mouzik a écrit :
Le mot "don" a au départ un sens religieux.
Mais la langue évolue, on pourrait alors croire au don sans croire à une force supérieur qui donne ce don.
Le Petit Larousse : don : qualité naturelle, disposition, talent.
(je n'ai rien enlevé à la définition)
la prédisposition serait alors la qualité naturel.
J'ais voter "non", car ici le mot est largement pris pour son premier sens.
exact.
quand à moi j'avais redéfini le terme, selon le même sens que ta
seconde définition.
s'il on entend "qualité intrinsèque qui prédispose à...", peu importe que l'origine soit divine, résulte du hasard ou d'un héritage génétique, la pré-disposition est un phénomène réel et connu.
quand à la confusion entre "différence" et "don"(compris comme un avantage inné)...
pour moi il y a
déni de la part de certains qui refusent d'admettre que certains sont
supérieurement disposés, soit pour une chose mineure, soit plusieurs, soit une chose majeur, éventuellement plusieurs.
Citation:
Moi j'aurais tendance à croire que chacun a un don...
Il s'agit ensuite de le découvrir et de l'exploiter (ce qui nécessite tout de même du travail)
je suis d'accord, et tu rejoints ce que je disais.
la répartition des dons "moyens" touche la majorité de la population.
les dons exceptionnels ont une distribution plus rare
par définition (c'est l'exception...).
le cumul de plusieurs dons exceptionnel étant encore plus exceptionnel (encore qu'on puisse supposer que certains dons permettent un développement accéléré et plus important dans des activités annexes à la dicipline de prédilection du don)
là où je ne te suis pas, c'est sur le "tout le monde"...
de même qu'on ne peut pas dire "personne n'est doué pour tout" (il y a des cas de gens aussi exceptionnelement doués pour les arts, le sport, les sciences, les travaux manuels, etc.), on ne peut pas dire que "tout le monde est doué pour quelque chose".
malheureusement il existe des gens dans la première partie (à gauche) de la courbe...
bon, là, je pousse un peu, car il n'y a sûrement que peu de sous-doués en tout ! aussi peu que des sur-doués en tout.
il semble que l'idée que certains soient naturellement supérieurs pour certaines choses déplait...
pourtant, l'ensemble de ce que j'ai dit est plutôt encourageant : presque tout le monde (genre 9 personnes sur 10) ont, à condition de travailler, le potentiel de devenir bons ou très bons.
une partie non négligeable de ces 90% peut même atteindre l'excellence.
(par contre, un faible pourcentage a des chance d'être "exceptionnellement bon"... par définition toujours : l'exception est exceptionnelle [pléonasme à visée didactique])
il est possible de reprendre la terminologie économique et de parler "d'avantages".
certains ont un "avantage relatif" dans certaines activité. c'est à dire que la productivité marginale de leurs effort est meilleure que la moyenne.
on peut imaginer que certains ont des prédispositions qui se rapprochent au contraire "d'avantages absolus", c'est à dire que le coût de leur production d'une unité (qui peut être comprise comme un élément d'un savoir faire global, comme le fait de [jouer des accords difficiles] est un élément du savoir faire [jouer d'un instrument]) est inférieur aux autres personnes.
le fait d'avoir un avantage relatif suffit à justifier une spécialisation.
bien sûr, dans les sphères de la concurence extrême ("super-performance"), il y a concurence etdes avantages relatifs uniquement, mais entre des gens dotés d'avantages absolus sur la majorité de la population.
il y a des gens qui utilisent le "don" comme justification à leur insuffisance de résultats (ce qui est subjectif d'ailleurs), et dénient leur propre responsabilité dans ce qu'ils ressentent comme un echec.
il y a aussi des gens qui dénient le don...
par masochisme ?
parce que le fait de savoir que certains ont besoin de moins de travail les angoisse ?
parce qu'il leur est insupportable de ne pas être (peut être) eux-même des sur-doués ?
parce qu'il n'ont jamais vu quelqu'un de doué dans quelque chose ?
surtout que nulle part il n'a été dit que le don excluait le travail, ou que le travail exculait le don.