CaptainOliv a écrit :
Citation:
nier que l'instinct maternel prend aux tripes la majorité des femmes quand elles ont un enfant c'est une malhonneteté ou une erreur au choix.
On fait quoi de l'accouchement sous X ou l'abandon ?
Il a dit la majorité des femmes, pas toutes les femmes...
Le fait que certaines femmes, pour des raisons qui peuvent être diverses et que je ne suis pas capable d'analyser, choisissent d'accoucher sous X ou d'abandonner leur enfant, ne remet pas en cause que statistiquement pour une immense majorité de femmes, leur enfant est plus important que toute autre chose au monde.
Ça n'a d'ailleurs rien de stupéfiant ou d'extravagant, sans cela nos ancêtres primates n'auraient pas survécus et nous ne serions pas là pour en parler.
Je suis tout a fait d'accord sur le fait que l'Homme n'est pas un animal comme les autres, que souvent la culture va contre la nature. Ce serait enfoncer une porte ouverte.
Mais il y a un monde entre considérer que tel principe général
connait des exceptions et considérer que parce qu'un principe général connait des exceptions, sûrement lié a des considérations ou a des états individuels, il n'y a pas de principe.
Faudrait il alors considérer que l'heterosexualité n'existe pas puisque l'homosexualité existe...?
Ce serait bien sur valable dans l'autre sens.
La vérité c'est qu'il n'y a aucune vérité la dedans, l'opinion que l'on a dépend du regard que l'on porte sur les choses.
Mais bon ce n'est pas vraiment une surprise d'entendre ce genre d'arguments dans la bouche de Mme Badinter, militante féministe, très influencé par Simone de Beauvoir.
Je ne lui reprocherais certainement pas d'avoir une cohérence idéologique, autant reprocher à Clapton de jouer comme Clapton...
En revanche ce que je constate, et elle a l'honneteté intellectuelle d'en parler a la fin d'ailleurs, c'est où cette cohérence idéologique la mène, vers la PMA et la GPA, vers l'acceptation de la marchandisation de la personne humaine et de l'instrumentalisation de la femme en tant que procréatrice au nom du droit des femmes a disposer de leur corps.
Ce qui la pousse aussi a défendre la prostitution d'ailleurs pour les mêmes raisons.
Comme si l'automnie de la volonté etait une sorte "d'absolu", ce qui supposerait de savoir pourquoi on veut, et que, plus generalement avait toujours le choix de faire ou ne pas faire quelque chose et qu'on ne pouvait pas devoir faire quelque chose que l'on déteste pour pouvoir manger.
Ceci dit ça ne retire rien au talent et a l'intelligence brillante de cette grande intellectuelle française. Mais ses arguments sont loin d'être incontestables.
L'argument "juridique" qui veut que le droit suive l'evolution societale, argument par lequel elle commence d'ailleurs, me parait bien meilleur...