gorillaz a écrit :
J' ai toruvé cet article de Pierre Lellouche qui reflete tout a fait mon idée de la France d' aujourd' hui, qu' en pensez vous ?
"Le syndrome d'Amélie Poulain
La France commence bien mal son entrée dans le XXIe siècle. Regardant alternativement son nombril et dans le rétroviseur, elle masque comme elle le peut les angoisses que lui inspire le monde présent, par la glorification pathétique de son "modèle" de société et le culte de son passé.
Elle qui fut jadis conquérante, qui inventa la liberté moderne et les Droits de l'homme, elle qui domina les sciences, les arts et régna sur le commerce des idées, ne comprend ni n'accepte qu'on ne la suive plus. D'où la tentation du repli, et cette majorité de Français qui dit NON! à chaque fois qu'elle en a l'occasion.
Election après élection, c'est d'abord NON à ses élites politiques, incapables de sortir la France des déficits publics et du chômage de masse qui la minent depuis un quart de siècle; voici notre pays qui chasse ses majorités de notables les unes après les autres tout en gardant ses vieux monarques 14 ans pour Mitterrand, 12 ans pour Chirac. Résultat nous nous interdisons en fait toute continuité dans l'action politique… excepté dans l'immobilisme.
La France dit NON aussi au modèle anglo-saxon, mais envie sa croissance, jalouse son dynamisme et convoite son plein emploi.
Elle dit NON à la guerre américaine en Irak, mais ne sait comment répondre à la guerre que l'islamisme radical a déjà déclarée à la démocratie.
Elle dit NON à l'Europe le 29 mai 2005 pour dire NON au libéralisme, NON aux Turcs, NON aux plombiers polonais ou NON aux textiles chinois, mais elle défend bec et ongles "sa" Politique agricole commune qui sert ses paysans, et se rengorge d'Airbus, d'Ariane et d'ITER qui n'existent, en fait, que par la grâce de l'Europe.
Elle dit NON au racisme, et reste tétanisée devant l'explosion de la violence de ses banlieues, mais répugne à prendre à bras-le-corps le dossier capital d'une immigration mal contrôlée et surtout mal intégrée.
Derrière ces refus, ces pusillanimités et ces négligences, la France cultive ses nostalgies, exalte ses conservatismes, s'enivre de ses illusions grandioses, en ne comprenant pas qu'ainsi elle ne fait qu'aggraver l'inexorable perte d'influence qui s'ensuit pour son image à travers le monde. A l'instar du très médiatique maire d'un Paris en voie de muséification, battu à Singapour en juillet dernier pour les Olympiades de 2012, et qui, spontanément, jugea "inexplicable" la défaite de la capitale, avant de l'attribuer aux manoeuvres déloyales, voire corruptrices de la Perfide Albion! De salutaire remise en question, il n'est, bien sûr, jamais question...
Là est le coeur du problème français qu'il s'agisse de sport, de technologie, d'emploi, de diplomatie ou de stratégie contre le terrorisme, notre dossier, par définition, ne peut être que supérieur à tout autre. Et si, par extraordinaire, il arrivait que nous perdions les Jeux, que nos entreprises ferment pour délocaliser ailleurs, que nous ayons deux fois plus de chômeurs qu'en Angleterre, au Danemark ou aux Etats-Unis, que notre politique étrangère soit confuse en Côte d'Ivoire, inefficace en Iran, douteuse en Russie, que nos chers protégés africains se détournent de nous, peu importe, la faute est à coup sûr ailleurs, chez les trois "B", entendez Blair, Bush et Barroso, complétés bien sûr de Sharon, mais certainement pas chez nous! "
Je pense que c'est vrai... mais alors à 200%.