Doc Loco a écrit :
saulot a écrit :
The Trout a écrit :
saulot a écrit :
Je suis d'accord à 100 % avec skynet avec quand même des réserves sur le mariage pour raisons évoquées précédemment.
Pour répondre à the Trout et a Big badel, il me semble qu'il serait faux d'affirmer que c'est un choix tout comme il serait faux d'affirmer l'inverse de manière catégorique, la question du choix de l'homosexualité étant bien trop complexe.
C'est pour cette raison que je ne veut pas rentrer dans ce débat, les spécialistes eux même n'étant pas d'accord entre eux.
Personnellement je pense qu'on ne peut pas généraliser, qu'il existe des gens qui sont né comme ça et d'autres pas. C'est pourquoi je préfère me cantonner à parler de pratique plutôt que de tout vouloir essentialiser.
Naître hétéro ou homo ou si ça vient après, ça change quoi?
Le fait est que ce n'est pas un choix, dans les deux cas.
Et bien non on peut tout à fait naître homo et choisir de pratiquer l'hétérosexualité et vice versa. Je ne dis pas c'est majoritaire loin de là mais c'est possible. L'humain est beaucoup plus divers est complexe qu'on ne pourrait le penser au premier abord.
Le jour où tu comprendras que l'on parle de ce que les gens SONT et pas de ce qu'ils FONT ... Tu choisis ce que tu fais, pas ce que tu es; est-ce si difficile à comprendre et admettre?
Quand je réfléchis (et tu ne dois justement même pas y réfléchir, tout est là ) à ce qui m'attires (physiquement) dans les personnes que j'aime, je vois des courbes féminines, des seins, des fesses et je vous passe le détail
. Ce n'est pas conscient, c'est inné. Idem pour l'homo qui lui est attiré par les caractéristiques physique du même sexe. Ca n'a rien de conscient, choisi ou réfléchi, c'est ainsi, point.
J'avais bien compris je te rassure Doc. En revanche je pense que ta vision de la psyché humaine est très réductrice.
Par exemple selon toi un hétéro qui décide un jour d'entretenir des relations homosexuelles serait :
1/ Un homo refoulé sans le savoir qui se révèle enfin?
2/ un hétéro qui laisse s'exprimer ses pulsions homosexuelles?
3/ un bisexuel?
Pour moi il est difficile de répondre à cette question de manière catégorique et générale, chaque cas sera différent.
Je me garde bien de juger d'un point de vue sociétal les gens pour ce qu'ils SONT mais uniquement pour ce qu'ils FONT. J'ai l'impression (je me trompe peut être) que vous essayez tous de démontrer qu'il n'existerait qu'un seul modèle d'homosexualité, que celui ci serait obligatoirement inné et immuable.
Personnellement je ne remets pas en cause le fait que pour certains l'orientation sexuelle soit innée, mais je pense que pour d'autres il peut y avoir une incidence environnementale. Je me garderait ici aussi de trancher et d'être catégorique car comme je l'ai indiqué précédemment il n'y a aucun consensus scientifique sur le sujet.
Depuis le début j'essaye simplement de dire qu'autant une pratique hétérosexuelle exclusive ne pose aucun problême d'un point de vue sociétal autant une pratique homosexuelle exclusive peut en poser à terme, ne serait que du point de vue de la procréation qui est un élément clef de la bonne santé et de la pérennité de toute société humaine. Cette dernière ne serait bien sûr toujours possible mais bien plus compliquée à organiser sans parler des problême de filliation.
C'est pourquoi il est normal qu'une société fasse la promotion du modèle hétérosexuel au sein de son organisation sociale et c'est d'ailleurs ce qui se passe la plupart du temps quelquesoit le lieu ou l'époque. Le mariage a toujours été dans toutes les sociétés qui le pratiquent le symbole fort de cette promotion, de cette mise en avant du modèle hétérosexuel.
A ce titre l'ouverture du mariage à des personnes de même sexe peut être interprété soit comme une mise en avant du modèle homosexuel soit comme la mise au même niveau que le modèle hétérosexuel et donc la fin de la promotion de ce dernier.
Mon discours est simplement d'émettre des réserves quand au bénéfice à moyen et long terme pour une société, Française ou autre, d'un tel changement d'organisation sociale et ce même si on reste dans le domaine de la symbolique.
Pour ces raisons je ne suis pas convaincu qu'il s'agisse ici d'un progrès si manifeste qu'il justifie l'absence de tout débat public raisonné et de toute consultation publique.
Jusqu'à présent en caricaturant un peu j'ai l'impression qu'en dehors de cet argument du progrés, le seul argument pour que j'entends c'est que si tu es contre tu es au choix homophobe ou catho intégriste.
Et je rajoute pour finir que personne n'a répondu encore aux arguments pourtant plutôt pertinents de C. Boutin face à Zemmour et Naulleau quand elle parle de négation de la nature sur la primauté de la culture et des conséquences éventuelles.
Karl Popper, dans La Société ouverte et ses ennemis :
"Si l'on est d'une tolérance absolue, même envers les intolérants,
et qu'on ne défende pas la société tolérante contre leurs assauts,
les tolérants seront anéantis, et avec eux la tolérance."