casseoreille a écrit :
Les médias se sont emparés de cette affaire parmi les 1500 à 1700 familles qui vivent durement le coma de leur proche! De quel droit nous donnerions notre avis sans connaître tous les éléments de cette longue histoire? Certains évoquent la religion, moi personnellement je pense que l'amour d'une mère pour son fils peut conduire celle-ci à refuser sa mort, elle qui lui a donné la vie!
Comme je peux comprendre l'épouse, mariée depuis un an d'après les médias, qui vit une situation dramatique, sans espoir, depuis plus de dix années, et qui voudrait vivre sa vie, voir la refaire!
Car les aidants, qu'ils soient parents ou conjoints, ne vivent plus, mais survivent, s'épuisent de jours en jours, luttent pour ne pas tomber dans la dépression, car le patient a besoin de leur présence, du moins le pensent-ils sincèrement!
Car, dans ce genre de malheur qui vous tombe dessus brutalement vous ne pouvez pas savoir, ni prévoir le comportement que vous aurez! J'ai assisté un proche jusqu'à la fin, je voyais son mal s'empirer, son état s'aggraver, et chaque jour j'étais rassuré de le voir en vie à l'hôpital. Je ne voulais pas qu'il meure, ses derniers jours me reviennent souvent dans mes pensées, et je réalise qu'il est mort dans d'horribles souffrances, il ne parvenait plus à respirer et a perdu la vie en étouffant!
Lorsque semblable situation nous tombe dessus, on perd une partie de notre lucidité, on veut égoïstement qu'il survive, sans voir qu'il souffre! Alors gardons nous bien de juger, on est surpris parfois par notre comportement, on n'est plus nous-même, aveuglé par la douleur et la souffrance! Peut-être aussi que
notre inconscient nous perturbe, nous impressionne, et semble nous faire comprendre que s'il part,
c'est une partie de nous qui s'en va!
La disparition d'un proche, nous ramène et nous rappelle effectivement notre propre disparition... (dixit psychanalyse)
De plus on a tous besoin d'amour, d'affection, la disparition d'un proche c'est de l'amour en moins, et sans amour on se meurt...