La catastrophe de Courrières. Le travail de la mine.

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CŸD
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papibouzou a écrit :


L'aspect d'une mine dans le Nord, les énormes chevalement servent à l'aération de la mine


Tiens on a les mêmes à Gardanne, pas loin. Je crois que c'était les dernières mines en activitées en France, jusqu'à il y a peu.
Raphc
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Le journal de TF1 (je crois) a fait un reportage sur la commémoration de l'accident, ce qui est surtout impressionant c'est la rapidité (quelques secondes) à laquelle la quasi intégralité des galeries s'embrase. Pour les cages à oiseaux et les petits chiens qui sniffent le grisou, on en trouve la trace en fouinant sur le web (serins et terriers).
Pour les mineurs, il ne faut pas oublier que si il remontaient vivants du fond, la suite était pas joyeuse, respirer de la poussière de charbon tout sa vie arrange pas les poumons. Et ce n'est pas réservé aux mines du nord, dans mon coin, les ardoisiers finissaient plutot mal aussi.
clarissep
Raphc a écrit :
Le journal de TF1 (je crois) a fait un reportage sur la commémoration de l'accident, ce qui est surtout impressionant c'est la rapidité (quelques secondes) à laquelle la quasi intégralité des galeries s'embrase. Pour les cages à oiseaux et les petits chiens qui sniffent le grisou, on en trouve la trace en fouinant sur le web (serins et terriers).
Pour les mineurs, il ne faut pas oublier que si il remontaient vivants du fond, la suite était pas joyeuse, respirer de la poussière de charbon tout sa vie arrange pas les poumons. Et ce n'est pas réservé aux mines du nord, dans mon coin, les ardoisiers finissaient plutot mal aussi.


Il me semblait bien que l'on emmenait des oiseaux pour prévoir le grisou mais pour le chien, j'en avais jamais entendu parler
Tout est si simple et si facile quand on rêve. Comment ensuite continuer tout bonnement d'exister s'il n'y avait pas eu cette parenthèse....
vincentvince
papibouzou a écrit :
Citation:
vincentvince a écrit :
A croire que c'est l'année des tristes anniversaires .... le 8 août 1956, un incendie cause la mort de 262 mineurs à Marcinelle (Catastrophe du Bois du Cazier).

Avec à nouveau, en toile de fonds, de sérieuses défaillances et négligeances au profit du profit .....

Money to money .... on a parfois l'impression que rien n'a vraiment changé.


Tu as plus de précisions


http://users.skynet.be/roger.r(...)1.htm

;-)
PISS and LAUGH
remayz
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clarissep a écrit :
Raphc a écrit :
Le journal de TF1 (je crois) a fait un reportage sur la commémoration de l'accident, ce qui est surtout impressionant c'est la rapidité (quelques secondes) à laquelle la quasi intégralité des galeries s'embrase. Pour les cages à oiseaux et les petits chiens qui sniffent le grisou, on en trouve la trace en fouinant sur le web (serins et terriers).
Pour les mineurs, il ne faut pas oublier que si il remontaient vivants du fond, la suite était pas joyeuse, respirer de la poussière de charbon tout sa vie arrange pas les poumons. Et ce n'est pas réservé aux mines du nord, dans mon coin, les ardoisiers finissaient plutot mal aussi.


Il me semblait bien que l'on emmenait des oiseaux pour prévoir le grisou mais pour le chien, j'en avais jamais entendu parler


l'oiseau, il me semble qu'on accrochait une cage sur le dessus de la galerie. le méthane etant plus léger que l'air, il mourrait asphixié en cas de poche de gaz. le chien c'etait peut etre pour le CO2, qui sait..

papibouzou a écrit :
En fait il ne faut pas croire que ce sont des pôches de méthane qui explose; mais ce sont en fait les poussières de charbon contenu dans l'atmosphère de la mine qui se comportent alors comme un gaz.


les deux se produisaient. les poches de gaz explosaient, tout comme les poussières de charbon qui a une certaine concentration ont le même effet qu'un gaz.
là apparemment, les deux se sont combinés.. peut être un coup de grisou suivi d'une flamme de poussier qui a parcouru toutes les galeries mal ventilées.. bref, quel que soit la cause réelle, le resultat est le même.
papibouzou
Citation:
Raphc a écrit :
Le journal de TF1 (je crois) a fait un reportage sur la commémoration de l'accident, ce qui est surtout impressionant c'est la rapidité (quelques secondes) à laquelle la quasi intégralité des galeries s'embrase. Pour les cages à oiseaux et les petits chiens qui sniffent le grisou, on en trouve la trace en fouinant sur le web (serins et terriers).
Pour les mineurs, il ne faut pas oublier que si il remontaient vivants du fond, la suite était pas joyeuse, respirer de la poussière de charbon tout sa vie arrange pas les poumons. Et ce n'est pas réservé aux mines du nord, dans mon coin, les ardoisiers finissaient plutot mal aussi.


