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peavy le 01 Nov 2005, 23:30
Le 31 Octobre 2005, au Vertigo à Nancy, ma vision de la musique et de l'artiste a complètement été bouleversée. Je n'imaginais pas qu'Halloween puisse un jour m'apporter quoi que ce soit, et ce soir là j'ai rencontré Joseph Arthur. Qui est Joseph Arthur ? C'est tout simplement un homme, un coeur, une sensibilité, une âme, un don qui placent cet artiste au dessus de tout ce que vous avez pu entendre jusqu'à maintenant.
Virtuose de la technologie, maître de la toile et de la sculpture, poète des mots et de la mélodie, et musicien hors pair, il fait voyager son public avec lui dans les recoins de son imagination, le tout avec une grande pudeur et une émotivité incroyable. D'entrée de jeu on est subjugué par son jeu, il tape sur sa guitare pour en sortir un rythme, qu'il agrémente d'une voix qu'il s'empresse de re-sampler, puis ajoute quelques bruits de cordes, et une ligne d'arpèges par dessus lesquels il va chanter avec une justesse et une force incroyable ! On a une musique extrêmement riche, et pourtant il est seul sur scène. Comme s'il pouvait démultiplier le talent qu'il a en lui à l'infini.
On en a pour les oreilles, on en a pour les yeux. Il abandonne sa guitare contre des pinceaux et réalise en un rien de temps 2 tableaux magnifiques, tout en continuant de lâcher sa vie dans le micro. Ses tableaux sont sublimés par des vidéos projetés au rythme de la musique et de son histoire. Le temps passe, sans que l'on s'en aperçoive et le concert est déjà terminé (bien qu'il ait duré plus de deux heures).
Quand à ses chansons, elles dégagent une force inconcevable, et ses mélodies parfois écorchées provoquent la chair de poule lorsqu'elles résonnent au fond de nous. Que dire de plus, c'est inqualifiable avec des mots, il faut tout simplement le vivre pour le comprendre. C'est ça Joseph Arthur, une expérience avec un artiste incroyable à vivre. Et à revivre à l'issue du concert, en se procurant le show qui vient d'être produit. 4 ans que je n'avais plus acheté un seul disque, mais là c'était autre chose... une bien maigre consolation trop matérialiste pour celui qui m'a procuré tant d'émotions.... Alors en plus de mon argent, je veux lui offrir autre chose, rien qu'un mot, un simple merci.
Peavy
I'm the Dude.So that's what you call me, you know. That, or his Dudness, or Duder, or, you know, El Duderino if you're not into the whole brevity thing...