La Grece, sa crise, son peuple

On peut raconter ce que l'on veut avec des chiffres. D'ailleurs n'est-ce pas comme cela que l'on a fait rentrer plein de pays dans la zone euro alors que normalement beaucoup ne répondaient pas aux exigences que cela impliquait - à commencer par la France ?

Ce qui montre bien la connerie sans nom de ces critères. Sans déconner, la deuxième puissance économique d'Europe ne répondant pas aux critères d'entrée de la zone euro...

Je suis le premier a préconiser le sens critique, effectivement on fait ce qu'on veut avec les chiffres, mais l'histoire c'est plus dur, et rien n'empêche de faire preuve de bon sens, et de se poser les bonnes questions !

La dette grecque actuelle est elle soutenable/remboursable ?
L'austérité comme pendant les 5 dernieres années a elle améliore la situation du (des) pays ou bien l'a elle dégradé ?
Existe il des alternatives a plus d'austérité ? Des alternatives a un grexit ?
Vaut il mieux une politique monétaire dépendante des états mais sous contrôle démocratique, ou bien une politique monétaire qui ne tient pas compte des situations de chaque état et donc les responsables n'ont aucun compte a rendre ?
Une monnaie forte est elle une bonne chose pour un pays a la productivité faible ?
Si on étudie l'histoire, les dévaluations monétaires ont elles plutôt etes positives ou négatives pour les pays ?
Est-ce que prêter de l'argent a la Grece pour rembourser les intérêts de ses prêts precedent est vraiment une idée pérenne ?
La Grece a elle profite de l'euro ou pas ? Comment se sont portés les autres pays qui n'avaient pas l'euro pendant la meme période ?

-fx

Et on trouvera sous chaque caillou dix autres "analystes dont c'est le boulot" qui tireront les conclusions inverses. C'est bien ce que je disais en terme de croyance: chacun croit avoir les "bons" analystes. Moi j'envie ceux qui sont certains de détenir la vérité, perso je nage en pleine confusion (et j'ai la quasi certitude que c'est aussi exactement le cas de ceux qui nous gouvernent).
Une chose est sûre: j'ai de l'affection pour le peuple grec (pour des raisons personnelles et anciennes) et je souhaite qu'ils s'en tirent le mieux possible. Simplement, je ne sais pas qu'elle est la bonne solution pour eux - et j'ai la ferme conviction que personne ne sait.

Non c'est faux. Ca peut différer sur des détails, mais les grandes orientations sont toujours les memes, si les déductions sont faites évidemment en respectant les règles élémentaires de logiques, ce qui n'est pas toujours le cas, mais dans ce cas je n'appelle pas ça un travail digne d'intérêt.

-fx

Voyons, tu sais très bien que rien de tel qu'un économiste pour infirmer ce qu'affirmera mordicus un autre économiste. C'est à peu près aussi fiable que la météo (sans doute moins).

Bah après tu peux te faire ton avis sur la crédibilité de chaque économiste avec leur pedigree hein. En tout cas autant ton argument est juste sur le fond autant sur le cas grec j'ai aucun doute quant à la justesse de ma position.

Non, je ne suis pas d'accord. L'économie est une science inexacte, mais science quand meme, comme la météo d'ailleurs. L'idee que tu t'en fais est surement pervertie par les détournements qu'en font les médias et les politiques, mais les personnes dont le métier et d'étudier l'économie se rejoignent en général sur les memes conclusions.
D'ailleurs sais tu quelle est la position du FMI sur le sujet ? Et bien il y en a deux : le pole technique, cad les économistes, disent que la dette est insoutenable, et que plus d'austérité ne marchera pas. D'ailleurs ils reconnaissent une erreur de calcul pour expliquer que leur prévisions étaient toutes fausses. Le pole direction, cad les politiques, eux n'ont jamais voulu entendre parler de restructuration ni remettre en cause l'austérité. Il est facile de voir lequel des deux a tort, non ?
La a t'entendre, tu parles plutôt comme un climat sceptique

-fx

Je rejoins en grande partie fx, avec quand même une réserve sur un point c'est qu'hélas les "climato-sceptiques" sont bien plus nombreux en économie qu'en climatologie, la discipline entière est pourrie par l'idéologie. Alors j'ai l'impression que ça s'arrange avec le temps et que de plus en plus de voix s'élèvent parmi les économistes pour dénoncer ce qu'est devenu l'économie et surtout son enseignement, mais c'est loin d'être encore suffisant...

il n'y a pas besoin d'analyses économiques pour comprendre que ce que l'Eurogroup fait à la Grèce est monstrueux.Personne ne peut accepter ça pour son pays et pourtant ça dure depuis 2008,et il n'y a qu'à voir également en Espagne les gens qui ont manifestés contre l'austérité et se sont faits eux aussi tabassés,je ne vois pas comment on pourrait cautionner ça

Sans compter qu'imposer une politique, aussi bonne soit elle, contre la volonté du peuple, ne me parait pas être la bonne solution !

-fx

Mais ça va bien au de là ça,Je ne sais plus qui a sorti qu'il fallait virer le gouvernement de Tsipras pour le remplacer par des technocrates,mais ça s'appelle un coup d'Etat si je ne m'abuse,ces gens là sont complètement fous et le pire c'est qu'il y en a encore pour ne pas s'en rendre compte

Oui des fois je me demande aussi comment certains peuvent supporter ce genre d'opinions ?

-fx

si on est là aujourd'hui ce n'est pas lié au hasard

petite citation d'Orwell qui est à la mode

c'est très bon ça

Dans le même genre il y a aussi "un banquier, c'est quelqu'un qui vous prête un parapluie par grand soleil et qui vous le reprend dès qu'il se met à pleuvoir"