Film de Linch ...

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GoHRD
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    GoHRD
    le 30 Juil 2004, 16:18
et "sailor et lula " alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
bon franchement Lynch si je le croises un jour je lui demande s'il comprend ses films......j'ai deja discuté avec des mecs qui disaient comprendre ses films....je preferes dire que je captes rien plutot que me faire passer pour un mec qui bouffe les cahier du cinema (magazine qui me gonfle en passant)
Lynch est quand même un incontournable du cinema, j'aimes ses films mais il serait temps qu'il ecrive ses scenar jusqu'au bout plutot que de partir dans des delire pour les terminer....
Dune ça reste quand même du Lynch a mon gout et en plus la BO de Toto est magnifique
Petit Lutin
Sailor et Lula !!!!!!!!!!
Je savais bien que j'en avais oublié ...

Pour moi Lynch ça se comprend pas, ça s'interprète
"All you need to play is 5 strings, 2 fingers and one asshole" - Keith Richards au sujet de l'open G
masterjm
Petit Lutin a écrit :
à la limite un bon petit chat roti ça peut le faire !




Vice fondateur de la règle des trois "m": Maiden, Malmsteen et Metallica.
Maîtres spirituels: Quentin Tarantino et Hans Zimmer...
Roi des vannes.
Et que vive la belle musique...
GratteLess
et DUNE ?

a++

Richard
un allemand à Picasso devant Guernica : "c'est vous qui avez fait ça ?"
- "Non..c'est vous "
n-jerix
Fabienm a écrit :
C'est Lynch, et c'est Mulholland Drive



+100000000000000


c vraiment un bon film
AndreSi
Il y a Sailor et Lula aussi qui est plus abordable que Lost Highway.
fmkf
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  • #22
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    fmkf
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mes contacts avec lynch ont jusqu'ici été caractérisés par une icompréhension totale.
lost highway: rien compris
mulholland drive: rien compris. Y paraît qu'il y a des clés dans le générique qui aide à comprendre.
une histoire vraie: je me suis fait sortir de la salle de cinéma après mon fou rire provoqué par LA scène du film: les freins de la tondeuse qui lâchent dans une pente à 4%. ça marche très bien en cas de dépression. hop tu te rebalances la scène et c'est fou rire garanti.

eh oh, je suis pas un inculte du cinéma mais là c'est barré de chez barré (alors que je me suis encaissé du greg haraki loufdingue).
masterjm
fmkf a écrit :
mes contacts avec lynch ont jusqu'ici été caractérisés par une icompréhension totale.
lost highway: rien compris
mulholland drive: rien compris. Y paraît qu'il y a des clés dans le générique qui aide à comprendre.
une histoire vraie: je me suis fait sortir de la salle de cinéma après mon fou rire provoqué par LA scène du film: les freins de la tondeuse qui lâchent dans une pente à 4%. ça marche très bien en cas de dépression. hop tu te rebalances la scène et c'est fou rire garanti.

eh oh, je suis pas un inculte du cinéma mais là c'est barré de chez barré (alors que je me suis encaissé du greg haraki loufdingue).



Déjà que ses films sont difficiles à comprendre, on va pas demander à un belge de comprendre!
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coyote
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  • #24
  • Publié par
    coyote
    le
Petit Lutin a écrit :
Fabienm a écrit :
C'est Lynch, et c'est Mulholland Drive

+1 merci je viens de voir ce topic j'ai failli faire un caca nerveux !
Tu veux voir du Lynch ?
Alors voici du Lynch :
- Eraserhead
- Elephant Man
- Blue Velvet
- Twin Peaks Fire Walks With Me (je te conseille la série aussi)
- Lost Highway
- Une Histoire Vraie

En fait j'ai enlevé Dune, parceque ce truc c'est pas du Lynch ... voilà !

Mais si t'as apprécié Mulholland, je te conseille Lost Highway ! Il est encore mieux et pire pour les neurones !


tout est dit! si ce n'est "On the air" et "Sailor et Lula" effectivement.

Arrgghhh...David Lynch!!
Twin Peaks!
"Have you ever been to Electric Ladyland"

"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."

