Orde d'enregistrement à respecter.

Skooxy
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    Skooxy
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Bonjour.

On voit souvent dans des films, des clips, des reportages, des groupes, qui sont en studio. Dans ces studios, on les voit souvent enregitrer intruments par instruments, voix par voix et dans d'autres cas, on les voit enregistrer ensembles.

Je voudrais simplement savoir comme ça se passe dans un studio (pour avoir un effet optimal). Quels sont les contraintes et les avantages de ces deux techniques ?

Un dernière question qui correspond plus au titre de mon topic :
Si l'on enregistre intrument par intrument, quel est l'ordre à respecter ? (batterie > guitare > chant ?) La précense d'un métronome est-elle necessaire ?

Merci de vos futurs réponses
Salut,

Ce que tu décris (simul-sync, multimicrophonie) est la technique typique d´enregistrement de musique moderne, et s´utilise depuis les années 60 aprox.... Il y en a d´autres: enregistrement "direct" en stéreo, ou encore une sorte d´hybride qui emploie les deux. L´enregistrement multicanal (avec six micros montés comme une araignée), lui, est une invention moderne à priori plus orientée vers l´audiovisuel que vers la musique.

Basiquement, il s´agit d´enregistrer en premier lieu les bases rythmiques et harmoniques du ou des thèmes musicaux, c´est-à-dire, dans le cas de la musique pop-rock ou eventuellement jazz, la batterie, la basse et la ou les guitares rythmiques et autres claviers. On utilise habituellement (les) trois sales d´un même studio pour celà, ou l´on situe le batteur et son (ses) instrument(s), le bassiste avec son ampli, et enfin le guitariste avec le sien. (Je passe sûr les procédés qui allient l´emploi du m.i.d.i. à l´emploi des microphones pour ne pas trop m´étendre)

Dans la majorité des cas, ces bases suivent rigoureusement un métronome électronique que les musiciens entendent dans leurs casques. Celà assurera la constance des "tempi". La "sublimation" de l´emploi du métronome se trouve dans la/les musique(s) genre "techno", "électro" et autres "downbeat", pour n´en citer que quelques´unes. Il y a bien sûr des exceptions, quand la musique est jouée plus "rubato", ou même "senza tempo" comme par exemple le tango, le flamenco, et plein d´autres formes d´expression musicale moins "rigide" que la musique pop/rock/moderne. Là, on enregistrera le plus grand nombre d´instruments ensemble, et même, si faisable, la totalité, voix inclue.

Pour revenir au cas qui nous occupe, une fois ces bases paufinées, aura lieu l´enregistrement des "overdubs", qui sont les interventions de tous les autres instruments, normalement guitare(s) "soliste(s)", claviers, instruments à vent, choeurs, petites choses diverses comme des "effects musicaux" sous forme de triangle et autres clochettes...pour couvrir tout le spectre des fréquences, et enfin la voix, (presque) toujours en dernier lieu.

Ces "overdubs" s´enregistreront un par un, et bénéficieront à outrance du procédé nommé "punch in/punch out", qui consiste à réparer grâce à la technique les petites erreurs de timing, d´accordage et autres manques de feeling tout en conservant les parties "saines" de l´interprétation des musiciens. On utilisera aussi sans se priver tout l´arsenal de processeurs du signal comme les autotuners et autres, sans oublier la réalisation de pistes composites, qui sont le résultat "truqué" de plusieurs interprétations d´une même partie instrumentale ou vocale.

Les musiciens entendent les bases déja enregistrées dans leurs casques et synchronisent leurs interprétations en jouant "sur" ces bases. Pour ce faire, l´ingénieur du son utilise autant de pistes que nécessaire d´un même magnétophone multipiste, de quelque format que ce soit, digital, analogique, sur bande, disque dur, etc., et de canaux d´une table de mixage, reliée au dit support multipiste.

Après celà, le mixage, ou l´on (re)constitue le puzzle, en mélangeant toutes les pistes pour les "fondre" en deux -stéreophonie- en ajoutant les effects du domaine du temps, c´est-à-dire les reverbérations, "delays" ou retards, chorus, modulations et autres. En deux mots, il s´agit de trouver l´équilibre (notion fondamentale en musique, surtout la commerciale) entre les instruments, quant à leurs volumes réspectifs, leurs timbres, leurs positions dans l´espace, le nombre et qualités de leurs interventions, leurs rangs dans la hiérarchie, etc.

En derniere étape, le "mastering", pour adapter ce materiel musical aux exigences techniques (et sonores) du format CD-DA (disque compact).
Ceci se réalise dans un autre type de studio, et constitue sans aucun doute un des moments cruciaux d´une production musicale. Les critères sont içi très complexes, autant du point de vue de l´électronique digitale, que du point de vue de l´écoute, et ne sauraient être correctement décris en peu d´espace....

Lors que le produit en est à ce stade, après un, deux, six mois, voire une ou plusieurs années de travail, vient la copie en série du "master", réalisée en usine, sans oublier la partie de création graphique, puis la commercialisation/distribution/promotion du disque compact achevé, et içi, tout chavire puisque tous ces efforts sont copiés en MP3 puis introduit sur le Net, et alors là....:-))))

J´espère t´avoir résout quelques doutes.

Bonne musique!

Ciao
baccus
  • Special Top utilisateur
  • #3
  • Publié par
    baccus
    le
Que dire de plus ...

Un des avantages des enregistrements live est qu'il y a plus de vie, de complicité. Mais forcément cela nécessite beaucoup plus de microphones et par conséquence plus d'entrées sur ta table.

La prise de son stéréophonique seule est tout de même assez rare. Même en musique classique où on y ajoutera des micros d'appoints.

Utilisée en musique légère surtout pour capter l'ambiance.
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Salut Baccus,

Heureusement qu´il y a quelqu´un qui répond,...

Tu as bien raison quand tu dis:

baccus a écrit :
Que dire de plus ...

Un des avantages des enregistrements live est qu'il y a plus de vie, de complicité. Mais forcément cela nécessite beaucoup plus de microphones et par conséquence plus d'entrées sur ta table.

La prise de son stéréophonique seule est tout de même assez rare. Même en musique classique où on y ajoutera des micros d'appoints.

Utilisée en musique légère surtout pour capter l'ambiance.


Mais j´aimerais néanmoins souligner l´íntérêt d´une bonne prise de son (avec l´avantage de la rapidité d´action et du faible encombrement), en XY, en ORTF, ou en mS par exemple, pour des petits ensembles comme un quatuor ou même un quintette à cordes ou à vents, un choeur à quatre voix, un petit groupe de musique ethnique, etc..

Par contre, un orquestre de musique de chambre, une big band, un combo de musique latine, pour ne pas parler de la musique symphonique, là c´est autre chose: grand nombre d´instruments, dynamiques et projections très différentes...ouf!! il faut avoir un bon stock de micros, une unité mobile sérieuse, et le compromis des musiciens d´assister tous, et à l´heure en plus, aux (à la?) répétition(s).

Je tremblotte rien que d´y penser.

Bonne musique!

Ciao

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