Since1979 a écrit :
Redstein a écrit :
Je me dis que ce qui gêne vraiment un paquet de monde,
homophobes par définition puisque intrinsèquement réactionnaires, c'est bien "la redéfinition du mariage par son ouverture aux personnes de même sexe", qui implique effectivement "une redéfinition de la famille" :
pas touche à la famille, en d'autres termes, passke
changer (un peu) la famille, c'est changer (un peu) la Société, chose impensable chez le réac.
J'ai du mal à comprendre le lien fondamental entre homophobe et réactionnaire. Le réactionnaire (terme péjoratif) refuse le changement (terme positif). Encore faut-il que ce changement soit forcément un bien.
L'homophobie est un terme vague mais bien pratique pour les partisans du mariage gay car il permet de mettre dans le même sac celui qui "casse du PD" et celui qui émet des réserves sur le droit à l'adoption. Où s'arrête la simple réflexion et où commence le rejet de l'autre ?
Le réactionnaire rejette TOUT changement. Son allergie est totale et irrémédiable. Alors des homos qui sortent de leur rôle traditionnel, c'est insupportable au point de combattre pied à pied tout velléité d'évolution.
Cela dit, « homophobie » n'a rien d'un terme vague : « Rejet de l'homosexualité, hostilité systématique à l'égard des homosexuels », dit Larousse.
Personne ici n’exige de quiconque qu’il mette sa comprenette au point mort. Réflexion fortement conseillée, même. Mais tant la réflexion (rare) que le réflexe (luxuriant) fondent des prises de position.
Ici les prises de position possibles ne sont que trois : pour, contre, ou sans opinion. Cette dernière comptant pour du beurre, on se retrouve dans un débat forcément binaire, ou « manichéen », comme tu dis. Ça n'a rien de choquant : pas de vrai débat sans oppositions irréductibles.
Mais ici, le « contre » revient à dénier à une catégorie de population, sans autre justification qu’un monceau de fantasmes, un droit dont jouissent toutes les autres.
Une hostilité aussi fondamentale est donc tout à fait digne de la zoulie étiquette en question.
Since1979 a écrit :
Dans la deuxième partie, tu parles de changer la société.
C'est plus compliqué que cela. Il s'agit de déterminer si la société doit rester (pour les enfants dont elle a la responsabilité) calquée sur la nature (papa-maman) ou s'en affranchir.
Ne soyons pas hypocrite, on ne parle même pas de 1% de la population.
Est ce que l'on doit accepter qu'un gosse soit élevé dans un couple qui n'est pas
représentatif du modèle familial français ? N'y a t'il pas un droit à l'uniformité pour un individu en devenir ?
La réponse n'est pas dans la question. Je suis pour le mariage gay mais je pense que le débat sur l'adoption est trop manichéen ...
Je ne vois pas comment une mesure bénéficiant à moins de 1 pour 100 de la population mettrait en danger les 99 pour 100 restants.
Monceau de fantasmes, on vous dit !
Et en parlant de fantasmes... Je l'ai dit et répété, prétendre fonder une organisation humaine sur un ordre naturel est foncièrement malhonnête, à moins d'être complètement idiot : qui ne voit pas que nous autres êtres humains n’existons que
contre la Nature, que par une lutte de tous les instants contre celle-ci ?
Et sans vouloir te mettre dans ce sac-là, je t’avouerai que la notion de « modèle familial français » me remet en tête quelques sons de cloches qui semblaient bien provenir de la direction générale de l’un ou l’autre enfant de Pétain.
Quant à un hypothétique « droit à l’uniformité », ne serait-il pas le revers d’une bien vilaine médaille dont l’avers serait l’« obligation de conformité » ?