Vous et l'alcool

Rappel du dernier message de la page précédente :
--Nico--
Et j'invite chacun à aller faire le test donné en lien par Paul boogie page précédente
Khryss
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Pour moi l'alcool et la coke est très différent.
Pour l'alcool on peut aller au resto prendre 1 verre de vin, en apprécier le gout et n'avoir aucun effet ( pas bourré).
Moi j'ai tapé 1 ou 2 rails pour essayer et franchement tu tapes pas pour le gout mais pour l'effet...enfin de l'expérience que j'en ai.
cold
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Khryss a écrit :
Pour moi l'alcool et la coke est très différent.
Pour l'alcool on peut aller au resto prendre 1 verre de vin, en apprécier le gout et n'avoir aucun effet ( pas bourré).
Moi j'ai tapé 1 ou 2 rails pour essayer et franchement tu tapes pas pour le gout mais pour l'effet...enfin de l'expérience que j'en ai.


Tu soulèves un point important.

Y'en a qui aime boire du vin, du whisky ou du cognac etc... et y'en a qui aime boire de l'alcool...
JC CONVENANT
cold a écrit :
Khryss a écrit :
Pour moi l'alcool et la coke est très différent.
Pour l'alcool on peut aller au resto prendre 1 verre de vin, en apprécier le gout et n'avoir aucun effet ( pas bourré).
Moi j'ai tapé 1 ou 2 rails pour essayer et franchement tu tapes pas pour le gout mais pour l'effet...enfin de l'expérience que j'en ai.


Tu soulèves un point important.

Y'en a qui aime boire du vin, du whisky ou du cognac etc... et y'en a qui aime boire de l'alcool...


Bien résumé.
J'ai un ami qui est urgentiste à l'hôpital de Moutiers et il me dit qu'ils sont obligés de planquer les bouteilles d'alcool à 90° ( ) et les eaux de cologne car certains sont prêts à tout pour avoir de l'alcool dans le sang.
cold
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--Nico-- a écrit :
Et j'invite chacun à aller faire le test donné en lien par Paul boogie page précédente


Je sais que je suis bordeline. A chaque que je fais ce genre de test je ne suis pas considérer comme alcoolique mais toujours un cran un poil en dessous... (du style "au dessus de 5, tu es alcoolique" et moi j'ai pile 5)
Je sais que j'ai une épée de Damoclès au dessus de moi...
Mais ces putains de soirées le week-end sont une telles bouffées d'air pour moi, par rapport à la grisaille de la semaine "boulot-dodo"...
AnGeL_Of_SiN
Ghilou a écrit :
AnGeL_Of_SiN a écrit :
Le problème c'est que l'alcool est un peu plus qu'une drogue, on peut aussi en boire pour le plaisir, un bon verre de vin, une bonne bière ... et j'ai l'impression que le problème des aa c'est plus d'arrêter à tout prix et ne plus boire une goutte, plutôt qu'arriver à maîtriser sa consommation ... évidemment pour arrêter la clope (ou une drogue) on ne peut pas se permettre de simplement réduire la consommation à quelque chose d'occasionnel, mais j'ai quand même l'impression que pour l'alcool c'est différent.

Personnellement je lutte pour ne pas boire quotidiennement et tout seul, par contre je ne me vois absolument pas arrêter complètement, surtout si c'est pour être constamment tenté et lutter toute sa vie pour garder une abstinence parfaite. Quand je vois une interview d'Hetfield ou d'autres musiciens qui disent qu'ils ont sans arrêt envie de picoler et qu'il ne se passe pas un jour depuis 20 ou 30 ans sans qu'ils n'aient la phobie de retomber dedans ... je me dis que non, ils ne sont pas "guéris" et que cette situation n'est pas tenable psychologiquement, évidemment. C'est comme arrêter de baiser en étant entouré de jolies femmes au quotidien.

A mon avis, reconnaître qu'on a un problème est déjà une étape, mais la meilleure guérison, ça serait encore de savoir raisonner sa consommation, et pas vivre ça comme une privation pour le restant de ses jours.


De la bonne herbe, un bonne petite ligne... Y'a pas de raison que les autres substances a usage récréatif ne soient pas logées à la même enseigne. Y'a plein de gens qui ont une consommation maitrisée et raisonnée de coke, par exemple. Qui, tout bien considéré, est pas vraiment pire que l'alcool (sûrement plus addictif? je suis pas spécialiste).

Excuse moi mais tu te fais un rail de coke avec un bon plateau de fromage? Quand tu fais une petite soirée entre amis, tu passes à la supérette du coin pour acheter une petite dose d'héroïne pour se piquer entre potes?
« En conclusion, Backstage est un préservatif assez ouvert, mais ça ne permet pas d'y raconter n'importe quoi. On peut faire dans la petite culotte, mais avec finesse et sans exagération sur des sons gutturaux intéressants. Tout le voltmètre vous en sera reconnaissant. »

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--Nico--
Citation:
Je sais que je suis bordeline. A chaque que je fais ce genre de test je ne suis pas considérer comme alcoolique mais toujours un cran un poil en dessous... (du style "au dessus de 5, tu es alcoolique" et moi j'ai pile 5)
Je sais que j'ai une épée de Damoclès au dessus de moi...
Mais ces putains de soirées le week-end sont une telles bouffées d'air pour moi, par rapport à la grisaille de la semaine "boulot-dodo"...


