La Grece, sa crise, son peuple

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    le 23 Avr 2015, 13:58
Kandide a écrit :
Pour tous !

C'est à dire: Un monde avec moins de violence et où tout être humain a le droit à une vie décente !



Désolé, mais je ne saisis pas.
Kandide
RFM a écrit :
Kandide a écrit :
Pour tous !

C'est à dire: Un monde avec moins de violence et où tout être humain a le droit à une vie décente !



Désolé, mais je ne saisis pas.


Tu n'as pas d'empathie ?

Juste un petit exemple sur le taux de pauvreté:
16,9 % des Européens, soit 84 millions de personnes selon l’institut Eurostat
suivant les organismes et les différents calculs les chiffres peuvent monter jusqu'à 100 millions...(alternatives-économiques)
146 millions selon Oxfam en 2025 si l'austérité perdure....
https://www.oxfam.org/fr/salle(...)lions

Et on ne parle que de l'Europe...
Et c'est juste un exemple parmi tant d'autres....

Je trouve qu'il serait pas mal si on pouvait améliorer cela...
Réfléchir un peu à un monde avec moins de misère...
Mais à priori beaucoup ne saisissent pas...
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Quel rapport avec l'empathie? ^^
Un monde meilleur pour tous, n'est-ce pas la visée du libéralisme?
Kandide
RFM a écrit :
Quel rapport avec l'empathie? ^^
Un monde meilleur pour tous, n'est-ce pas la visée du libéralisme?


Comment parler de l'être humain sans parler d'empathie ?
(Je tiens à rappeler qu'un être humain est autre chose qu'une simple ligne comptable.)

Vous souhaitez m'emmener sur votre terrain "libéral"....
hé bien, le libéralisme semble se décliner sous beaucoup de formes différentes...
Il faudrait donc convenir de quelle acception l'on parle...
Et entre la "belle" théorie et la pratique...

Un petit extrait de "En finir avec le libéralisme à la française" (Guillaume Sarlat):

"Si la France est aujourd'hui en crise, c est simplement parce que depuis 30 ans elle s'est enlisée dans le libéralisme. Car oui, malgré ses dépenses publiques record et son droit du travail pléthorique, elle est libérale.
L'Etat a démissionné. Après avoir libéralisé l'économie, sans aucune stratégie, il se contente de porter à bout de bras ceux, toujours plus nombreux, qui ne trouvent pas leur place dans le système.
Dans ce contexte, chacun défend ses intérêts. Les investisseurs et les entreprises se concentrent sur le court-terme. Les grands groupes engagent des luttes fratricides avec les PME et négligent leurs employés. Les banques s écartent de leur mission, et la politique monétaire joue les pousse-au-crime."


Peu importe les mots en définitive, c'est l'humain dans sa globalité qui compte.
Encore une fois, une place décente pour chacun...
Comprenne qui pourra.
RFM
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Kandide a écrit :
RFM a écrit :
Quel rapport avec l'empathie? ^^
Un monde meilleur pour tous, n'est-ce pas la visée du libéralisme?


Comment parler de l'être humain sans parler d'empathie ?
(Je tiens à rappeler qu'un être humain est autre chose qu'une simple ligne comptable.)

Vous souhaitez m'emmener sur votre terrain "libéral"....
hé bien, le libéralisme semble se décliner sous beaucoup de formes différentes...
Il faudrait donc convenir de quelle acception l'on parle...
Et entre la "belle" théorie et la pratique...

Un petit extrait de "En finir avec le libéralisme à la française" (Guillaume Sarlat):

"Si la France est aujourd'hui en crise, c est simplement parce que depuis 30 ans elle s'est enlisée dans le libéralisme. Car oui, malgré ses dépenses publiques record et son droit du travail pléthorique, elle est libérale.
L'Etat a démissionné. Après avoir libéralisé l'économie, sans aucune stratégie, il se contente de porter à bout de bras ceux, toujours plus nombreux, qui ne trouvent pas leur place dans le système.
Dans ce contexte, chacun défend ses intérêts. Les investisseurs et les entreprises se concentrent sur le court-terme. Les grands groupes engagent des luttes fratricides avec les PME et négligent leurs employés. Les banques s écartent de leur mission, et la politique monétaire joue les pousse-au-crime."


Peu importe les mots en définitive, c'est l'humain dans sa globalité qui compte.
Encore une fois, une place décente pour chacun...
Comprenne qui pourra.


A qui le dis-tu? (Mille excuses si je ne "vous-vois" pas...) ^^

Je m'interrogeais simplement sur le "pour tous"
qui reste précisément l'un des mots d'ordre du libéralisme...

Une "place décente pour chacun" me semble déjà (un minimum) plus propice au respect des différences...
y compris de ceux qui ne veulent pas d'une "place [lambda?] dans le système"...

On pourrait en effet croire à une énième "belle" théorie.
Mais cette tension entre le "tous" et le "pour chacun"
génère un vrai gap au quotidien.
Et je parle bien d'expérience quotidienne, personnelle, professionnelle et associative, au coeur des institutions, pour y porter une part infinitésimale de la vox populi.

Et de fait, tes questions peuvent être l'expression de la meilleure volonté...
elles tendent (paradoxalement?) à occulter
le fait que des tas de gens s'investissent déjà,
prennent des risques,
et pensent leur parcours de vie en fonction de l'idée qu'ils se font d'un "monde meilleur".
Au prix de ne mesurer bien souvent leur progression
qu'aux seules résistances qu'ils rencontrent.