La poussière de charbon n'est pas vraiment toxique pour les poumons. Par contre comme son nom l'indique ce qui a occasionné la silicose des mineurs; c'est la silice du grès. Le charbon se présente en effet comme une veine entre des couche de grès. Les mineurs en cassant la veine de charbon, brisait aussi le grès. C'est la poussière de grès qui provoque la silicose. Les anciens mineurs ont été atteint de cette maladie. Par la suite, on a utilisé des projections d'eau pour absorber la poussière; la silicose s'est faite plus rare
Parce que le cannabis; c'est aussi la galère. Parlez en.
http://forum.doctissimo.fr/san(...)1.htm
papibouzou
Citation:
vincentvince a écrit :
papibouzou a écrit :
Citation:
vincentvince a écrit :
A croire que c'est l'année des tristes anniversaires .... le 8 août 1956, un incendie cause la mort de 262 mineurs à Marcinelle (Catastrophe du Bois du Cazier).

Avec à nouveau, en toile de fonds, de sérieuses défaillances et négligeances au profit du profit .....

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;-)


C'est terrible à lire cette histoire. Quand on pense à ces pauvres malheureux qui ont laissé leur vie et surtout qui sont morts parce qu'ils n'avaient pas la possibilité de s'échapper. Franchement on n'a pas le droit de se plaindre pour les futilités de la vie.
Enfin pour l'avoir vu, je peux témoigner que les mineurs étaient fiers de travailler à la mine. Ils avaient un peu de mépris pour ceux qui ne descendaient pas au fond. Mon père était de ceux là; il travaillait pour les charbonnage, mais n'est jamais descendu dans un puit. Ma mère quand elle était jeune, travaillait dans un lavoir; elle lavait le charbon aprés sa remontée, comme beaucoup de femmes d'ailleurs dans la région de Lens.
On démarrait trés de bonne heure puisqu'à 14ans, les fils de mineurs prenaient déjà la relève et descendaient à leur tour, fiers de travailler avec leur père
Parce que le cannabis; c'est aussi la galère. Parlez en.
http://forum.doctissimo.fr/san(...)1.htm
vincentvince
papibouzou a écrit :
Citation:
vincentvince a écrit :
papibouzou a écrit :
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vincentvince a écrit :
A croire que c'est l'année des tristes anniversaires .... le 8 août 1956, un incendie cause la mort de 262 mineurs à Marcinelle (Catastrophe du Bois du Cazier).

Avec à nouveau, en toile de fonds, de sérieuses défaillances et négligeances au profit du profit .....

Money to money .... on a parfois l'impression que rien n'a vraiment changé.


Tu as plus de précisions


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;-)


C'est terrible à lire cette histoire. Quand on pense à ces pauvres malheureux qui ont laissé leur vie et surtout qui sont morts parce qu'ils n'avaient pas la possibilité de s'échapper. Franchement on n'a pas le droit de se plaindre pour les futilités de la vie.
Enfin pour l'avoir vu, je peux témoigner que les mineurs étaient fiers de travailler à la mine. Ils avaient un peu de mépris pour ceux qui ne descendaient pas au fond. Mon père était de ceux là; il travaillait pour les charbonnage, mais n'est jamais descendu dans un puit. Ma mère quand elle était jeune, travaillait dans un lavoir; elle lavait le charbon aprés sa remontée, comme beaucoup de femmes d'ailleurs dans la région de Lens.
On démarrait trés de bonne heure puisqu'à 14ans, les fils de mineurs prenaient déjà la relève et descendaient à leur tour, fiers de travailler avec leur père


C'est vrai... mais autres temps autres moeurs... un client me parlait récemment de cette époque, et me disait que les mentalités étaient complètement différentes. Il évoquait par exemple le jour de livraison du charbon : le camion passait dans toute la rue, déposait les tas juste devant les maisons. Tout le monde se donnait un coup de main pour rentrer le charbon dans les caves de chacun. Et quand tout était fini, ils allaient boire leurs pintes tous ensemble.... et passaient tous un bon moment.
Je n'imagine même pas que cela puisse arriver aujourd'hui tant la société est devenue individualiste
PISS and LAUGH
clarissep
Citation:
Tout le monde se donnait un coup de main pour rentrer le charbon dans les caves de chacun. Et quand tout était fini, ils allaient boire leurs pintes tous ensemble.... et passaient tous un bon moment.
Je n'imagine même pas que cela puisse arriver aujourd'hui tant la société est devenue individualiste


