klawn a écrit :
je sais plus dans quelle langue m'exprimer
je le vois le marketing, il est indéniablement partout et c'est bien normal, c'est rentable. c'est juste que vous le voyez au mauvais endroit avec un truc comme le set d'Abby.
bien entendu que le CS est basé sur la construction de mythes, voire de cultes.
mais ça passe pas par un set de micros à 300 exemplaires complètement obscur, c'est ridicule, surtout quand les micros de la personne concernée sont déjà disponibles en nombres incalculables dans les guitares sortant du CS...
Bon, ayant eu le privilège de voir ce qui se passait dans les hautes sphères d'une grande industrie alimentaire, je vais essayer de traduire ça pour toi dans le cas de ton set de micro à 750 nounours. C'est un peu caricatural, mais souvent la réalité dépasse la fiction...
Un matin, John, le chef de vente a l'idée de créer une petite série spéciale limitée. Il téléphone à John, le chef du département "instrument" qui trouve l'idée excellente. Puis demande à John, le graphiste, de réaliser rapidement une jolie étiquette bien vintage et l'envoie à John, l'imprimeur, en lui précisant d'imprimer sur un bristol un peu plus épais. Puis, il va trouver John, le chef de production pour lui demander où en est la production de micro et ils se rendent les deux dans l'unité bobinage pour discuter avec les ouvriers. Le contremaître, John, après un briefing dans le bureau, explique à ses collègues John et John qu'il va falloir s'appliquer un peu plus, dans la prochaine série de 300, cet après-midi. Les deux ouvriers sourient, John le plus jeune ouvrier, hilare, filera la première bobine avec son fil dentaire usagé, bobine qui sera heureusement filtrée au contrôle technique. Puis John, le chef de vente va chercher la vieille Mary, dans son bureau, et lui demande de venir signer 300 cartons. La journée prend fin, le lendemain John, le chef de vente écoulera sa série spéciale en une journée, à la fin du mois il demandera une augmentation de salaire auprès de John, le chef du département "instrument". Il lui montrera les chiffres, le bénéfice en augmentation, le nombre absolu de vente qui redémarre, ses différents projets de développement passés et futurs. Puis, ils iront manger une entrecôte saignante au restaurant d'entreprise en parlant de leur week-end de golf prévu de longue date. Aucun des deux ne joue de la guitare.