En quoi je te rassure (ou pas ) ; tu n'es pas le seul à t'interroger.
(Et "mon terrain" n'est pas spécifiquement libéral...)
Mais pour quel pas?
bienew
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Kandide a écrit :
Un petit extrait de "En finir avec le libéralisme à la française" (Guillaume Sarlat):



Pour ce personnage, tout ce qui est plus libéral que l'URSS est ultra libéral.
benoi31
Il n'y a pas longtemps j'ai réécouté un épisode de 2000 ans d'histoire (excellente émission d'histoire sur France inter) sur la crise de 1929 :
http://www.2000ans.com/2009/10(...)29-2/

Les ressemblances avec la crise actuelle sont frappante, tant du point de vue de l'origine de la crise (pyramide de Ponzi à base d'emprunts combiné avec une bulle qui éclate), son impact social énorme, sa mauvaise gestion politique et économique (politique déflationiste, enfermement dans le protectionisme, ou dans la non action (Hoover avec le "do nothing")), la montée des extrêmes...

Quand on voit la politique de Roosevelt qui a sauvé les USA, on est quand même à l'opposé de ce que l'Europe est en train de faire, c'est alarmant !
- Fermeture des banques pour vérifier leur solvabilité, instaurations de règles régulant le secteur bancaire (Glass Steagall act notamment qui sépare banque de dépot et banque d'investissement)
- injection d'argent dans l'économie pour restimuler un départ de la croissance

On a l'impression que l'histoire se répète...
Kandide
benoi31 a écrit :
Il n'y a pas longtemps j'ai réécouté un épisode de 2000 ans d'histoire (excellente émission d'histoire sur France inter) sur la crise de 1929 :
http://www.2000ans.com/2009/10(...)29-2/

Les ressemblances avec la crise actuelle sont frappante, tant du point de vue de l'origine de la crise (pyramide de Ponzi à base d'emprunts combiné avec une bulle qui éclate), son impact social énorme, sa mauvaise gestion politique et économique (politique déflationiste, enfermement dans le protectionisme, ou dans la non action (Hoover avec le "do nothing")), la montée des extrêmes...

Quand on voit la politique de Roosevelt qui a sauvé les USA, on est quand même à l'opposé de ce que l'Europe est en train de faire, c'est alarmant !
- Fermeture des banques pour vérifier leur solvabilité, instaurations de règles régulant le secteur bancaire (Glass Steagall act notamment qui sépare banque de dépot et banque d'investissement)
- injection d'argent dans l'économie pour restimuler un départ de la croissance

On a l'impression que l'histoire se répète...


Hélas oui, l'Histoire sans fin...

Souvent, je me surprends à penser que l'Homme ne tire pas de leçon du passé puisqu'il recommence encore et encore les mêmes erreurs... (violence, guerre, misère, égoïsme,...)
Je me dis que l'Histoire ne servirait alors à rien ?
J'ai même honte d'être un être humain lorsque je vois ce que cette espèce est capable de faire subir à ses propres semblables et aux autres espèces...
J'ai vraiment honte.


Cependant,
Je pense que l'Histoire c'est vraiment important, ainsi que tous les devoirs de mémoire, sans cela ce serait encore pire... Bien pire.
Certes, il y a beaucoup trop de "salauds" dans ce bas monde, mais il existe aussi plein de gens très biens et très bons et cela il ne faut jamais l'oublier !
Des gens qui tentent de rendre le monde un peu meilleur !
stege106
le problème avec les leçons de l'Histoire, c'est qu'il y aura toujours des gens qui penseront qu'il y a moyen de réussir là où d'autres ont échoué...

et il y en a même qui pensent que si ça doit les rendre riches avant que ça s'effondre , alors pourquoi hésiter?

..il y a une ancienne loi grecque qui concernait l'ostracisme...parfois j'aimerais qu'elle soit de nouveau en vigueur...(elle permettait d'exiler une personne, même politique, qui était nuisible pour la société)...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ostracisme_(Gr%C3%A8ce_antique)
Invité
stege106 a écrit :


..il y a une ancienne loi grecque qui concernait l'ostracisme...parfois j'aimerais qu'elle soit de nouveau en vigueur...(elle permettait d'exiler une personne, même politique, qui était nuisible pour la société)...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ostracisme_(Gr%C3%A8ce_antique)


et bien nous sommes DEUX !!

Effectivement, il me semble logique que les risques pris par un politique devraient être proportionnels aux avantages qu'il peut tirer de sa charge... et à l'ampleur des conséquences de ses décisions....
bursthouse
Pourquoi la France est dans une situation pire que la Grèce ?

Un debut de reponse en fin de video :

benoi31 a écrit :
Quand on voit la politique de Roosevelt qui a sauvé les USA, on est quand même à l'opposé de ce que l'Europe est en train de faire, c'est alarmant !

Disons que Roosevelt a limité les dégâts (c'est déjà pas mal) parce que c'est surtout l'économie de guerre qui a relancer les USA.
D'ailleurs la gestion de crises par les banques centrales a été différente : elles ont cru apprendre de 1929 (où elles n'étaient pas intervenu, provoquant un manque de crédit) pour affronter 2008 mais ont lamentablement échoué en nourrissant le monstre, sans jamais réussir à relancer l'investissement.
Finalement la crise de 1929 s'est terminée en 1944 avec les accords de Bretton Woods et la refonte du système financier international autour du dollars-or, même si en effet le Glass Steagall Act était un prélude indispensable.

En ce moment sur backstage...