Hommage à un pionnier !

Oui je prend le temps de mettre un petit mot sur un des pionniers du Rock, bien souvent oublié et que j'affectionne particulièrement.
Roy ORBISON
Et oui, cela fera bientôt 21 ans que nous quittait une légende, un pionnier du Rock N’Roll. J’ai une pensée pour lui, qui m’a vraiment fait aimer le Rock au même titre que Elvis. Je ne peux que constater qu’il reste complètement oublié du grand public mais personnellement il continu à m’envoûter après toutes ces années. Considéré par Elvis Presley comme son unique rival vocal, ce texan fut le plus grand (peut-être le seul) chanteur romantique de l'histoire du rock. Son baryton dit léger qui pouvait monter jusqu'au ténor d'un chanteur d'opéra, sa personnalité à la dignité naturelle, timide et généreuse, les thèmes désespérés de ses chansons, ont concouru à faire de lui un des interprètes les plus singuliers et hors du commun de la musique populaire de notre temps, toutes catégories confondues. Sa vie, marquée par une série de tragédies, s'est achevée brutalement par une crise cardiaque, alors qu'il était sur le point de revenir au premier plan.

Allez pour marquer le coup voici une petite biographie de Roy Orbison :

« Pretty woman avant d'être un film avec Julia Roberts, fut un immense tube de l'année 65, pour son auteur Roy Orbison né en 1936 au Texas. Nanti d'une voix sublime, Orbison fait ses débuts dans les années 50 en enregistrant des standards country. En 1956, il signe chez Sun Records et obtient son premier succès avec « Ooby Dooby ».

Malgré cela, le groupe n'obtient pas un succès comparable aux autres artistes du label, tel que Elvis Presley, Jerry Lee Lewis ou Johnny Cash, et ses membres décident de se séparer. Roy Orbison signe alors pour le label Monument Records à Nashville.
Il se distingue très vite de beaucoup de ses contemporains, notamment pour ses aptitudes en qualités d'auteur compositeur. Ainsi enchaîne t-il les tubes comme Claudette en hommage à sa femme
Au cours des années 1960, il compose notamment « Only the Lonely »(1960), « Blue Angel » (1960), « Running Scared » (1961), « Blue Bayou » (1963), « It's Over » (1964) et « Oh, Pretty Woman » (1964).

Sa femme Claudette, pour qui il avait composé une chanson éponyme qu'il avait offerte aux Everly Brothers en 1958, meurt dans un accident de moto le 6 juin 1966. Plusieurs mois plus tard, en septembre 1968, alors qu'il est en tournée en Angleterre, sa maison d'Hendersonville au Tennessee est la proie des flammes et deux de ses trois fils meurent dans l'incendie.

Le 25 mai 1969, Roy Orbison épouse Barbara en secondes noces à Nashville, rencontrée en août 1968.
Dans les années 1970, malgré une baisse de popularité et de graves ennuis cardiaques, Roy continue les tournées ; après un triple pontage coronarien en 1978, sa carrière prend un second souffle grâce à des reprises de ses succès par les artistes de l’époque (Linda Ronstadt et Van Halen entre autres).
Elvis Presley dira de lui que c’est « le plus grand chanteur du monde » et les Beatles le considèreront comme l'un des leurs.

Il opère un retour sur le devant de la scène en 80 avec That loving you feelin' again en duo avec Emmylou Harris.

En 1981, il obtient un Grammy Award pour son duo avec Emmylou Harris sur le titre « That Loving You Feeling Again ». L'utilisation de la chanson « In Dreams » dans le film Blue Velvet de David Lynch en 1986 lui offre également une autre chance d'effectuer un retour à la popularité ; il est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame l'année suivante. Il signe ensuite un contrat avec la maison de disque Virgin et enregistre avec k.d. lang un très beau duo sur « Crying » (pour le film Hidding Out), qui lui vaudra un autre Grammy Award.

Il se joint ensuite à George Harrison, Bob Dylan, Tom Petty et Jeff Lynne pour former le groupe The Traveling Wilburys et produire un disque récoltant beaucoup de succès. Roy Orbison enregistre alors un nouvel album solo, Mystery Girl, qu'il produit avec Mike Campbell (du groupe Heartbreakers de Tom Petty) et Jeff Lynne. Sur cet album figure une chanson écrite par Bono et the Edge du groupe U2, « She's A Mystery To Me ».
En Septembre 1987 il enregistre à l’Os Angeles un concert mémorable. Ce concert réunit les plus grandes pointures du rock, de T.Bone Burnett à Bruce Springsteen en passant par K.D.Lang ou encore Tom Waits… Il est aussi accompagné par les musiciens d’Elvis (James Burton, Glen Hardin, Jerry Scheff, Ronnie Tutt), bref que du bonheur.
Des artistes qui l'entourent autant de leurs compétences techniques que de leur affection. Il en est sorti un DVD et un album live magnifique « Black & White Night » .
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Voici 2 petits extraits :
Allez on monte le son !!
Avec un James BURTON très en forme!!






Lors d'un gala en Belgique, quelques jours avant son décès, il présente l'unique prestation live de sa nouvelle chanson « You Got It » devant une foule en liesse.

