont à rajouter Paul, Marie-Madeleine et Judas. La polygamie, c'est ça qu'il y a sous couvert du mariage catho.

Et puis si on siphonne le mariage de sa substance Républicaine et laïque toutes les dérives sont possibles. Pourquoi seuls les cathos y auraient le droit ? Ce sera l'ouverture aux mariages à gogo, mariages mormons, mariages Krishna, mariages scientologues, etc. Tout le monde voudra son petit mariage à lui.

Plus important encore que ces dérives, qui en soi sont déjà graves, la question de l'adoption : Autoriser le mariage catho, c'est autoriser l'adoption par des cathos. Pourquoi donc empêcher un enfant d'être adopté par des cathos me direz-vous ?

D'abord en France, il n'y a plus vraiment beaucoup d'enfants à adopter, ou alors si il y en a c'est que personne n'en a voulu : handicapés lourds ou trisomiques par exemple. Mais ce serait vraiment dégueulasse de les refiler à des cathos sous prétexte qu'on les a sur les bras ! Vous croyez qu'ils n'ont pas assez de leur handicap dans la vie ? Un peu de décence que diable !

Et puis si je suis contre l'adoption par des cathos, c'est parce que je suis aussi contre la procréation par des cathos : un enfant a besoin d'un père et d'une mère laïcs.

Vous allez me dire : "Ce qui compte, c'est l'amour, peu importe la religion ! Les cathos sont aussi capables de s'aimer et d'aimer leurs enfants que les autres. Certains cathos sont bien plus stables que bien des mécréants !"

Certes.

Mais : Sous prétexte que des enfants cathos heureux existent, faut-il pour autant créer volontairement des enfants cathos ?

Combien de témoignages faudra-t-il encore d'enfants issus de familles cathos qui passent leur vie en psychanalyse pour comprendre qui est vraiment leur père ? Et pourquoi ils sont tous fils du même Père ?

Sait-on que dans un couple catho, les termes de « père » et de « mère » disparaissent au profit du terme générique « fils et filles de Dieu».

Je connais suffisamment d'enfants nés cathos pour savoir comme la vie peut être difficile quand le nom du père indiqué sur leur extrait de naissance ne correspond pas à Dieu alors même qu'il est leur Père, vous suivez ?

De nombreuses études montrent qu'être élevé dans un couple de cathos engendre de graves répercussions sur la santé mentale et physique des enfants.

Nous avons du recul sur ces situations, et les études sérieuses sont assez catégoriques, et pas dans le sens des partisans du mariage catho.

Demandez donc aux psys, toutes écoles confondues : leurs consultations sont prises d'assaut par des centaines de gamins qui racontent tous leur difficulté à être au monde avec autant de gens autour de leur filiation : papa, maman, le curé, la bonne du curé, Jésus, le Saint-père qui n'est pas le père biologique, la vierge Marie qui n'est pas vraiment vierge, le Saint-esprit schizophrénique, etc. Comment voulez-vous qu'un enfant se construise normalement ? C'est plus un arbre généalogique qu'il a, c'est du lierre !

Dire à un enfant qu'on est tous frères et soeurs, vous vous rendez compte des dommages que cela crée sur la structure familiale ?

Vous me direz : "l'avantage d'autoriser les mariages cathos, c'est qu'on limiterait ainsi les divorces."
Même pas mon bon ami.

Dans les pays où le mariage catho est autorisé, les cathos divorcent autant que les autres, voire plus !

Et dans les cas où les cathos ne divorcent pas, le mari a souvent une ou plusieurs maîtresses, tandis que la femme se morfond entre le foyer et l'aumônerie... Là encore, ce sont les enfants qui trinquent. Ils voient bien le décalage entre le paradis promis et l'enfer terrestre.

Que certains enfants aient une grande capacité de résilience et puissent être heureux malgré le fait d'avoir des parents cathos, je n'en doute pas. Mais n'empêche : Deux parents laïcs c'est quand même mieux.

Et ne nous y trompons pas : légaliser le mariage catho, à long terme ce sera légaliser l'insémination-miraculeuse !

Alors : pour ou contre le mariage catho ?
Définitivement contre.
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
alexquse a écrit :

Je crois qu'une discussion du problème doit oublier les notions de "naturel" et "pas naturel". Un enfant n'a pas besoin d'un père et d'une mère "naturellement".



Yazoo!
  • Vintage Cool utilisateur
bisrice a écrit :

Intéressant ; c'est un peu le même raisonnement qu' E. Badinter : tout se dégrade, mais continuons quand même à saper les bases de la famille, à ne pas contrarier l'hédonisme égocentrique, capitaliste et consumériste.


