Mon petit résumé sur cette journée du samedi...
- CANDIDATE
Ils font l'ouverture, pas évident pour eux. Surtout qu'à ce moment là il devait y avoir à tout casser 200 personnes, pour la plupart plus occupées aux buvettes qu'autre chose... Set de 30 minutes, franchement bof, d'autant que le mix des voix en façade était très en retrait... Un espoir surgit pourtant sur la fin d'une chanson, lorsque le chanteur se lâche enfin... Ca dure une minute... Dommage c'était la dernière....
- NIC ARMSTRONG & THE THIEVES
Combo de Newcastle auteur d'un premier album qui s'écoute ("The great white liar"). le Nic en question ne me plaît pas... voix de fillette, charisme d'huître, l'air de ne pas avoir envie d'être là, et buvant de la vittel !:schok:
Par contre cela devient très intéressant lorsqu'il se tait et que les autres prennent tour à tour le relais. Shane Lawlor, le bassiste halluciné et Johnny Aitken le batteur sont impeccables et au final cela donne une vraie bonne surprise sur ce set de 40 minutes.
A noter qu'ils assureront la première partie d'Oasis lors de leur tournée US.
- PIERS FACCINI
30 minutes interminables. C'est chiant. C'est mou. Et même 2/3 belles envolées "floydienne" sur l'avant dernier titre ainsi que la reprise de Lead Belly ("Where did you sleep last night") ne sauveront pas l'ensemble. A oublier...
- DANIEL DARC
Là je crois que je vais m'abstenir de porter un jugement gratuit sur ces 45 minutes. Car je n'adhère pas du tout. Cependant comme je suis tolérant, je peux tout à fait comprendre que beaucoup de monde lui trouvent du talent et l'apprécient. Pour ma part je penche plutôt vers les deux autres artistes du label (Bashung et Christophe).
- LOUIS BERTIGNAC
On peut ne pas accrocher sur le chanteur. Je fais partie de ceux-là. Mais alors quel gratteux ! C'est parti gentiment avec quelques titres promos de son nouvel album, puis un break acoustique sur "ces idées là".
Puis vient "Vas-y guitare" et son solo monstrueux, une version longue de "Cendrillon", puis deux titres des Who ("Won't get fooled again" et "My generation") avec nombreux clins d'oeil aux gimmicks Daltrey.
45 minutes vraiment très convaincantes, les 20 dernières ayant eu le mérite de commencer à réveiller un public jusque là dispersé et endormi, mais de plus en plus nombreux, compacts, et chauds, dans l'attente de ce qui allait suivre...
- IGGY & THE STOOGES
Durant les 45 minutes d'installation et de balance, l'électricité commence à se faire sentir. Les effectifs de sécurité triplent, comme par magie, derrière les crash. Les premiers rangs deviennent plus compacts et remuants à mesure que les fans se les approprient.
Il est 21h25. The Asheton Brothers, baguettes et guitare en main s'installent. Mike Watt, le remplaçant de Dave Alexander à la basse les suit de près. Puis une énorme clameur, lorsque Iggy fait son apparition.
"Loose", c'est parti ! Les photographes massés à l'avant-scène sont chassés par la déferlante de crachats et de "fuck you" de l'iguane. Suit "Down on the street" et la grimpe d'amplis, the magic year "1969"... Sur "I wanna be your Dog" Iggy lance les hostilités, se jette dans la foule et exhorte les fans à le rejoindre sur scène. Les tentatives seront nombreuses et la sécu, ferme mais respectueuse, les met en echec. Sur scène s'enchaînent "TV Eye", "Dirt" et "Real cool time"... Sur cette dernière le cordon de sécurité se fissure enfin et un premier freak atteint la scène. C'est alors la déferlante, en moins de 2 minutes plus d'une vingtaine de fans en transe le rejoignent.
Le micro passe de main en main, Iggy partage ce moment avec bonheur et les sourires et clins d'oeil des zikos aux envahisseurs sont légion.
Fin de la chanson, après 4 ou 5 minutes de folies tout les intrus rejoignent la fosse, non sans une dernière accolade ou baise main à leur idole.
"No Fun", "1970", "Funhouse", "Skull rings", impossible de souffler, le rythme ne baisse pas, un flux tendu, un concentré de sauvagerie barbare comme seuls les gars de Detroit sont capables de nous offrir. Moment d'accalmie relative sur "Dead Rockstar", avant le déchaînement final de "Litlle Doll" et "I wanna be your Dog"...
65 minutes, fidèles à leur réputation Iggy & The Stooges quittent la scène, sans rappel, nous laissant exténués, avec l'impression d'avoir couru quelques marathons...
DEATH IN VEGAS va suivre, mais on décide de rester sur ce moment et de rentrer...
Pour ceux qui ont l'occasion de les voir à Aix les Bains, à Six Fours, aux Vieilles Charrues ou à Colmar, ne laissez pas passer l'occasion, un seul concert des Stooges vaudra définitivement plus que tout ce que vous avez vu jusqu'à présent...
Source photos :
www.iggy-pop.com