Il décède d’une crise cardiaque le 6 décembre 1988 à l'âge de 52 ans, lors d'une visite chez sa mère à Hendersonville au Tennessee. Il ne connaîtra jamais le succès de son nouvel album dont il était si fier, Mystery Girl ni de son premier extrait, « You Got It ». En 1990, une nouvelle génération de fans découvrent sa chanson « Oh, Pretty Woman » grâce au film du même nom. Il remporte ensuite à titre posthume le Grammy Award de 1991 dans la catégorie pop pour la Meilleure Performance vocale masculine, et en 1992 paraissent ses chansons « I Drove All Night » et « Heartbreak Radio » sur l'album posthume King of Hearts, produit par Jeff Lynne.
Il restera comme un des plus grand nom du Rock. Immense compositeur et merveilleux interprète, sa voix magnifique et son vibrato resteront dans les mémoires de la musique. La vie, les chansons et la mort brutale de Roy Orbison ont la cruelle logique d'une tragédie. Il n'était ni un Presley, ni un Lennon, mais un homme ordinaire humble, délicat, facile d'accès, doté d'un caractère dont la générosité était devenue une légende dans le monde des musiciens. Son visage rondouillard n'était ni celui d'un jeune premier, ni celui d'un demi-dieu. Comme l'écrivit le critique Ken Emerson, « lorsque la voix d'Orbison s'envole à la fin de « It's Over », son amour, sa vie (en fait l'univers tout entier) semblent avoir rencontré leur fin, pas dans un murmure, mais dans une explosion de beauté ». Son romantisme fut celui de Hölderlin, de Delacroix, de Berlioz. Une banale chanson d'amour interprétée par Orbison prend des accents cosmiques. Son interprétation de « She's A Mystery To Me » serre le cœur comme un accord de Tristan. Orbison appartenait à une race rarissime pour laquelle les limites imposées par le rock étaient devenues un vaisseau spirituel, et profondément humain. »


Une idée de cadeau de Noël :

http://musique.fnac.com/a2476342/Roy-Or ... To=0&Ra=-2

Site officiel :
http://www.orbison.com/
Beurp's
  • #2
  • Publié par
    Beurp's
    le
Roy Orbison, c'est définitivement la grande classe...

Une sorte de négatif d'Elvis, avec son visage bouffi, sa maladie des yeux qui l'obligeait a porter de grosses lunettes et son introversion. Il n'avait pas le physique et la personnalité pour personnifier le coté sauvage et sexuel du R'n'R 50's... Orbison a donc incarné son coté sombre et torturé mais aussi plus innocent.

C'est vrai qu'il était capable de transformer une simple chanson romantique en véritable tragédie (un peu comme le faisait Johnny Ray quelques années auparavant), son arme c'était sa voix immense et son interprétation unique, et cette arme était largement aussi efficace que les déhanchements d'Elvis pour rendre les filles hystériques.

Mais au delà d'avoir été un chanteur et un interprète monumental, c'était également un grand songwriter et en quelque sorte un grand producteur/arrangeur vu qu'il supervisait ses enregistrements . Il a eu une influence marquante sur divers styles (notamment dans l'émergence de la pop et des morceaux aux arrangements sophistiqués dans les 60's avant Spector, Hazlewood, Wilson, Bacharach ). Neil Young le révère et des tonnes d'autres artistes, récemment la pochette du très beau dernier album de richard hawley lui rend un ostensible (et mérité) hommage...

Je l'ai découvert heureusement, non pas grâce au navet avec Richard Gere... Mais dans Blue Velvet... "In dreams" colle parfaitement a l'ambiance du film (même si Orbison, en bon vieux texan avait affirmé à l'époque avoir été choqué par le double sens sur la came exploité par Lynch)


Quand on a un minimum de cohérence esthétique (et une discothèque classieuse), il faut posséder au minimum un de ses 6 premiers albums studio enregistrés entre 60 et 65...
Jelly
  • Vintage Cool utilisateur
  • #3
  • Publié par
    Jelly
    le
Ah , le grand Roy ...tout est dit dans les messages précedents, effectivement l'inverse d'Elvis est une bonne definition , cette voix unique et ce talent de songwriter que tout le monde lui envie.

Il a fait partie du seul "supergroup" des années 80, ils auraient pu s'appelaient les suprême classe :


Son dernier tube :
Jelly a écrit :
Ah , le grand Roy ...tout est dit dans les messages précedents, effectivement l'inverse d'Elvis est une bonne definition , cette voix unique et ce talent de songwriter que tout le monde lui envie.

Il a fait partie du seul "supergroup" des années 80, ils auraient pu s'appelaient les suprême classe :


Son dernier tube :


Exact! Les fabuleux Traveling Wilburys!
Composé de George Harrison, Bob Dylan, Tom Petty, Jeff Lyne et Roy Orbison! Rien que ça.
Mais à la mort de Orbison, ils décident d'arrêter leur travail sur le deuxième album.
Ils lui rendent hommage dans le clip de la chanson End of the Line, où chaque membre du groupe est présent, y compris Orbison, représenté par une guitare sur une chaise à bascule qui se balance au rythme de la chanson pendant que Orbison chante. (A peu près au milieu du clip)

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