Ce n'est pas ce que dit E. Badinter; elle parle d'évolution des moeurs, de systèmes valeurs abusivement conservateurs et péremptoires -alors que les postulats qui les fondent sont réfutables, un à un- et enfin elle met en avant la prééminence de l'égalité des droits. Après tu as le droit de trouver ça amoral ou subversif mais c'est un jugement de valeurs.
(+1 !)
Lao
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    Lao
    le
Since1979 a écrit :
alexquse a écrit :

Je crois qu'une discussion du problème doit oublier les notions de "naturel" et "pas naturel". Un enfant n'a pas besoin d'un père et d'une mère "naturellement".



Ce qu'il veut dire c'est que la cellule familiale "père-mère" n'est pas une nécessité absolue pour l'éducation d'un enfant mais que d'autres cadres sont possibles et certains ont existé par le passé.
Alexquse utilise le terme "naturel" un peu trop systématiquement et brouille ainsi lui-même son discours (enfin c'est mon opinion).
En fait sur ce point du cadre de l'éducation, je suis assez d'accord avec lui, mais je ne ne ressens pas le besoin d'une attitude "révolutionnaire".

Par contre
alexquse a écrit :
Aujourd'hui, on assiste clairement à une faillite du vieux système de valeur bourgeois des trentes glorieuses (45-75). Les gens qui s'y accrochent finissent très mal, en dépression, en prison, à l'extrême droite, dans des communautés sectaires.
8O
C'est totalement caricatural. Et je tiens à dire que malgré ma vie en couple (non marié c'est vrai) avec 2 enfants 1- je ne suis pas en dépression 2- mes enfants me respectent ainsi que leurs enseignants 3-je suis loin d''être un cas isolé 4-.....(bref je m'arrête là).

On ne justifie pas une opinion en caricaturant la réalité.
_Hazard_ a écrit :
Since1979 a écrit :
alexquse a écrit :

Je crois qu'une discussion du problème doit oublier les notions de "naturel" et "pas naturel". Un enfant n'a pas besoin d'un père et d'une mère "naturellement".



Ce qu'il veut dire c'est que la cellule familiale "père-mère" n'est pas une nécessité absolue pour l'éducation d'un enfant mais que d'autres cadres sont possibles et certains ont existé par le passé.
Alexquse utilise le terme "naturel" un peu trop systématiquement et brouille ainsi lui-même son discours (enfin c'est mon opinion).
En fait sur ce point du cadre de l'éducation, je suis assez d'accord avec lui, mais je ne ne ressens pas le besoin d'une attitude "révolutionnaire".



Il faut faire la différence entre d'autres modèles existent et y a t'il un modèle fonctionnant généralement mieux que les autres et si oui, n'est ce pas le but de la société de promouvoir prioritairement celui là ?
Lao
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    Lao
    le
Je suis d'accord. La solution à un problème ne consiste pas à tout balayer sous prétexte que le système présent a des défauts.
Le zéro défaut est une utopie.
_Hazard_ a écrit :
Since1979 a écrit :
alexquse a écrit :

Je crois qu'une discussion du problème doit oublier les notions de "naturel" et "pas naturel". Un enfant n'a pas besoin d'un père et d'une mère "naturellement".



Ce qu'il veut dire c'est que la cellule familiale "père-mère" n'est pas une nécessité absolue pour l'éducation d'un enfant mais que d'autres cadres sont possibles et certains ont existé par le passé.
Alexquse utilise le terme "naturel" un peu trop systématiquement et brouille ainsi lui-même son discours (enfin c'est mon opinion).
En fait sur ce point du cadre de l'éducation, je suis assez d'accord avec lui, mais je ne ne ressens pas le besoin d'une attitude "révolutionnaire".

Par contre
alexquse a écrit :
Aujourd'hui, on assiste clairement à une faillite du vieux système de valeur bourgeois des trentes glorieuses (45-75). Les gens qui s'y accrochent finissent très mal, en dépression, en prison, à l'extrême droite, dans des communautés sectaires.
8O
C'est totalement caricatural. Et je tiens à dire que malgré ma vie en couple (non marié c'est vrai) avec 2 enfants 1- je ne suis pas en dépression 2- mes enfants me respectent ainsi que leurs enseignants 3-je suis loin d''être un cas isolé 4-.....(bref je m'arrête là).

On ne justifie pas une opinion en caricaturant la réalité.


