Samshiel a écrit :
'Dalf a écrit :
Et également parce que derrière la candidature Bové se trouve des portes paroles d'une pertinence rare ... au hasard celle de Salesse ou le soutien de Etienne Echouard (vous savez le fameux prof qui avait monté un site traitant du TCE et étant évidemment contre... Ce site perso ayant eu un boom énorme au niveau du nombre de visite).
T'étais à son ouverture de la campagne, à Aubagne (plutôt qu'au bagne...)?
Ah Etienne Chouard, je me lasse pas de l'écouter réver...ce qui m'énerve, c'est de le voir bouffer chez Mc Do (régulièrement), et soutenir Bové. Franchement, quand tu as une attitude incohérente, mieux vaut le reconnaître plutôt que de la justifier, te faisant sombrer toi même dans l'incohérence.
Par exemple, j'ai moi même travaillé chez Mc Do, bien sûr, c 'est une hérésie vis à vis de mes convictions, soit. Mais il vaut mieux se l'avouer (sachant que personne n'est parfait), plutôt que de se justifier par des: oue me en fait, mcdo c'est du commerce équitable etc...
Bref bref bref...
J'avais néanmoins bien apprécié son intervention sur l'assemblée constituante tirée au sort.
Oui j'y étais ...
et yavait un sacré paquet de monde !
Vis à vis de Chouard,c'est un peu comme Jean Pierre Koff qui fait son combat contre la mal-bouffe et avoue dans l'émission bien aimer le ketchup ...à un degré différent bien entendu mais ça n'enlève rien à la pertinence de son travail
lokrian a écrit :
'Dalf a écrit :
moi j'ai rien contre , il faut etre solidaire , mais pas "rémunérer le loisir"
(
j'en entend déjà hurler d'indignation ,
mais encore une fois c'est en ces termes exactes que les boukins d'éco parlent de ce phénomène des mec qui prefere toucher les aides et pas bosser ). (... j'en connais personnellement ) .
je vous renvoient au livre " l'invention du chomage" de catherine Says
(la suite demain )
hop hop hop pas du tout ...
on s'arrange bien dans les définitions là ...
Le loisir c'est le temps de non-travail,différent du fait de ne pas travailler (et donc de toucher des allocations bien que tout ceux qui ne travaillent pas ou plus ne touchent pas forcément des allocations ...).
T'as un boulot j'imagine ?
je sais pas combien de temps tu travailles ... disons 35h.
Il ya 168h dans une semaine.
Ton temps de loisir se sera les 168-35 H de la semaine.
Ca c'est la question de l'arbitrage du temps de travail/temps de loisirs.
Mais toi même en ne travaillant pas toute la semaine,en ne faisant pas d'heures supplémentaires tu fais un arbitrage.
nan nan je ne m'embrouille pas dans mes definitions merci
, toi par contre ...
sans vouloir rentrer dans les details , tu ne fais pas la difference entre le "loisir subit" , et le "loisir récréatif" .
c'est le pb quand tu parle d'économie , tout le monde prends tout au pied de la lettre . un dico d'économie ça coute 12 euro chez nathan , ça évite de tout comprendre de travers (dans les debat televisés par exemple
).
EDIT : excusez moi j'avais mis en gras sans le faire exprès
[/quote]
Non désolé je ne me trompe pas dans ma définition ...
La notion de loisir et de travail fait bien référence aux choix de travailler ou pas par rapport à ce que te rapporte en salaire une heure de travail.
Si un agent économique considère qu'au bout d'un certain seuil,cela ne lui rapporte plus rien (enfin plus assez) de travailler alors il arrêtera de travailler.
C'est pour cela d'ailleurs que les économistes classiques considèrent que le chômage est volontaire,position sur laquelle tu es.
Dans le cas de la présence d'un salaire minimum et d'une prestation sociale minimum,si l'écart est faible entre les 2,l'agent économique préfera ne pas travailler pour recevoir plutot un RMI proche du SMIC.
Evidemment,dans la réalité c'est plus ou moins vrai mais effectivement c'est désincitateur d'avoir un SMIC trop bas par rapport au RMI .. .(ou un RMI trop haut par rapport au SMIC ... mais peut-on dire que le RMI est trop bas actuellement au vu du problème social ?