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Je me permets de rajouter ses court-métrages (ceux de Lynch) qui valent bien leur pesant d'or ! Notamment "The gran'mother".

Dans un style tout aussi intrigant je te conseille (titre français) "L'hôpital et ses fantômes" (Kingdom pour la vo) de Lars Von Triars, une série très intéressante...

Et pour quelque chose d'encore plus fou "L'echelle de Jacob".
coyote
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  • #26
  • Publié par
    coyote
    le
oliviorc a écrit :

Dans un style tout aussi intrigant je te conseille (titre français) "L'hôpital et ses fantômes" (Kingdom pour la vo) de Lars Von Triars, une série très intéressante....


elle est cultissime cette série, j'attends qu'ils nous la sortent en dvd!!! pas demain la veille!

oliviorc a écrit :

Et pour quelque chose d'encore plus fou "L'echelle de Jacob".


Un des rares films d'Adrian Lyne qui tienne la route et quel film, Tim Robbins est géant, génial!
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gary.hogst
GoHRD a écrit :
Lynch est quand même un incontournable du cinema[...] mais il serait temps qu'il ecrive ses scenar jusqu'au bout plutot que de partir dans des delire pour les terminer....



Ouh laaaa....
Effectivement, tu n'as pas l'air de comprendre Lynch....
Ses scénars sont très aboutis, et même si certains films nécessitent plusieurs visionnages pour être "débrouillés", je t'assure que l'ensemble est toujours très cohérent et qu'il ne termine pas par des "délires"...
Si tu t'interesses en paralléle à la psychanalyse, tu comprendras mieux sa démarche.... et ses films (notamment le sublissime Mullholland Drive)
Invité
David Lynch, c’est avant tout la rupture du recit lineaire.
Je m’explique : dans le recit classique, on s’attend a ce que les evenements d’un recit s’enchainent de facon coherente et surtout avec une relation de cause a effet (ex : le gentil cowboy tire sur le mechant bandit, ce dernier tombe, et par la force des choses, ou mourrant, disparaît du recit).

Le recit chez David Lynch est tout autre ; il s’articule principalement autour d’une ligne abstraite qui touche le Bien et le Mal. Ainsi, dans le recit classique, le Bien et le Mal sont fondamentalement distincts. Parfois, un heros peut avoir les idees noires et il peut lui prendre l’envie de tordre le cou a sa voisine de pallier, mais rien de bien mechant.
Chez Lynch, l’individu est par nature fondamentalement bon, sauf quand… il est fondamentalement mauvais. Cette distinction du Bien et du Mal est presente dans un certain nombre de symboles qui preludent au recit. A l’origine du recit, Lynch seme un certain nombre d’indice relatif au Bien et au bohneur (ex : la pelouse verte est symbole de la paix et de l’innocence de l’enfance, comme dans la premiere scene de Blue Velvet). Car pour Lynch, le Bien est d’abord lie a un sentiment d’enfance (ex : Blue Velvet, le heros est a l’origine un post ado un peu niais, le personnage de Erasead Man est un jeune homme pas encore enfonce dans les responsabilites de l’age adulte).
La degradation de cet etat pur n’est pas progressive. Le Mal est la de fait, soudain, sans qu’on s’en apercoive. Pour Lynch, la violence et le Mal sont liees a la sexualite. Donc, la corruption de l’individu passe souvent par une experience sexuelle (Blue Velvet et l’apprentissage de la violence sexuelle).
La ou le cinema de Lynch est particulierement original, c’est qu’il se pose excatement a la frontiere, ou plutot au contact, entre les deux mondes. Il en resulte un recit qui effectue des sauts a droite et a gauche, un peu comme une particule qui change d’etat par quantas.
Lynch nous exprime un sentiment de paradoxe : le Bien et le Mal sont fondamentalement opposes, mais ils se rejoignent tout en se repoussant, et surtout coexistent dans la nature meme de l’individu (independament de sa bonne volonte).

Lynch defini ainsi un cinema du paradoxe contradictoire. Ainsi, il ne faut pas etre surpris par les changements extremement brutaux dans le recit (personnage brun qui devient blond, personnage qui se « reincarne », jeune heros tres gentil qui arrive finallement a tabasser une femme un peu perdue).

