Donkey Boy a écrit :
Houla alors moi j'ai trouvé ce film nul à chier, pourtant j'aime beaucoup Nicolas Cage; c'est en fait pour lui que je suis allé le voir.
En effet je m'attendais pas à un truc super subtile et j'ai eu raison, c'est le moins qu'on puisse dire. J'ai pas du tout apprécié la manière qu'utilise le réalisateur pour dénoncer le trafic d'armes; avec le premier plan du point de vue de la balle (d'ailleur ça veut rien dire ce plan... le point de vue d'une balle
) qui rentre dans la tête de l'enfant africain, on voit que le réalisateur veut directement choquer le spectateur, mais c'est fait sans aucune finesse ! Bref c'est comme ça pendant un peu tout le film...En fait je pense qu'un sujet comme celui-ci se doit d'être traité et abordé avec plus de finesse.
"Le cauchemar de Darwin", film réalisé avec beaucoup moins de moyens dénonce bien mieux le trafic d'armes selon moi et rend le spectateur bien plus sensible; et pourtant il n' a pas recours à des phrases simples et efficaces qui marchent bien s'affichant à l'écran à la fin de Lord of War.
Le plan avec la balle ne veut rien dire ? ah bon ?
Ca montre la vie d'une balle, c'est tous ce que ca veut dire... Elle est faite pour tuer.
Ensuite pourquoi le film devrait faire dans la finesse ?
C'est un film engagé, et pourtant si ils avaient voulu faire du bourrin ils auraient fait du Micheal Moore. Y'a pas plus bourrin que ses films.
C'est pas un critère pour faire un bon film. Moi je trouve qu'il y'a enormement de subtilité dans ce films, que les choses sont bien amenée, les temps de reflexions se font au bon moment.
Et la pirouette ultime montre à elle seule tout la subtilité du film : On nous a montré pendant 1h30 une personne sans scrupules, sans lois, qui vend des armes pour que des peuples entiers se detruisent. On s'imagine qu'il y'en a plein des gens comme lui, on se demande ce que font les "puissants" pour arreter ça... Et tous à coup on se prend dans la gueule que les plus gros vendeurs d'armes sont justement les plus gros pays siegeant à l'onu.
Bref je trouve que la morale du film, le plus important, ce qu'il faut retenir, est finement ammenée.
"En fait on peut se demander si le mot 'télévision' est celui qui correspond à cette circulation extraordinaire, nouvelle, libre des images et des sons que l'on peut imaginer pour l'avenir. Tout ce que vous voyez arriver par le canal de ce câble, implique une participation active de chacun. Au fond, on ne trouve pas de mot. J'attend que des professionnels de la langue trouvent un mot nouveau qui définira très bien cette possibilité extraordinaire de circulation des informations."
Jean D'Arcy, 1969