)
Bref,je sais pas si tu m'as sorti la définition de ton dico ou pas mais deux hypothèses :
-soit on a pas la même auquel cas,je t'ai sorti la définition économique telle qu'elle l'est entendu au sens la plus "scientifique" du terme (je me suis basé à partir d'un schéma formalisé ...)
- soit on s'est mal compris à cause d'imprécisions (autant l'un que l'autre ...)
Eric Debarbieux dans le Monde du 15/02/07 a écrit :
ous avons eu la France "d'en bas". Nous avons maintenant les débats avec les "vraies gens". Nous avons des programmes qui ne se construiraient que dans le contact participatif, recevant l'onction d'un peuple enfin rencontré. Une nouvelle figure du mépris politique s'est développée avec la campagne présidentielle en cours : celle du mépris pour les experts, les intellos, les chercheurs en sciences de l'homme, ce peuple "d'en haut" si loin des préoccupations communes. Encore un effort, et le mot à la mode deviendra pour les nommer celui qui est parfois utilisé dans les salles de classe pour désigner les bons élèves : des bouffons !
Il y a là bien sûr une posture médiatique qui s'espère payante électoralement. Désigner un autre comme plus lointain des "gens" est une recette éprouvée pour se dire soi-même si proche d'eux. France d'en haut contre France d'en bas : vieille recette poujadiste, qui se décline dans quelques schémas simplets mais démocratiquement à risques. Il y a là la négation de la possibilité même d'un savoir issu des recherches et des expertises en sciences humaines. Il y a là une humiliation profondément ressentie dans les laboratoires, dans les universités, dans les lieux on l'on fait encore de la science, malgré les crédits ridicules, l'accroissement délirant des charges administratives, la raréfaction terrifiante des postes.
L'humiliation ressentie ne date pas d'aujourd'hui. Pour faire une très grande partie de mon travail à l'étranger, je mesure à quel point la situation actuelle de la recherche en France, et de l'idéologie qui nous menace, suscite au mieux incompréhension, au pire commisération, chez mes collègues étrangers. C'est vrai, beaucoup d'entre nous ont espéré, attendu dans cette espérance d'un débat d'idées. Las il ne reste qu'un débat d'images. Et l'illusion d'un contact avec le "vrai peuple". Quoi de plus stupide que cette opposition de la base et du sommet ?
Il ne s'agit pas d'un simple plaidoyer pro domo, corporatiste, pour la défense des petits et grands privilèges de quelques-uns. Il s'agit d'un rappel. Les sciences de l'homme existent justement car elles interrogent sans cesse, et sur le terrain, ce monde des "gens", avec des méthodes qui assurent que leurs pensées et leurs opinions ne sont pas manipulées. Elles ont aussi leur mot à dire sur les politiques proposées, pour éviter déception, perte de temps et mauvaise utilisation des deniers publics. Un exemple ? Si j'affirme que les centres fermés avec militaires sont une stupidité pour traiter la délinquance, ce n'est pas par idéologie antimilitariste, mais parce que la recherche évaluative en a montré l'inefficacité, voire la contre-productivité - sur le plan international. Mais cela a-t-il de l'importance ? La seule science de l'homme qui semble compter désormais est réduite à celle des sondages.
Pour ceux qui veulent éviter tout débat économique,sociologique et autres ...
Je ne dis pas que le débat économique était interessant mais il est interessant de faire de petits rappels concernant des erreurs (ou incompréhensions bilatérales
).
Et dans l'exemple précédent sur le loisir,il est totalement d'actualité à l'heure où il y a débat sur la volonté de beaucoups de chômeurs à vouloir travailler.il s'agit de voir si le chômage est volontaire ou pas (et oui quand on met une fin des indemnités chômage,c'est qu'on est sur l'orientation du chômage volontaire ...).
Et on trouve beaucoup de sociologie de l'exemple dans ce topic malheureusement (du type "voyez ! mon voisin il est au chômage et il se contente de ses alloc' !!!" ou "les patrons sont tous des esclavagistes")