C'est sûr que maintenant, on peut courir pour voir ce genre de chose mais à cette époque, chacun dépendait des autres et aussi vu les conditions de vie qui existaient, cela les unissaient. C'est probablement ce qui manque à l'heure à actuelle. On n'a plus besoin de l'autre, alors pourquoi faire un effort.
Tout est si simple et si facile quand on rêve. Comment ensuite continuer tout bonnement d'exister s'il n'y avait pas eu cette parenthèse....
vincentvince
clarissep a écrit :
Citation:
Tout le monde se donnait un coup de main pour rentrer le charbon dans les caves de chacun. Et quand tout était fini, ils allaient boire leurs pintes tous ensemble.... et passaient tous un bon moment.
Je n'imagine même pas que cela puisse arriver aujourd'hui tant la société est devenue individualiste


C'est sûr que maintenant, on peut courir pour voir ce genre de chose mais à cette époque, chacun dépendait des autres et aussi vu les conditions de vie qui existaient, cela les unissaient. C'est probablement ce qui manque à l'heure à actuelle. On n'a plus besoin de l'autre, alors pourquoi faire un effort.


Je ne pense pas que c'était une question de dépendre des autres.
C'est juste une question qu'à l'époque la mentalité était moins individualiste, les gens prenaient le temps de se dire bonjour et de se parler. Tout le monde se connaissait.
PISS and LAUGH
clarissep
vincentvince a écrit :
clarissep a écrit :
Citation:
Tout le monde se donnait un coup de main pour rentrer le charbon dans les caves de chacun. Et quand tout était fini, ils allaient boire leurs pintes tous ensemble.... et passaient tous un bon moment.
Je n'imagine même pas que cela puisse arriver aujourd'hui tant la société est devenue individualiste


C'est sûr que maintenant, on peut courir pour voir ce genre de chose mais à cette époque, chacun dépendait des autres et aussi vu les conditions de vie qui existaient, cela les unissaient. C'est probablement ce qui manque à l'heure à actuelle. On n'a plus besoin de l'autre, alors pourquoi faire un effort.


Je ne pense pas que c'était une question de dépendre des autres.
C'est juste une question qu'à l'époque la mentalité était moins individualiste, les gens prenaient le temps de se dire bonjour et de se parler. Tout le monde se connaissait.


Tu as probablement raison mais je pense que le danger aussi permanent dans lequel ils vivaient et aussi le fait que dans la mine, il devait y avoir une certaine entraide, devait jouer ...
Mais c'est vrai que les mentalités ont changé, c'est sûr et pas dans le bon sens..

On arrête de faire son Brice aujourd'hui ?
Tout est si simple et si facile quand on rêve. Comment ensuite continuer tout bonnement d'exister s'il n'y avait pas eu cette parenthèse....
papibouzou
Citation:
C'est vrai... mais autres temps autres moeurs... un client me parlait récemment de cette époque, et me disait que les mentalités étaient complètement différentes. Il évoquait par exemple le jour de livraison du charbon : le camion passait dans toute la rue, déposait les tas juste devant les maisons. Tout le monde se donnait un coup de main pour rentrer le charbon dans les caves de chacun. Et quand tout était fini, ils allaient boire leurs pintes tous ensemble.... et passaient tous un bon moment.
Je n'imagine même pas que cela puisse arriver aujourd'hui tant la société est devenue individualiste
[/quote]

Ca pas trop vrai cette histoire parce que la quantité de charbon à ramasser n'était pas importante. Il ne faut croire que l'administration était si généreuse. Mais cà ma rappelle ma jeunesse parce que je l'ai bien ramassé le charbon; et à la pelle. On avait la droit à une tonne, je crois; en fait ça dépendait si tu était mineur de fond ou ouvrier au jour; la quantité n'était identique. Parfois c'était des gaillettes, parfois du coke. Tu passais ton aprés midi à ramasser. La cave de l'habitation donnait sur la rue et était muni d'un trou par lequel tu jetais le charbon. En ce qui concerne, les pintes c'était surtout le traditionnel café (viens boire in goute et'jus). L'aprés midi c'était effectivement réunion chez les voisins pour boire le café. Cette tradition existe toujours. C'était l'occasion de raconter ses souvenirs, mais aussi des méchancetés sur les autres voisins. Là on y apprenait, qu'untel avait des dettes, qu'un autre avait des cornes . C'était folklorique. Mais ce qui est réel c'est l'extraordinaire solidarité des mineurs et de leurs enfants. On faisait des kms à pieds pour aller chez un collègue de travail pour boire ce fameux café.
Parce que le cannabis; c'est aussi la galère. Parlez en.
http://forum.doctissimo.fr/san(...)1.htm
vincentvince
papibouzou a écrit :
Citation:
C'est vrai... mais autres temps autres moeurs... un client me parlait récemment de cette époque, et me disait que les mentalités étaient complètement différentes. Il évoquait par exemple le jour de livraison du charbon : le camion passait dans toute la rue, déposait les tas juste devant les maisons. Tout le monde se donnait un coup de main pour rentrer le charbon dans les caves de chacun. Et quand tout était fini, ils allaient boire leurs pintes tous ensemble.... et passaient tous un bon moment.
Je n'imagine même pas que cela puisse arriver aujourd'hui tant la société est devenue individualiste


