yonder a écrit :
Colonel Blues a écrit :
Oui, mais par un aveugle, la nuit !!!
En même temps un aveugle, le jour ou la nuit...
Reductio ad absurdum.
Plus une couche d'hyperbole, au pays où les borgnes sont rois.
Merci Colonel
.
La Quetsche crache son noyau.
La Gretsch y perd son latin.
Ou comme le Bureau des Recherches Surréalistes, réuni autour d'André Breton et d'Antonin Artaud, le fit imprimer sur des petits papillons de papier iconoclastes en décembre 1924 :
«
Vous qui ne voyez pas, pensez à ceux qui voient »
Slogan qui serait transformé cruellement un peu plus tard en
«
Aveugles, pensez à ceux qui vous regardent ! »
Et que Philippe Soupault développerait encore davantage quelque temps après :
«
Frères aveugles
Pensez à tous ceux qui voient
Vous tous qui ne voyez pas
où vont-ils se laisser conduire
ceux qui regardent leur bout de nez
par le petit bout d'une lorgnette ?
Pensez aussi à ceux qui louchent
à ceux qui toujours louchent vers l'or
vers la mer...»
Comme quoi, en ces temps–là, le Surréalisme s'intéressait, comme un archiviste, ou plutôt un greffier, aux minutes des petits riens, menus et inutiles.
Tout ça pour une Gretsche–tsche de kermesse et de bac à sable.
Décidément, je ne m'améliore pas
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.