Sur le "naturel", tu as compris en effet une partie, mais pas tout. Je dis surtout que justifier une forme ou une autre par le "naturel" est faux. L'enfant n'est pas élevé "naturellement" par un père et une mère. C'est une réalité historiquement datée. Quantité de civilisations ne connaissent pas ce modèle: ce sont les oncles ou tantes, les mères seules, les grands parents qui s'occupent des enfants. Aujourd'hui, en Europe. Les familles monoparentales ne sont pas la majorité, mais franchement, quand on voit ces chiffres:

(famille composé d'enfants de moins de 20 ans, avec un seul parent)
LT Lithuania 30%
UA Ukraine 27%
RU Russian Federation 23%
EE Estonia 22%
GB United Kingdom 21%
HU Hungary 19%
SK Slovakia 19%
IE Ireland 18%
PT Portugal 18%
PL Poland 17%
FR France 17%
SE Sweden 16%
DE Germany 16%
CZ Czech Republic 16%
SI Slovenia 16%
BE Belgium 15%
NO Norway 15%
BG Bulgaria 15%
GR Greece 14%
NL Netherlands 14%
ES Spain 13%
HR Croatia 13%
IL Israel 12%
FI Finland 12%
DK Denmark 12%
CH Switzerland 11%
CY Cyprus 10%

edit: oups, 18h25 j'ai édité les chiffres, il y avait une erreur.

Soit on croit que c'est possible d'être équilibré en étant éduqué avec un seul parent, soit les psy vont avoir du boulot très prochainement...

Sur la deuxième partie, tu ne m'as pas compris. Mais je crois que je n'étais pas très clair. Je disais exactement le contraire, je parlais de ceux qui ne peuvent pas atteindre ce modèle ou qui vivent mal sa transgression d'une manière ou d'une autre: ils subissent une violence. Il y a les cas extrêmes, les maris cocus, délaissés, qui abattent leur famille au fusil de chasse. Extrême, mais ça arrive quand même assez souvent. Il y a les violences moins visibles, celles que ressentent les enfants de divorcés à l'école, celles que vivent les mères divorcées, dont la reconnaissance sociale est à peu près nulle, mais qui triment, qui triment.... Et puis, il y a les violences produites par les fondamentalistes chrétiens sur nous tous, avec leur connerie. Bref, il y a un modèle de vie qu'une bonne partie des individus ne suit pas et occasionne passablement de souffrance. Voilà en d'autres mots, ce que j'ai voulu expliquer.
Bad Monkey
bisrice a écrit :
Bad Monkey a écrit :
bisrice a écrit :



C'est marrant... il fait assez "tapette" ton ami.



Pas d'homophobie STP.


Pete un coup, ça te fera du bien garçon...
"You'll never come up with your own gear, untill you've copied.
That's the best thing. Just steal!"

-Ritchie Blackmore

“I may not be the greatest guitar player in the world,
but I’m 100 times better than everyone else. ;)”

–John Norum
Bad Monkey
bisrice a écrit :

Intéressant aussi ; juste quelques remarques rapides :
- il existe des catholiques informaticiens, des catholiques homosexuels, ainsi que des catholiques informaticiens et homosexuels.
- le christianisme ne diabolise pas le sexe, mais reconnait au contraire toute sa place à la sexualité.
- il ne s'agit pas de torturés, mais d'un torturé, et l'histoire finit très bien puisqu'il ressuscite deux jours plus tard ; devoir de mémoire et reconnaissance certes, mais surtout pas dolorisme, incompatible avec le christianisme.
- je reconnais que les enfants de catholiques sont favorisés puisque grâce à l'éducation de leurs parents, ils ont accès également à des valeurs minoritaires, non présentées par la société et l'école ; ils peuvent donc ensuite se forger un point de vue personnel et équilibré, en toute connaissance de cause.




1) Ce seront des catholiques pas des chrétiens, tu as raison de preciser...


1 Corinthiens 6:9-11
"Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni ceux qui vivent dans l'immoralité sexuelle, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les homosexuels"


2) 3 jours plus tard...

Marc 10:34: "... se moqueront de lui, cracheront sur lui, le battront de verges, et le feront mourir; et, trois jours après, il ressuscitera."


3) Il n'y a pas plus ignorants qu'eux, ils passent leur temps a reciter des prières apprises par coeur, jamais ils n'ouvrent une Bible, à la messe personne n'apporte sa Bible, comment tu peux deblaterer de telles absurdités???????
"You'll never come up with your own gear, untill you've copied.
That's the best thing. Just steal!"

-Ritchie Blackmore

“I may not be the greatest guitar player in the world,
but I’m 100 times better than everyone else. ;)”

–John Norum

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