Les faits d'actualité.

Par contre je trouve qu'il y a confusion entre codes sociaux et réalité physiologique.
Je suis un homme parce que j'en ai les chromosomes et les hormones. Et je n'ai pas envie (et je ne le souhaite à personne - voir les photos postées par Manu) de refuser ce que je suis. Je pense même que c'est le seul point de départ valable pour une réflexion objective.

En résumé je pense que ce n'est pas la bite qu'il faut remettre à sa place mais plutôt qu'il faut expliquer le rôle des hormones (du substrat biologique en fait) et démonter les mécanismes qui génèrent les comportements sociaux ("normaux" ou pas) de toute nature (sociale, politique, sexuelle).

[MODE Henri Laborit OFF]

Si la bite est déjà à sa place, on peut rester un homme alors?

Non, non, il s'agit précisément de ça : les rôles sociaux imposés par le patriarcat. Pas question de toucher à la physiologie (ou alors pour le plaisir, et là, c'est une autre histoire )

Et pourquoi le patriarcat? sinon la force physique et l'agressivité mâle confortée par le besoin de survie du groupe.

Non, non, le substrat est biologique et la connaissance des mécanismes liés expliquent les bases du comportement social, de ses détournements et de ses déviances.

Oui, bien sûr, à la base il y a la force physique supérieure de l'homme. Mais ça n'explique pas tout, loin de là : cette force physique n'est plus nécessaire depuis longtemps à la survie du groupe, sauf à penser qu'il faut revenir au monde des cavernes

En d'autres termes, c'est précisément cette force physique qui a assuré la domination des mâles... c'est la fondation du patriarcat, soit l'organisation sociale dominante dans tous les pays de la planète...

...organisation qui favorise au moins en creux les comportements de GPS inscrits en profondeur dans l'esprit du mâle, socialement, historiquement, et oui, physiologiquement.

Tout à fait, un homme reste un homme et une femme reste une femme, comme chez tous les animaux sensible , c'est biologique on ne peut rien y changer.
Le seul et unique soucis est un soucis d'éducation, si on fait grandir les garçons et les filles dans des clivages sexistes rien ne changera.

Ben oui. Ceci dit, on peut avoir été élevé dans les clivages sexistes (... c'est encore le cas de tous!) et en avoir conscience et agir en fonction.

Oui bien entendu, comme pour tout, il y a soit action ou réaction.
Ça se voit bien au niveau des relations parents/enfants qui ont été frappés étant petits.

Mais vous êtes allés chercher où qu'il faudrait toucher à la physiologie ?

Personnellement, je n'ai pas dit qu'il fallait y toucher, mais enseigner et expliquer les mécanismes mis en jeu.

Qui veut toucher le sexe de qui ?

c'est Shark qui veut toucher le tien.

Je comprends et je partage la plupart des analyses de ces féministes, même les trucs les plus radicaux de sa copine Andrea Dworkin sur la pénétration, tout ça est intéressant et pertinent tant qu'on reste dans l'analyse. La seule question qui fâche c'est le comment. On connaît le leitmotiv redsteinien, « de toute façon, ça ne peut pas être pire », c'est là qu'on est pas d'accord. Ça peut évidemment être bien pire, il est infiniment plus facile de faire pire que de faire mieux.

Ah non, en l'occurrence je n'ai pas dit ça.

C'est un argument que j'ai opposé aux gens qui craignaient que les homos fassent pire que les hétéros du point de vue éducation des enfants (et fallait vraiment être bouché pour ne pas le trouver recevable !), c'est tout.

A ce "comment", une seule réponse est vraiment efficace : la peur.
Tant que la plupart des types se diront qu'ils ne risquent rien, que ce n'est pas grave, ils continueront à grossir les bataillons de ceux qui profitent de ce que la société n'a pas encore vraiment pris ou voulu prendre la mesure des choses. Si la plupart des hommes globalement honnêtes et raisonnables avaient peur des conséquences sur le plan judiciaire (mais aussi personnel, professionnel) de leur attitude, je pense beaucoup des dérapages évoqués sur ces pages n'auraient jamais eu lieu, et qu'elles seraient surtout alimentées par les actes de ceux que la peur des conséquences n'arrête pas, les vrais incontrôlables, et les prédateurs. Ce qui - enfin, j'espère - représenterait beaucoup moins de cas.