shadow_gallery a écrit :
En tout cas à vous lire, c'est vraiment à se décourager d'entreprendre... heureusement qu'il y en a encore qui croient à l'esprit d'entreprise.
Les gars, faut vous détendre. Personne n'a jamais tapé sur les petits patrons. Les avantages fiscaux quand on démarre une entreprise, donc qu'on crée de l'emploi (au moins le sien) me paraissent même légitimes.
Le truc à comprendre, c'est que ces avantages ce peuvent se péréniser dans le temps. Il faut faire un choix : soit on donne du pognon aux défavorisés, pour les aider à s'en sortir (je ne parle pas de financer l'assistanat, qui est un autre débat), soit on file ce pognon aux entreprises (qui, à terme, sont censées en avoir moins besoin). Soyons clairs : si une entreprise continue après cinq ans à avoir besoin d'avantages fiscaux, c'est qu'elle n'est pas rentable dans le cadre de notre économie, et donc qu'il faut remettre en question son existence (pour rappel, j'ai été à mon compte pendant trois ans).
Quand on compare les chiffres, il y a quand même un probleme :
- cumul du RMI en 2006, cinq milliards d'euros.
- cadeaux fiscaux fait aux entreprises en 2006 : 65 milliards d'euros.
Personne ne parle de réduire le dernier chiffre à zéro, mais ne serait-il pas pertinent de penser à rééquilibrer la balance ?
(je ne parle pas des dividendes de l'actionnariat : les 12 représentants des candidats la semaine dernière sur Mots Croisés sont tombés d'accord sur le chiffre de 100 milliards d'euros).
Il ne s'agit, pour une
certaine gauche (à laquelle je revendique d'appartenir avec fierté), de brimer personne en lui jetant l'opprobe, ni de raviver la lutte des classes (je ne le ferai pas tant que je considèrerai le débat serein, en tout cas
), mais de réfléchir à la répartition en fonction de certaines réalités :
oui, les patrons de petites entreprises en création ont besoin d'être aidés
non, cette aide n'a pas à être pérénisée
non, les gens qui ont chient n'ont pas qu'un petit effort de volonté à faire pour s'en sortir.