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Rappel du dernier message de la page précédente :
rhum66
Je relance le topic Epiphone, cette fabuleuse marque qui nous permet à tous d’avoir sans trop de tracas financiers des guitares qui ont de la gueule et que l’on peut bidouiller sans peur et pour le plaisir.
Ici c’est ma Casino de 2018, pas de modification, montée en Thomastik filet plat 11, pour un son jazz.
Franchement elle fait super bien le job, là je la joue sur une cadence « rhythm changes », c’est un peu approximatif, c’est dur le jazz, faut bosser et oublier les réflexes du blues.
En attendant d’avoir un jour une 330 a la Grant Green

SHUT UP AND PLAY YOUR GUITAR (f.ZAPPA)
pour ceux qui aiment les jams-impro, sur backtracks:
https://www.youtube.com/user/r(...)ideos
room135
rhum66 a écrit :





Allo... radio Grant Green.... j'arrive...

En effet pas facile le "rhythm changes", mais tu peux quand mème en fin de cycle sur F7 / Bb jouer sur Bb blues ca sonne. Bien sur la YT suivante faudrait switcher sur le topic Ibanez...


rhum66
room135 a écrit :
rhum66 a écrit :





Allo... radio Grant Green.... j'arrive...

En effet pas facile le "rhythm changes", mais tu peux quand mème en fin de cycle sur F7 / Bb jouer sur Bb blues ca sonne. Bien sur la YT suivante faudrait switcher sur le topic Ibanez...




Merci pour tes conseils ; i will try it.
C’est duraille le phrasé qui résout sur l’accord.
Je me plante souvent
Mais c’est un beau trip
SHUT UP AND PLAY YOUR GUITAR (f.ZAPPA)
pour ceux qui aiment les jams-impro, sur backtracks:
https://www.youtube.com/user/r(...)ideos
Mikka Grytviken
Au contraire, le Blues est omniprésent dans le Jazz. C'est deux styles sont d'un point de vue historique, culturel et musicologique indissociables. Il faut juste l'approcher en tenant compte des modulations intrinsèques au mouvements harmoniques imposés par les II V ou II V I le VI de l'anatole n'étant rien d'autre qu'un I déguisé derrière sa relative mineure. Parfois cela t'impose juste de penser mineur et parfois majeur en fonction de l'accord résolvant à venir joué ou juste sous entendu par le II V. C'est une approche autant tonale que modale. Le véritable souci vient surtout que beaucoup pensent savoir jouer le Blues alors qu'il n'en est rien car se limitant à la simple pentatonique mineure, ils se prive de 80% de ce qu'est réellement le Blues et passent à côté de l'essentiel.

@rhum66 Tu sembles quand même avoir les bases nécessaires pour jouer ce type de grille. Il en faudrait peu je pense pour que tu réussisses à sortir une impro qui tienne la route sur la durée.

Adam Bopel
Mikka Grytviken a écrit :
... Le véritable souci vient surtout que beaucoup pensent savoir jouer le Blues alors qu'il n'en est rien car se limitant à la simple pentatonique mineure, ils se prive de 80% de ce qu'est réellement le Blues et passent à côté de l'essentiel ...

Tu peux préciser quels sont ces 80 % essentiels, pour jouer le Blues ?
Mikka Grytviken
Gamme pentatonique majeure, gamme blues, gamme diatonique majeure avec en particulier le mode mixolydien sur un accord de septième de dominante mais aussi les modes aéolien, phrygien et dorien sur les accords mineures dans un contexte de blues mineur mais pas que, lesquels sont d'ailleurs extrapolables sur penta majeure et mineure, et puis différents modes harmoniques mineures et mélodiques mineures ainsi que la gamme diminuée et quelques autres gammes pentatoniques ainsi que la gamme bebop etc ... que de nombreux bluesmen tel que B.B.King, ses contemporains et même avant ont su utiliser avant même la vague Blues Fusion qu'on a connue durant les 70' et 90' et que Hendrix a aussi largement balayées dès 1968-1969.
Adam Bopel
Merci pour tes précisions.
Je pensais que tu parlais d'autre chose que des aspects techniques qu'il fallait maîtriser -modes.
Mikka Grytviken
J'ai même omis un éléments fondamental ... ... l'usage du quart de ton via les bends fréquent chez les trois Kings et Albert Collins par exemple mais aussi dans l'accordage comme par exemple peut l'exploiter John Lee Hooker en accordant sa corde de Sol 1/4 de ton tantôt en-dessous ou tantôt au-dessus suivant les enregistrements que j'ai pu écouter de lui.

On pourrait aussi souligner les aspects rythmiques ... mais je vais m'en tenir là pour le HS ... dsl ...
room135
Mikka Grytviken a écrit :
Gamme pentatonique majeure, gamme blues, gamme diatonique majeure avec en particulier le mode mixolydien sur un accord de septième de dominante mais aussi les modes aéolien, phrygien et dorien sur les accords mineures dans un contexte de blues mineur mais pas que, lesquels sont d'ailleurs extrapolables sur penta majeure et mineure, et puis différents modes harmoniques mineures et mélodiques mineures ainsi que la gamme diminuée et quelques autres gammes pentatoniques ainsi que la gamme bebop etc ... que de nombreux bluesmen tel que B.B.King, ses contemporains et même avant ont su utiliser avant même la vague Blues Fusion qu'on a connue durant les 70' et 90' et que Hendrix a aussi largement balayées dès 1968-1969.


Pour revenir à notre sujet, j'ai essayé de mettre tous les ingrédients que tu cites dans ma Casino Worn Denim, pour jouer comme dirait Johnny, le bluuuuuuues

Et j'ai joué à gauche pour faire plus "Jimmy Hendrix"




( d'ailleurs j'ai jamais entendu Jimmy jouer la gamme diminuée j'ai du rater un album Jimmy, dans l'impro, pour moi c'est beaucoup de talent, la gamme pinta / blues et beaucoup d'énergie... )
Brigido
Mikka Grytviken a écrit :
Gamme pentatonique majeure, gamme blues, gamme diatonique majeure avec en particulier le mode mixolydien sur un accord de septième de dominante mais aussi les modes aéolien, phrygien et dorien sur les accords mineures dans un contexte de blues mineur mais pas que, lesquels sont d'ailleurs extrapolables sur penta majeure et mineure, et puis différents modes harmoniques mineures et mélodiques mineures ainsi que la gamme diminuée et quelques autres gammes pentatoniques ainsi que la gamme bebop etc ... que de nombreux bluesmen tel que B.B.King, ses contemporains et même avant ont su utiliser avant même la vague Blues Fusion qu'on a connue durant les 70' et 90' et que Hendrix a aussi largement balayées dès 1968-1969.


Beaucoup de mots savants qu'aucun des bluesmen précités n'auraient sans nul doute jamais compris BB King et ses contemporains du postwar blues ont trouvé quelques plans à l'oreille (piqués à droite à gauche), ce qui a contribué a amener quelques "raffinements" dans leur jeu, mais pas plus. (les fameuses "boxes").

Le blues est effectivement omniprésent dans le jazz, sauf qu'aucun bluesman ne saura vraiment improviser sur une grille de jazz/blues et sonner jazz, et qu'aucun véritable jazzman ne saura "sonner" blues. Le monde est injuste Ces deux deux musiques sont de la même famille, mais bien différentes malgré tout. Le blues est une musique de tradition "orale" et le jazz est une musique "savante" (même si toutes les deux sont des musiques d'improvisation).
Le Jazzman le plus blues qui soit, c'est Kenny Burrel, et pourtant Kenny Burrel c'est déja totalement hors de portée d'un bluesmen en terme d'improvisation...

Moralité : si tu veux sonner vraiment blues (j'entends "blues noir"), n'apprend surtout pas l'harmonie, sinon tu finiras comme Robben Ford. Et, si tu es un bluesman et que tu veux sonner comme Kenny Burrel, prépare toi à bouffer quand même des traités d'harmonie.
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...
Mikka Grytviken


Et rien que l'intro de Red House, ce sont des intervalles tritoniques donc diminués ... les Bluesmen ont toujours eu une culture musicale bien supérieure à ce que le "petits blancs" de chez nous s'imaginent pour n'avoir qu'effleuré le sujet et ce par facilité et pauvreté culturel ... je parle pour le Français en particulier car des guitaristes comme Clapton, Keith Richards ou encore Jimmy Page sont eux très conscients de ce que je souligne.

Brigido
C'est à chaque fois la vidéo que l'on me ressort (je l'attendais)
BB fait des efforts pour plaire à l'homme blanc, il parle d'harmonie avec un niveau de guitariste du dimanche, il n'y connait presque rien, parce qu'en réalité il s'en fout, ce n'est pas comme ça qu'il a avancé dans sa musique. Tradition orale, repiquage de plans à l'oreille qu'on incorpore dans son jeu , c'est comme ça que ça marchait à l'époque et c'est précisément ça qui a fait le son des grands du blues et de leurs styles (avant tout basé sur l'expression, de bonnes idées originales et non l'étude de l'harmonie !). C'est pareil pour TBone Walker, T Bone Walker (et je connais très bien) c'est 4 ou 5 plans en boucle, c'est pas dans l'harmonie que résidait son génie. Il n'a jamais fait évoluer son jeu, il en était incapable et il s'en foutait (bah oui, c'était T Bone Walker quoi !).
Du Blues, de la Soul, une touche de Jazz, un zeste de Rock, une pincée de Folk, un doigt de Country...
Ahouimaisnon
Brigido a écrit :
Mikka Grytviken a écrit :
Gamme pentatonique majeure, gamme blues, gamme diatonique majeure avec en particulier le mode mixolydien sur un accord de septième de dominante mais aussi les modes aéolien, phrygien et dorien sur les accords mineures dans un contexte de blues mineur mais pas que, lesquels sont d'ailleurs extrapolables sur penta majeure et mineure, et puis différents modes harmoniques mineures et mélodiques mineures ainsi que la gamme diminuée et quelques autres gammes pentatoniques ainsi que la gamme bebop etc ... que de nombreux bluesmen tel que B.B.King, ses contemporains et même avant ont su utiliser avant même la vague Blues Fusion qu'on a connue durant les 70' et 90' et que Hendrix a aussi largement balayées dès 1968-1969.


Beaucoup de mots savants qu'aucun des bluesmen précités n'auraient sans nul doute jamais compris BB King et ses contemporains du postwar blues ont trouvé quelques plans à l'oreille (piqués à droite à gauche), ce qui a contribué a amener quelques "raffinements" dans leur jeu, mais pas plus. (les fameuses "boxes").

Le blues est effectivement omniprésent dans le jazz, sauf qu'aucun bluesman ne saura vraiment improviser sur une grille de jazz/blues et sonner jazz, et qu'aucun véritable jazzman ne saura "sonner" blues. Le monde est injuste Ces deux deux musiques sont de la même famille, mais bien différentes malgré tout. Le blues est une musique de tradition "orale" et le jazz est une musique "savante" (même si toutes les deux sont des musiques d'improvisation).
Le Jazzman le plus blues qui soit, c'est Kenny Burrel, et pourtant Kenny Burrel c'est déja totalement hors de portée d'un bluesmen en terme d'improvisation...

Moralité : si tu veux sonner vraiment blues (j'entends "blues noir"), n'apprend surtout pas l'harmonie, sinon tu finiras comme Robben Ford. Et, si tu es un bluesman et que tu veux sonner comme Kenny Burrel, prépare toi à bouffer quand même des traités d'harmonie.


C'est exactement ça ! En tant que débutant j'essaie de bosser des tab de Robben Ford parceque c'est brillant, super précis comme phrasé et compréhensible sur le plan mélodique, et en même temps plus j'avance et plus je me rends compte que ça m'éloigne du blues. Le blues c'est plus simple et beaucoup plus compliqué.
Mikka Grytviken
En quoi cette précision et compréhensibilité mélodique t'éloignerait-elle du Blues ?

Le propre du Blues n'est-il pas justement cette compréhensibilité mélodique et tout en aillant ce niveau de possibilité d'expressivité ?

En quoi le Blues serait-il à la fois plus simple et plus compliqué ... en évitant de me sortir le pseudo-argument trop facile du "feeling" lequel n'a aucune validité musicologique même si je suis bien d'accord qu'il est difficile de faire passer un sentiment si tu ne le ressens pas toi même dès le début et donc là n'est pas réellement le propos.

Brigido a écrit :
C'est à chaque fois la vidéo que l'on me ressort (je l'attendais)
BB fait des efforts pour plaire à l'homme blanc, il parle d'harmonie avec un niveau de guitariste du dimanche, il n'y connait presque rien, parce qu'en réalité il s'en fout, ce n'est pas comme ça qu'il a avancé dans sa musique. Tradition orale, repiquage de plans à l'oreille qu'on incorpore dans son jeu , c'est comme ça que ça marchait à l'époque et c'est précisément ça qui a fait le son des grands du blues et de leurs styles (avant tout basé sur l'expression, de bonnes idées originales et non l'étude de l'harmonie !).


C'est quand même un peu facile et léger comme réponse. Qui t'a ressorti cette fameuse vidéo que tu attendais avant moi ?

La tradition orale n'empêche en rien la sophistication ni la compréhension. La musique n'a pas besoin d'être écrite pour être "savante", riche, complexe et sophistiquée.

Il n'y a qu'à voir la richesse rythmique et harmonique de tout un tas de musiques africaines ou "créoles" apparues avant qu'on ne les théorises sur le papier et quid de la musique indienne avec à la fois tous ses rythmes et ses gammes et modes (et ses intervalles tellement plus fins que ceux de la culture occidentale savante alors qu'il s'agit d'une musique transmise uniquement oralement depuis des millénaires.

B.B.King qui veut plaire aux blancs en s'appuyant sur la musique des gitans ou des afro-américains qui ont fortement contribuer à la naissance du Jazz et ensuite du Bebop !

Qui penses-tu convaincre avec ce genre d'arguments, en tous cas pas moi !

Brigido a écrit :
C'est pareil pour TBone Walker, T Bone Walker (et je connais très bien) c'est 4 ou 5 plans en boucle, c'est pas dans l'harmonie que résidait son génie. Il n'a jamais fait évoluer son jeu, il en était incapable et il s'en foutait (bah oui, c'était T Bone Walker quoi !).


Tu connais bien, donc tu sous entends que je ne connais pas ...

Limiter TBW à "4 ou 5 plans en boucle" c'est caricatural.

Mais alors en quoi résidait son génie si ça n'est pas dans sa musique ?

De plus réduire le Blues (idem pour le Jazz d'ailleurs) au seul apport des afro-américains est une ré-écriture et une vision étriquée de l'histoire de cette musique.
Mikka Grytviken a écrit :
En quoi le Blues serait-il à la fois plus simple et plus compliqué


Simple car le blues peut se jouer avec des techniques rudimentaires, sans connaitre aucune theorie musicale. A l'origine, le blues etait du chant. Les instruments ont ensuite imité la voix. Tout se faisait a l'oreille, rien etait ecrit.

Compliqué car, la musique etant avant tout faite pour susciter une emotion, surtout le blues, il faut enormement miser sur l'expressivité, le touché. Communement appellé le feeling, pour compenser le manque de technique et theorie. Ça demande enormement d'experience et pratique. Et talent.

C'est ca que j'aime bien dans le blues. Susciter une tres grande emotion avec une technique rudimentaire. Exercice tres difficile.

En ce moment sur guitare électrique et Epiphone...