Ca pas trop vrai cette histoire parce que la quantité de charbon à ramasser n'était pas importante. Il ne faut croire que l'administration était si généreuse. Mais cà ma rappelle ma jeunesse parce que je l'ai bien ramassé le charbon; et à la pelle. On avait la droit à une tonne, je crois; en fait ça dépendait si tu était mineur de fond ou ouvrier au jour; la quantité n'était identique. Parfois c'était des gaillettes, parfois du coke. Tu passais ton aprés midi à ramasser. La cave de l'habitation donnait sur la rue et était muni d'un trou par lequel tu jetais le charbon. En ce qui concerne, les pintes c'était surtout le traditionnel café (viens boire in goute et'jus). L'aprés midi c'était effectivement réunion chez les voisins pour boire le café. Cette tradition existe toujours. C'était l'occasion de raconter ses souvenirs, mais aussi des méchancetés sur les autres voisins. Là on y apprenait, qu'untel avait des dettes, qu'un autre avait des cornes . C'était folklorique. Mais ce qui est réel c'est l'extraordinaire solidarité des mineurs et de leurs enfants. On faisait des kms à pieds pour aller chez un collègue de travail pour boire ce fameux café.[/quote]

Euh, j'ai pas dit qu'ils déversaient 40 tonnes non plus; de quoi se chauffer pour X temps, mais il n'en demeure pas moins que ça devait être plus sympa de s'y mettre à 3 ou 4 et terminer plus vite, et ainsi de suite, de maison en maison....
PISS and LAUGH
papibouzou
Et bien non, le ramassage était affaire de famille. Chacun ramassait son charbon. Ce qui arrivait c'était que les jeunes allaient par esprit de solidarité ramasser le charbon des personnes âgées (bien souvent des veuves parce les mineurs mourraient jeunes). Ils avaient souvent la pièce; mais ce n'était pas la première motivation; on faisait montre de solidarité et on aimait ses voisins. Ensuite c'était effectivement la fête chez les mineurs. Signe de la solidarité: L'entraide. On se prêtait tout, parce que certain mineurs étaient plus riches que d'autre à cause des pensions de silicose, donc réussissaient mieux à subvenir à leur besoins. Ils aidaient les autres qui n'y arrivaient pas. Il y avait des magasins de provisions qui en ont fait leur commerce. Bien souvent un magasin par cité. Les mineurs y avait "leur ardoise" et règlaient en fin de mois ce qu'ils devaient; ça fidélisait la clientèle
Parce que le cannabis; c'est aussi la galère. Parlez en.
http://forum.doctissimo.fr/san(...)1.htm
vincentvince
papibouzou a écrit :
Et bien non, le ramassage était affaire de famille. Chacun ramassait son charbon. Ce qui arrivait c'était que les jeunes allaient par esprit de solidarité ramasser le charbon des personnes âgées (bien souvent des veuves parce les mineurs mourraient jeunes). Ils avaient souvent la pièce; mais ce n'était pas la première motivation; on faisait montre de solidarité et on aimait ses voisins. Ensuite c'était effectivement la fête chez les mineurs. Signe de la solidarité: L'entraide. On se prêtait tout, parce que certain mineurs étaient plus riches que d'autre à cause des pensions de silicose, donc réussissaient mieux à subvenir à leur besoins. Ils aidaient les autres qui n'y arrivaient pas. Il y avait des magasins de provisions qui en ont fait leur commerce. Bien souvent un magasin par cité. Les mineurs y avait "leur ardoise" et règlaient en fin de mois ce qu'ils devaient; ça fidélisait la clientèle


Et bien gageons alors que les us étaient différents en Belgique ..... ou alors, que la personne qui m'a raconté l'histoire m'a menti ....
PISS and LAUGH

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