cliclac a écrit :
Mr Park a écrit :
La dernière guerre française qui a mobilisé des non-militaires c'est celle d'Algérie. Et, en prenant le pouls ici comme ailleurs, on voit qu'on en parle pas à l'école, ce qui n'est pas normal 50 ans plus tard.
Plusieurs ici ont parlé de leur vécu par rapport à ça, la façon dont leur famille avait vécu ça et se taisait, tu ne trouves pas ça... étonnant ce silence gêné?
Mais ne te méprends pas, je n'attaque ni "la France" ni les amis français, c'est exactement pareil chez nous avec le Congo.
c'est vrai qu'elle est vu plutôt comme une succession d'événements dramatiques qu'une guerre continue
le programme officiel de la 3eme
https://www.ac-paris.fr/portai(...)-2020
peut etre ici:
Citation:
- L'effondrement rapide des empires coloniaux est un fait majeur du second XXe siècle. On étudiera les modalités d'accès à l'indépendance à travers un exemple au choix.
j'ai l'impression que l'enseignement de l'histoire n'est plus exclusivement d'apprendre des successions de faits mais plutôt l’évolution des sociétés
C'est gentil et pudique cette petite nuance que l'on fait pour les colonies quand il est question de cours d'histoire. "L'accès à l'indépendance" c'est une façon polie de dire que des gars ont tiré sur des Français (à raison d'ailleurs). Quand il est question d'autres guerres on a pas cette pudeur: on m'a seriné que l'Allemand était mauvais, comme le Hollandais d'ailleurs pour les petits Belges (par contre, on ne m'a jamais expliqué pourquoi ce diable d'Adolf avait pu être élu démocratiquement, sur le traité de Versailles, rien...).
Je maintiens que la vraie cancel culture elle est là: certains pans de notre histoire restent cachés, car les tensions sont toujours trop vives, et qu'il n'y a pas le moindre début d'auto-critique sur le sujet. La gestion de nos colonies, ça reste un gros tabou. Pour nous, ici sur ce forum, ce n'est pas grave (on a le recul et la culture), mais pour certaines familles et dans certains quartiers ça reste difficile.
A contrario, Adolf étant mort, on se gausse d'avoir vaincu le nazisme, là il n'y a plus personne pour contredire la chose. Bref, l'histoire est écrite par les vainqueurs.