Conçue depuis toujours avec de l'acajou et en dehors de certaines éditions limitées, la Taylor 500 Series fait peau neuve avec l'utilisation d'une essence de bois qui pousse en Californie que Taylor appelle Urban Ironbark. Et si l'esthétique s'approche de celle de l'acajou, la densité et les propriétés acoustiques sont bien différentes comme nous allons le découvrir avec les 2 modèles Taylor 514ce et 512ce.

L'exploitation et l'utilisation durable des bois est un thème qu'on aborde régulièrement lorsqu'on évoque la marque de guitares acoustiques Taylor. Qu'il s'agisse de l'Ebony Project au Cameroun, ou plus récemment de l'Urban Ash, ce frêne des villes du Sud de la Californie, utilisé pour l'édition limitée 324ce Builder Edition ou pour le nouveau format Taylor GT Grand Theater. C'est encore le cas aujourd'hui avec ces 2 nouvelles 514ce et 512ce qui inaugurent d'une certaine façon la nouvelle Taylor 500 Series qu'on connaissait auparavant pour son fond et ses éclisses en acajou qui est donc remplacé par l'Urban Ironbark.

Là encore Andy Powers et Taylor Guitars ont collaboré avec la société West Coast Arborist (WCA) qui pour rappel gère les parcs arboricoles de plus de 300 communes de Californie et d'Arizona, qui replante entre 18 et 20 000 nouveaux arbres chaque année. Il s'agit d'un eucalyptus sideroxylon, plus connu en tant qu'eucalyptus à écorce de fer ou Ironbark rouge. La teinte rouge s'approche de celle de l'acajou et Andy Powers avoue l'avoir légèrement teinté lors du vernissage pour s'en approcher au plus près. Mais c'est aussi une essence de bois plus dure et dense que l'acajou, qui se situe entre le palissandre indien et l'ébène. Dans sa présentation, Andy Powers l'illustre en disant que c'est un des rares bois qui coule dans l'eau ! Mais il se travaille comme de l'ébène et associé à une table en épicéa torréfié, il propose un son puissant et équilibré que Powers compare à celui d'un piano. Le barrage V-Class n'y est pas étranger non plus.

Les 2 guitares Taylor 512ce et 514ce sont quasiment identiques. Seule la taille de leurs caisses de résonance permet de les différencier avec pour la plus petite 512ce le format Grand Concert et un diapason entier de 24.75" qui se prêtera parfaitement au jeu en picking ainsi qu'aux accords. Du côté de la 514ce c'est le format de référence chez Taylor, à savoir Grand Auditorium, décrit comme le couteau suisse du guitariste se prêtant à tous les styles avec un plus grande réserve de graves.

La mention "ce" indique un C - Cutaway pour le pan coupé vénitien ici qui facilite l'accès en haut de la touche et le "E" pour le système d'électronique embarqué Expression System 2 (ou ES2) avec capteur placé derrière le sillet. Le manche reste en acajou avec une finition satinée et une touche en ébène décorée de nouvelles incrustations Aerial Italian en acrylique. Le chevalet est également en ébène avec un sillet Micarta, un matériau synthétique plus tendre que l'os. Le sillet de tête est un Black Tusq avec un placage sur la tête et les mécaniques Taylor Nickel à bain d'huile. Enfin la 500 Series représente le milieu de gamme chez Taylor Guitars avec une finition vernie Medium Brown Stain, des incrustations autour de la rosace en ivoire synthétique, des filets de table et un étui rigide Deluxe Hardshell. Côté tarif on se situe à 3429€ pour la Taylor 512ce Urban Ironbark ce qui représente 800€ d'écart avec la précédente version qui peut être fait l'objet d'un destockage de fin de série à l'heure d'écrire cet article. La Taylor 514ce Urban Ironbark est quand à elle affichée au même tarif de 3429€. 

Plus d'infos sur le site de Taylor Guitars

Taylor renouvelle la 500 Series avec l'Urban Ironbark