Ca commence malheureusement souvent comme ça... Le point positif, c'est que tu t'en rends compte, tu n'es pas dans le déni. C'est très important, c'est même généralement le point de départ pour trouver une solution à ce problème.
Ghilou
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Pas besoin d'être aggressif. Évidement qu'il y'a une différence du au mode d'administration (mélanger dans une boisson plus ou moins savoureuse) et donc a l'aspect culturel. Mais tu admetras que la destination première des boissons alcoolisée reste historiquement (voir plutôt pré-historiquement?) l'usage récréatif.
Tout comme tu admetras que l'usage de la feuille de coca, de tabac ou encore de la fleur de chanvre aurais pu s'enrober de traditions pas uniquement liés a leur vertue psychotropes (on me murmure dans l'oreillette que ça serai déjà le cas).
--Nico--
Citation:
la meilleure guérison, ça serait encore de savoir raisonner sa consommation

Angel_of_sin, as-tu déjà essayé de raisonner ta consommation ?
Si oui qu'est-ce que cela a donné ?
mabuto
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désolé pour ceux qui sont touchés.

Mon frère qui a tout essayé m'expliquait que l'alcool était pour lui la drogue la plus dangeureuse par le fait que l'on en trouve partout et qu'elle est légale. Bon a la fois, il n'a pas était jusqu'auboutisite dans le reste, a part le gras dont il a besoin chaque jour, plusieurs fois par jour. Comme disait l'autre, c'est un pas fait que de le reconnaitre.
J'avais également un pote alcoolique. C'est une horreur à vivre et un déchirement pour les proches. Je l'ai laissé à sa passion, son meilleur ami, la bière.
Heureux ceux comme moi qui ne sont pas addictifs.
"La musique souvent me prend comme une mer."
"La vraie musique suggère des idées analogues dans des cerveaux différents."
Charles Baudelaire
cold
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    cold
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--Nico-- a écrit :
Citation:
Je sais que je suis bordeline. A chaque que je fais ce genre de test je ne suis pas considérer comme alcoolique mais toujours un cran un poil en dessous... (du style "au dessus de 5, tu es alcoolique" et moi j'ai pile 5)
Je sais que j'ai une épée de Damoclès au dessus de moi...
Mais ces putains de soirées le week-end sont une telles bouffées d'air pour moi, par rapport à la grisaille de la semaine "boulot-dodo"...


Ca commence malheureusement souvent comme ça... Le point positif, c'est que tu t'en rends compte, tu n'es pas dans le déni. C'est très important, c'est même généralement le point de départ pour trouver une solution à ce problème.


J'ai réussi à arrêter de fumer (1 paquet par jour pendant 10 ans). Pas une seule clope depuis 3 ans et demi.

Puisque j'ai pas un "besoin" de boire tous les jours (je bois uniquement le week-end), je me dis que je suis moins "accros" (comme cela était pour la clope).

