mais la tu parle du mec qui regarde, tu parle pas du sculpteur, enfin si tu en parle...
Moi je te parle vraiment du mec devant la feuille blanche et le piano, je peu enlaidir une melodie mais faire en sorte qu'elle reste trés jolie, ce n'est pas incompatible, pour moi enlaidir c'est juste rendre moins beau (je connais pas de mot moins violent qu'enlaidir pour dire ça), mais si je pouvais garder cette superbe melodie ou faire en sorte de la garder, des les garder, puiqu'on parle de contrepoint, je le ferais, mais au finale, elles sont incompatibles entre elle, je suis obligé de modifier ma vision de la melodie originale.
Je ne passe plus 3heures a faire une belle melodie que je sais que je vais aimé, et je ne passe plus 3 heures a faire en sorte que pour moi elle soit parfaite, donc de base, j'ai la vision de cette melodie qui pour moi est "parfaite" (toute proportions gardé), elle l'est pour moi, mais pas pour l'ensemble, je suis obligé de faire des concessions, de casser cette melodie, qui, pour moi, semble parfaite, donc forcement, pour moi je la rend moins belle.
C'est bien du processus de creation que je parle, pas du coté auditeur, forcement quand tu es auditeur tu as une vision (!) plus detaché de l'ensemble, quand tu en es le createur chaque melodie t'évoque un souvenir, un instant, une phase de creation, et forcement plane le fantome des compromis...
Des fois, de superbe melodie fonctionne trés bien, et des fois elles ne fonctionnent pas du tout.
Avec le temps tt ça deviens certainement plus naturel, on sais ce qui marche, on a cette mecanique interieur, on s'autorise probablement moins les élans pleins de lyrisme, mais ça aussi c'est une forme de compromis.
Soit je crée des melodies dans ma téte, je les ecris toutes, et je me demerde pour faire en sorte que ça colle, soit j'ecris les melodies de maniere simultané, et dans ce cas, j'ai une vision plus harmonique que melodique... je suis pas bach quoi.
Un art subtil le contrepoint, surtout quand on est habitué a la melodie sans contrainte.