Devenez optimiste, oyez c'est ici

Plutôt d'accord avec Ben.oît, tout le monde n'a pas la force d'esprit ni l'opportunité permettant de vouloir et pouvoir.

Je ne dis pas que c’est facile, mais tu as plus de chance de t’en sortir, peu importe que ce soit avec un psy ou avec l’aide de proches si tu en as la volonté plutôt qu’en ne faisant rien pour et en subissant les événements, même si je sais que c’est loin d’être évident et simple.

Oui complétement d'accord aussi, idem pour la psychologie, les gens veulent des solutions rapides mais un travail de fond, une vraie psychothérapie où une psychanalyse, c'est des années et c'est pas gratuit (les thérapies comportementalistes peuvent avoir de bons résultats assez rapidement sur les phobies mais sur des névroses plus profondes, ça remplace pas.)

De même, on attend beaucoup trop de réponses "médicales", genre le cachet miraculeux qui va vous transformer radicalement sans effort personnel

@Lao Steve Hillage (décidément, on a beaucoup de pensées convergentes)

@ Kandide : des paroles optimistes qui parlent de motivation et... d'amour
https://genius.com/Steve-hilla(...)yrics

Aussi, oui.

Côtoyant tous les jours une personne dépressive, c'est assez difficile à appréhender.

A la base, j'étais moi aussi dans l'optique qu'on pouvait s'en sortir par soi même, qu'il fallait voir le bon côté des choses, c'est ma façon de faire en tout cas.

Mais c'est en le voyant sur le long terme qu'on se rend compte de la difficulté de la chose, c'est un enchaînement de hauts et de bas, et identifier le facteur déclenchant d'une baisse est compliqué, tant cela paraître anecdotique.

Et en cela, je sais aussi à quel point il est compliqué pour l'entourage de conserver au maximum l'envie d'aider et d'accompagner, car cela joue sur le moral.

Hélas non.
Pour y parvenir (et c’est déjà difficile), il faut en avoir conscience. Comment prendre conscience que notre propre environnement, celui sur lequel se base toutes nos croyances, nos espoirs, nos valeurs… soit dysfonctionnel?

Nous sommes tous identiques : l’enfant veut être aimé, rassuré, protégé, enrobé et ensuite saura transmettre ça à son/sa compagne et à ses enfants. Mais dans certains environnements, ce ne sont que des peurs qui sont transmises. De la douleur, des frustrations, des brimades …

Prendre conscience que ton modèle était dysfonctionnel, c’est une terrible douleur. Tout le monde ne peut pas le faire par la volonté.


Je ne parle même pas d’enfants ayant connu la guerre ou toutes formes de violences que vous pouvez imaginer.

Un truc que je peux dire de mon expérience personnelle, c'est que quand on est au fond du trou, on n'arrive plus a imaginer que les choses peuvent s'améliorer.
Pourtant la vie est pleine de surprises et l'être humain capable d'adaptation, d'amélioration, mais tout ça, on l'oublie quand on est .

Jamais j'aurai pu imaginer tous ces changements dans ma vie personnelle et matérielle il y a 15 - 20 ans.

Je n’ai pas le même ressenti, et pourtant le fond du trou j’y suis allé.

Euh...

Quoi ?

Tu ne t'imaginais pas aller mieux (ou différemment pour le moins) à ce moment là, non ?
Avec le temps, ça a l'air d'être le cas quand même.

Ça ?

C'est le drame de la dépression: il y a des moments où la personne qui en souffre ne peut rien faire. Il y a beaucoup d'étapes différentes, et pour certaines d'entre elles la motivation, l'envie ou même la rage n'y peuvent rien: seule une médication adaptée peut faire remonter une partie de la pente.

C'est une vraie maladie, encore mal connue, il ne s'agît pas que de volonté.

Après, j'entends bien aussi le témoignage de bjeje ou de Benoît, mais pour la psychologie comme pour le reste on est tous différents. Chacun à sa façon de gérer les traumatismes (ou la vie en général), car chacun à son vécu, son éducation,... En parlant d'éducation, pour l'avoir vu de près (pas moi), je sais à quel point un passé difficile (transmission des peurs, non-dits,...) peut avoir des effets dévastateurs 20 ou 30 ans plus tard.

Vous parliez tous les deux de votre expérience dans fond du trou, oui... me faisant penser à la sublime chanson de Théophile Gautier "de profundus morpionibus"... ou pire.

Désolé pour l'interruption inopportune. J'ai moi aussi eu des moments difficiles et je en fait comprends vos propos.

Bjeje a déjà dit ici ce qu'il lui était arrivé, inutile de remuer ça.