Donc j'ai envie de penser que je contrôle plus ce vice ?
Paul Boogie
Mon histoire condensée, ou l'illustration de la vie ordinaire d'un alcoolique :
Un jour, après être parvenu à me saouler en toute occasion où ceci était possible le week end, tu prends gout à picoler la semaine (car on est lundi, le prochain vendredi soir est loin!), après le boulot par exemple... et puis ensuite, au bout d'un certain temps, le matin en te levant pour te "mettre un coup de fouet" ou te remettre à niveau de la cuite de la veille... puis à midi, il faudra remettre ça car la descente et la journée sont dures... alors tu te procures une bouteille de merde pas cher (on s'en fout) ou de la merveilleuse amsterdam maximator à 11.6 chevaux, 5-6 canettes de 50cl que tu bois entre midi et deux, ou alors durant tes heures de travail (discrètement, hein!) tout ceci rien que pour te défoncer la tête quitte à en vomir à chaque gorgée... Ainsi,il m'est arrivé de rester bourré des semaines entières. Forcément, ton patron s'en rend compte à plusieurs reprises... tu perds ton job.
Tu prends ta voiture, tu rentres chez toi, ça passe une fois, deux fois... puis sois tu cartonnes, soit tu te blesses, soit tu manques de tuer quelqu'un, soit les trois à la fois, soit avec un peu de chance simplement défoncer ta caisse tout seul comme un grand et te faire sucrer ton permis et passer en correctionnelle, prendre de la prison avec sursis et une grosse amende.
Ou alors, tu peux jouer au plus malin avec un para croisé dans la rue en lui expliquant gratuitement et évidemment très diplomatiquement que sa génitrice avait apprécié la dernière pénétration anale que tu lui avais prodiguée, et te retrouver bien logiquement aux urgences pour t'être fait casser le nez, défoncé la gueule et éventuellement fracturé le crane.
Tes amis s'en rendent également compte, ils te mettent en garde, essayent de t'aider, tu leur promets des efforts mais au bout de 10 promesses non tenues et après t'avoir vu/retrouvé plusieurs fois dans un état proche du coma à divaguer alors que tu leur avais juré que tu avais arrêté, ils t'envoient chier pour de bon et pour toujours. Tu peux remplacer à loisirs dans la phrase ci dessus "tes amis" par "ta compagne" ou "ton groupe de zic" voire "ta famille". Moi j'ai eu le pack complet.
Alors retour à la case départ pour supporter tous ces échecs... un petit verre le soir, puis deux puis trois puis quatre... rebelotte le lendemain matin et voilà la spirale infernale amorcée...
Donc, cure, psy, anxiolytiques... volonté... et plus une seule goutte, même pas un "mon chéri".
Et me faites pas rire avec "il faut arriver à maitriser sa consommation". Il faut juste intégrer que comme je l'ai dit plus haut, nous ne sommes pas égaux devant notre appétence à l'alcool. J'adorerais maitriser ma conso, boire un délicieux single malt, une bière Belge, un excellent Bordeaux. Sauf que si je bois le premier verre, je dois boire le reste de la bouteille... c'est comme ça, c'est ainsi. Alors non, c'est conso zéro puisque je ne peux pas faire autrement....
Si vous avez des questions...
edit : Bien entendu, il va de soi que vous dépensez tout votre fric dans la picole, vous vous retrouver dans le rouge et sans job donc, et bien sûr comme vous êtes très fort, très beau très intelligent quand vous êtes bourré, vous draguer les premières radasses croisées, au moins aussi bourrées que vous, et avez des rapports non protégés au bout de oulah.. 8h bien tassée de vie commune ! Reluisant tout ça hein? Et bien c'est ce qui arrive quand on ne maitrise plus sa consommation... Désocialisation voire marginalisation, perte des priorités vitales, mise en danger de soi-même et d'autrui, destruction à petit feu...
M'enfin, heureusement, ça vient pas du jour au lendemain... et encore plus heureusement, j'ai pu m'en sortir... ca m'a pris un an. Et je sais pertinnement que je suis pas non-buveur, mais buveur abstinent... nuance...
Find your own way.
mabuto
  • Special Méga utilisateur
Superbe témoignage! ca vient du coeur!
"La musique souvent me prend comme une mer."
"La vraie musique suggère des idées analogues dans des cerveaux différents."
Charles Baudelaire
Invité
super temoinage paul boogie si c est pas du second degré habituel sur le forum , temoignage edifiant qui vaut 100 fois les campagnes contre l alcool faites par des mecs qui ont jamais été dans le caniveau , bon en même temps tu habites st chamond je compatis . par contre je dirais que c est pas l alcool qui te detruit à la base mais que tu bois pour t auto detruire , pour oublier , arrêter c'est bien mais çà ne regle pas le problême de base , pareil pour toutes les drogues qui te font oublier les soucis quelques temps.
--Nico--
Citation:
Donc j'ai envie de penser que je contrôle plus ce vice ?

Quand on en est à penser à gérer, controler ou raisonner sa consommation, ça veut déja dire qu'on a un pied dedans...
On prend tellement vite l'habitude de prendre un apéro en sortant du boulot, puis 2, puis 3, puis du vin à table, puis arrive le week-end et là plus de limites, on a plus à penser à pouvoir se lever de bonne heure le lendemain.
Pour ma part, je suis abstinent depuis 3 mois, après des années et des années d'alcoolisation quotidienne, et l'abstinence me paraissait au début inenvisageable. Cela a été un lent cheminement, fait de période de déni, de tentatives de "gérer", de rechute, qui m'a finalement amené à admettre mon alcoolisme et à envisager l'abstinence comme la seule solution possible à ce problème.
3 mois c'est très peu mais je suis fermement déterminé à poursuivre sur ce chemin.
Je veux pas retourner en arrière, culpabiliser devant mes gosses, tituber en fin de soirée, ne plus avoir les idées claires, être lourd avec ma femme (qui m'a bien aidé), prévoir ma consommation (des cubis ca dure plus longtemps et c'est plus discret que les bouteilles, le sky c'est plus fort mais ça part vite qd même), devoir passer chez l'épicier le dimanche si t'as mal prévu ton coup, picoler avant de sortir pour " être à niveau" en arrivant, les tremblottes, se sentir mal le matin etc etc et le moral qui baisse, qui baisse, à cause de tout ça.
Mon medecin alcoologue me dit qu'il faut environ 3 ans pour faire le deuil de l'alcool (durée identique au processus psychologique de deuil d'un proche) et pouvoir envisager vivre "hors alcool", ne plus y penser, l'avoir admis au plus profond de soi.
Courage à tous ceux qui galèrent ou ont galéré avec l'alcool ou toute autre addiction
JC CONVENANT
Paul Boogie a écrit :
Mon histoire condensée...


J'aimerais bien lire ce que vont répondre les personnes qui trouve cela tellement "cool" de se saouler.
Votre témoignage est poignant.
Bravo pour votre courage.
JC

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