Il faudrait ajouter une dimension égocentrique complètement différente dans ces deux cas.
Un passage, pour réhabiliter le geste de Hertz, s'il est possible, écrit par sa femme (sauf erreur):
Alice Robert Hertz a écrit :
Il mourut un mois à peine après avoir écrit cette lettre. Il donna sa vie à son pays, et ce don, il l'avait fait dès le premier jour de la guerre, heureux de disparaître dans la masse anonyme, d'être « humble sergent des armées de l'Est », comme il disait en souriant. Ainsi s'achève son œuvre. Au lieu de les étudier abstraitement, il vécut, avec quelle intensité, ces formidables expériences sociales que sont les guerres...
Malgré tant de liens qui le retenaient à la vie, il aspirait « à la région ardente où se consomme le plein sacrifice » et où l'individu disparaît, absorbé par les forces sociales auxquelles il voulut, consciemment et de toute son âme, se soumettre. Tertre sacré lui aussi, que celui d'où il marcha, innocent et sans haine, vers les Allemands invisibles qui mitraillaient les trois cents mètres de terrain découvert qu'ils savaient, lui et ses compagnons, devoir traverser pour attaquer Marchéville, petite ligne blanche derrière un rideau d'arbres. Ils sont tous tombés -lui, le front en avant, en plein élan...