Samshiel a écrit :
shadow_gallery a écrit :
Et enfin, si les ouvriers gagnent moins que leurs employeurs, c'est peut être aussi parce que les ouvriers ne mettent pas tout leur temps et leur argent dans leur usine.
Ce qui me gène, c'est qu'on parle de justice sociale, on adopte le point de vue de la société, et j'aperçois toujours les mêmes fond de "mérite", "récompense" qui apparaîssent.
La question n'est pas là: il faut que le patron ait un revenu suffisant pour qu'il ait envie de garder son job, et d'entreprendre, il ne doit pas avoir à perdre son sommeil et ses cheveux de jour en jour parcequ'il craint d'être sur la paille, sinon, il y aurait pénurie.
Mais inversement, il existe des directeurs dont le salaire est immense, et quand bien même celui-ci serait divisé par 10, il y aurait toujours autant de monde volontaire pour occuper ce poste (en économie fermée) tant le rapport rémunération/qualité du travail est intéressant.
Je sais que tu me la souligné 100 fois sans avoir l'impression que je le comprenne Shadow Gallery: ces hommes là sont rares, oui mais c'est à ceux là, et leur actionnariat (parce qu'aux entreprises qui font des profits impressionnant correspondent systématiquement un actionnariat) qu'il faut s'attaquer, c'est aussi simple que ça.
Mais putin, c'est quand même indéfendable qu'un mec se fasse des couilles en or à ce point pendant que d'autres crèvent de faim.
Désolé Biz mais je suis d'accord avec Samshiel. Le problème c'est que tu regardes les Smicards et que tu compares au PDG de Total (je schématise mais en gros c'est ça). Le souci c'est que souvent un patron d'une boîte de 10 salariés gagne moins que celui d'une boîte qui en fait 50 (c'est une généralité, pas une vérité hein...)et que du coup plus tu grimpes et plus ça monte. Du coup à la fin quand tu prends les 2 extrêmes ça fait un gouffre. C'est le principe de l'échelle sociale (où il y a énormément de niveaux, je suis d'accord, ce qui créée ce décalage).
Et au sein même de ces boîtes il y a différentes strates, des placards dorés, des planques, des "passe droits" historiques.
Alors c'est vrai que le travail n'est pas toujours rémunéré en fonction de la pénibilité. C'est pas plus dur de conduire un avion que de scier des arbres à longueur de journée, ou poser des parpaings. Pourtant c'est pas du tout payé pareil. On encourage la promotion sociale, avec des ratés c'est vrai. Mais c'est fondé sur le fait que le travail intellectuel est mieux rémunéré que le travail manuel. Est-ce que c'est juste? Franchement je n'en sais rien. Ce que je sais c'est que c'est le consumérisme qui fait qu'aujourd'hui les gens sont malheureux.
Mai 68, une rebellion, des idées, un monde meilleur... comment on les a acheté? Avec une augmentation de revenus. Et ils sont où ces gens là aujourd'hui? Ce sont les nantis que vous dénoncez...
Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver.