rhum66 a écrit :
Un truc qui reste génial aux US et que Trump ne fera pas plier, c’est les groupes de bars.
Le plaisir de la musique live, tout en buvant un coup.
C’était de bonnes soirées à écouter tous ces musiciens joués.
J’ai beaucoup appris rien qu’en les regardant jouer.
Je me souviendrais toujours d’un grand black, qui jouait dans les rues à NY, aux abords d’un vide grenier du dimanche comme il y en a à SOHO.
Gibson Studio et Peavy à Pile…
Le mec jouait comme kirk Fletcher (c’était peut-être lui?????)
Le meilleur son que j’ai entendu de ma vie (en tout cas à l’époque j’en étais sûr)
La Californie c’est autre chose; pour un Européen, c’est un peu le grand vide et la fin des certitudes…
Nouvelle façon de manger/baiser/travailler/penser etc…
Là-bas, c’est le « contenant » qui compte; il doit être beau & bandant, le « contenu », lui, est une simple marchandise interchangeable (et probablement un jour « telechargeable à l’humeur », on y travaille à Silicon V)
Tu finis par avoir une sorte de blues de la vielle pierre là-bas ou tout est neuf et temporaire.
Le climat est celui de Nice, mais le bisness est impitoyable et c’est « no loosers & Money talk », faut suivre.
Et pas mal de choses sonnent creux; les gens, les choses mêmes.
Il y a une sorte de bric à brac spirituel, entre énergie vitale et bouddhisme revisité sur fond veggie qui finit par être fatiguant.
Mais bon.
Un soir dans le fameux Motel de big sur, on a fait la fête avec des types et leurs femmes.
Ils chantaient à deux sur des ovations, toutes les grandes chansons folk-rock des 60 au 80’.
Quand cela a été fini, il nous ont proposé de les rejoindre dans leur bungalow, le truc Californien en somme.
Plus si affinités.
Et le lendemain matin, les types te reconnaissent pas à la pompe à essence en face.
Petite anecdote :
J’ai fait la sieste dans une suite du château Marmont, ou Morrison avait très probablement séjourné (et m’en suis fait jeté par celle qui payait…)
J’ai vu le bungalow, toujours a l’hôtel château Marmont ou Belushi a fait son OD.
La maison de Dylan a Malibu.
Le motel de death Valley a joshua tree ou Gram Parsons a finit…
Venice beach et ses body Builders gay, la réserve d’hyper-riche de Santa Barbara.
La dangerosité de down Town L.A (même de jour), les helicos du LAPD, la nuit au-dessus de long beach et compton/watt…
Monsieur et madame qui en fin de dîner te présentent leur flingues respectifs (petits revolver chromé pour Madame, gros « désert Eagle » pour Monsieur…)
La Californie fabrique du mythe et raconte des histoires non stop (un peu comme moi).
A ce sujet, je vous conseille la lecture du dernier james Ellroy « les enchanteurs », et surtout le dernier Bret Easton Ellis « Les éclats », du pur L.A en boîte.
Benjamin Biolay a remarquablement chopé le truc:
Au moins il se passe quelque chose.
Le truc qui m'a déprimé à N.Y l'an dernier c'est de ne pas avoir trouvé une ES 330 d'occaz'...
J'ai du passer à côté des bonnes adresses et sûrement à côté de l'équivalent du "Bon Coin" de New York.