Lost Highway est clair de ce point de vue : la cesure du film arrive a la moitie avec une sequence de toute beaute : le personnage fait sa sieste dans un jardin tres vert sur une musique de Carlos Jobim. Quelques temps avant, le heros assasinait sa compagne. Quelques temps apres, les meurtres s’enchaineront.

Il y a un symbole tres fort qui resume le cinema de Lynch : ce symbole represente un etat par definition instable ; il se melange a l’air, mais le pollue en meme temps ; il s’aspire ou s’expire ; il peut etre lie a une consommation illicite. Surtout, ce symbole, lorsqu’il est place dans un tunnel, signifie une descente dans le subconscient du recit et des personnages.

Ce symbole, Lynch l’a photographie a de nombreuses reprises dans le cadre de ses activites photographiques. On le retrouve au debut de Mulholand Drive au debut apres l’accident de voiture.

Ce symbole, c’est la fumee.

J’avais 15 ans lorsque j’ai vu Erasead Man au cinema. Le cinema ne Lynch ne m’a jamais quitte depuis.
coyote
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  • #29
  • Publié par
    coyote
    le
PATRICK LARBIER a écrit :
J’avais 15 ans lorsque j’ai vu Erasead Man au cinema. Le cinema ne Lynch ne m’a jamais quitte depuis.


eh, eh, eh, ce qui nous fait un autre point commun!
"Have you ever been to Electric Ladyland"

"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."

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Tout à fait d'accord ! Le cinéma de Lynch est un cinéma symbolique lié à la propre expérience singulière de son auteur.
La narration de Lynch est en effet un chaos cohérent, des images et des sons en fusion et par là même un récit lui même qui se chevauche, s'ellipse et ne s'entend que par la force du symbolisme.
Tu as parlé des éléments visuels et il est aussi important de se rendre compte du travail colossal du son dans les films de Lynch. Cet espèce de basse persistante et industrielle aux accents flangés ("Eraserhead" et quasiement tous les autres...) par exemple, la musique d'Angelo Badalamenti représentative à la limite du caricatural par moment, les zooms sonores sur des actions "in" ou "out" sont autant de force symbolisme.
Et même le choix de son casting non seulement pour leurs physiques, archétype représentatifs, mais aussi de leurs voix expressives et symbole de personnage archétypaux. Par exemple Kyle MacLachlan a été décrit par Lynch lui même comme l'archétype même du bon fils américain. Et il est vrai, lorsqu'on le regarde et qu'on l'entend, qu'il est vraiment la meilleure représentaion de ce type de personnage.

Pour en revenir à la narration de Lynch, je l'envisage en sachant que David Lynch est avant tout un peintre. Ce qui me conduit à cette façon de l'appréhender : des découpes d'un même tableau exposées de façon non linéaire mais par champ c"hromasymbolique"... La beauté d'une telle narration réside dans le fait qu'à contrario d'un film "classique" (Exposition, devellopement, climax, résolution) qui se commence est se finit sur l'écran, celle de Lynch, elle, se poursuit bien au delà de la salle ou de l'heure qui suit au visionnage. La compréhension, la reconstitution se fait à tout moment : lors du films par les émotions mais aussi par les concepts exposés, le mélange apparament désarticulé des scènes que l'on voit et entend se met déjà en place. A la sortie du film alors que notre esprit flotte encore dans les halos, vapeurs infinicolores chargées de sens ou se dessine déjà un sens systémique bien que non articulé.... Et dans notre propre appréhension et confrontation de la vie de tous les jours où ces symboles apparaissent alors sous un jour plus clair. Le regard de Lynch altère la perception de son spectateur et lui ouvre un autre découpage de la vie, un entendement plus poétique du "commun".
Au final, lorsque tous ces éléments se sont rencontrés, on a enfin une idée du tableau que le maître a voulu nous présenter.

Des livres entiers ont été écrits sur Lynch et ses oeuvres... Mais le mieux reste encore d'aller voir ses films.

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