metallucas a écrit :
Oh et bien sincèrement désolé d'avoir froissé tes sentiments. Merci aussi de remettre en cause ce qui me semblait une évidence. Pourrais tu me donner tes sources, s'il te plaît?
Merci d'avance. Ca me fera de quoi débattre avec mes potes internes en Santé publique.
[Edit]Ah non, on me signale qu'en fait, contrairemant à ce que tu affirmes, le coût récurrent en dépenses médicales et arrêts maladie lié au tabagisme serait environ 3 fois supérieurs mais avec un décalage de 20 ans.
Donc dans ce cas, si la motivation ,n'es pas un équilibrage des dépenses en matière de santé, c'est donc qu'il y a un autre interêt. Ceci n'explique toujours pas en quoi c'est un comportement qui nous rapproche d'une dictature.
Je ne retrouve plus la référence du papier qui traitait du problème... Oh sérieusement, pas comme tu le fais... Mais je me souviens de la problématique générale...
OK un fumeur a une probabilité plus élevé de chopper un cancer ou une autre maladie respiratoire/cardiaque... mais on est très très très loin de ton hypothèse de 100% de cancers pour les fumeurs et de 0% pour les non fumeurs... Il faut donc contrôler pour les coûts qu'auraient engendré les fumeurs s'ils n'avaient pas fumé... Au niveau médical, déjà. Ensuite, il y a les problèmes cardio-vasculaires... Un fumeur qui meurt d'un infarctus à 45 ou 50 ans n'a rien coûté et beaucoup rapporté... A prendre en compte aussi... En outre, un non fumeur qui vit en moyenne plus longtemps se trouve devoir toucher plus longtemps sa retraite, et consomer également un bon gros paquet de soins médicaux, même sans maladies liées à la clope, donc il coûte plus... Encore que là aussi d'autres effets sont à contrôler, notamment le fait que mort, on ne consomme rien, donc on a un effet négatif sur les revenus des entreprises et donc sur l'impôt perçu... Bref, c'est infiniment plus compliqué que ce que beaucoup (et toi le premier visiblement) s'imaginent... ce qui permet à l'Etat de se remplir les poches tout en tançant les vilains fumeurs... mais pas trop quand même...
Pour faire simple, si vraiment ce que tu disais était vrai, un simple constat sur la faible élasticité prix de la demande de tabac et sur les effets de seuil s'imposait... On passait d'un coup, en 1990, le prix du paquet à 60 francs et les gens gueulaient un peu, mais les chiffres terribles des ravages du tabac les calmaient.. Et vu la fonction de demande pour le produit, on aurait aujourd'hui moins de 5% de fumeurs en France... Mais si tout l'argent du tabac ne va pas à la santé (ce que je regrette moi aussi) il sert quand même dans le budget... Donc l'Etat, ton cher protecteur, malgré eux, des abrutis , préfère encaisser progressivement de plus en plus de taxes, mais surtout ne pas prendre les vraies mesures qui feraient réellement baisser la consommation... on essaye de faire baisser certes, mais lentement, sinon l'Etat qui a déjà du mal financièrement, serait à la rue...
EDIT, j'ai raté la citation de début... La présente réponse s'adressait au moins autant à Samshiel... comme le post ci dessus le fait...