Ghilou a écrit :
De la bonne herbe, un bonne petite ligne... Y'a pas de raison que les autres substances a usage récréatif ne soient pas logées à la même enseigne. Y'a plein de gens qui ont une consommation maitrisée et raisonnée de coke, par exemple.
Qui, tout bien considéré, est pas vraiment pire que l'alcool (sûrement plus addictif? je suis pas spécialiste).
C'est un peu différent dans ce cas précis, vu que la coke tape plus directement et plus fort dans les circuits cérébraux du plaisir ; on voit des gens qui n'y ont pas touché de leur vie devenir des "coke whores" dans le cours d'une soirée alors même que c'est leur première fois. Pas parce qu'ils sont immédiatement devenus addicts, mais parce que quelque chose dans la substance elle-même leur intime d'en reprendre rapidement. Purement physiologique. Le tout s'arrête au bout d'un moment, soit parce que le paquet est vide, soit parce qu'ils se sont aperçus de ce qu'il se passait. Mais dans des milieux où il est facile de s'en procurer, l'expérience peut se renouveler et ça peut craindre au bout de quelques semaines, quelques mois...
Tout en sachant qu'il est difficile de se rendre trop malade, même en tapant toute une soirée (aux produits de coupure près). C'est déjà une différence avec l'alcool - avec lequel, au bout d'un moment, le déplaisir prend le pas sur le plaisir ; on s'arrête et on va vomir ou se mettre au lit.
Quoi qu'il en soit, je vais dans ton sens, Ghilou. Je me suis dit la même chose - quant à la consommation "par plaisir" - en lisant le message d'Angel_of_sin.
En termes d'arrêt total vs. consommation maîtrisée... Ça dépend des gens. Ma compagne bosse dans une association de prévention des risques, et le principe des "contrats" - c'est à dire "je m'engage à ne pas prendre plus de [insérez une quantité] de [insérez une substance]" ne fonctionne pas mal. Ça peut permettre d'éviter les rechutes violentes - avec des prises massives qui ne correspondent plus à la tolérance de la personne, amoindrie par la période de sobriété. Mais là encore, on a des tas de cas de figure. J'ai eu des patients qui avaient un fonctionnement strictement binaire - 0, abstinence ; 1, excès le plus total - sans aucune nuance au milieu.