flegal a écrit :
Citation:
Comme tous les sites marchands, je fais plus de marges et plus de vente qu' en magasin. Même à prix égal.
Ben oui, normal. Sinon aucun intérêt d'être en ligne, sauf à avoir un ticket d'entrée moins élevé, et encore.
Citation:
Bilan, je vais fermer le magasin pour ne faire que de la vente sur internet, plus rentable.
La rentabilité d'une unité de profit prise individuellement n'est pas un critère déterminant.
Si tu utilises le même branding en réel et virtuel, le bouclar physique participe au CA global, tout comme les cafétérias Woolworth, au CA au m³ ridicule, augmentent considérablement le CA au m² du reste du magasin (classique des case studies en MBA 101).
Ça se quantifie, et on arrive à quelque chose comme un seuil d'acceptabilité qui s'établit un chouille sous le standard de taux de retour sur capitaux investis dans le secteur d'activités. Un financier ferme, un vrai commerçant garde.
C'est ce que comprennent seulement aujourd'hui la plupart des etailers, qui reviennent au click & mortar avec des présences physiques plus ou moins pertinentes, allant de relais de livraison à la con genre Kiala à des entrepôts et/ou showrooms en zones de chalandise importantes.
Mébon, je suis jeune et ne connais pas trop l'économie, surtout en version néo-poujadiste.
Citation:
Et pourquoi pas délocaliser mes sites et ma société pour payer moins de charge, camarade.
Tout est possible, mais on perd souvent des guerres à causes de lignes d'appro distendues ou de logistique défaillante (MBA 101, tendance Klausewitz - Calberson). Le commerce en ligne répond au mêmes règles que le trad : proximité, relation, services, confiance, toussa.
Merçi d' avoir admis la superiorité de la rentabilité de la vente en ligne sur la vente en boutique.
Même dans le cas particulier où la présence physique favoriserai la vente web.
D' ailleurs, en suivant ton raisonnement, on abouti à ce que la présence des magasins indépendant favoriserai les ventes de Thomann. N 'est-ce pas ?
Ta deuxième remarque, concernant les économies d' échelles présuppose que les coûts de productions des différentes entités pèsent équitablement sur le résultat. Ce n' est pas le cas.
Un magasin, ça coûte cher. Beaucoup plus que des sites web.
D' où les différences de prix de vente.
Pour la délocalisation site web virtuel, elle n' a rien à voir avec la logistique. C'est purement administratif.
Enfin, la vente en ligne ne répond pas aux mêmes contraintes que la vente en magasin. Pas de proximité avec le client ou le non client, pratiquement pas de relation, pratiquement pas de service hormis le SAV, relation de confiance ultra simplifiée ....
Et oui le commerce en ligne est rentable, tue le commerce traditionnel, ne connait pas de frontière.
Allez, pour finir, un bel exemple de "néo-poujadisme", tout en finesse. Ça commence comme ça :
"Si les bouclars français faisaient bien leur boulot, avec du stock, des vendeurs et des techos compétents, s'ils avaient des prix compétitifs et ne se foutaient pas de la gueule de leurs clients potentiels, les Thomann et autres n'existeraient pas (...)"
C' est en sciant que Leonard devint scie.