Lao a écrit :
Pour clore la polémique.
Après plusieurs recherches, j'ai trouvé le texte original et très répandu sur Nicolas Sarkozi (mais je ne sais pas si c'est une version officielle ancienne ou pas). Sur cette époque ce texte explique:
"En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine à 28 ans, succédant à Achille Peretti, décédé, mais aussi en prenant de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, alors hospitalisé pour une opération de hernie. Il est chargé de mission en 1987 pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur. De fait, il est le conseiller en communication du gouvernement à l'époque de l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Il devient député à 34 ans et ministre du Budget à 38."
Ce que tu as mis en gras semble incorrect, le nuage étant passé en France au printemps 1986, soit un an avant sa prise de fontion (et tous les actes et propos faisant aujourd'hui polémique datent de la même époque). Après recherche, les fameux propos comme quoi le nuage se serait arrêté à la frontière n'ont même pas été vraiment prononcés : leur auteur présumé, le professeur Pellerin, a gagné tous ses procès à ce sujet.
La seule question semble être : est-ce que, en 1986, les autorités françaises ont minimisé (par méconnaissance ou à dessein) les risques liés aux retombées en France ? Aujourd'hui, la communauté scientifique elle-même semble divisée sur l'impact du nuage sur les cancers en France.
Sur le site de la Société Française de Physique :
http://sfp.in2p3.fr/Debat/deba(...).html
Sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/C(...)rance
Wikipédia a écrit :
Effet des faibles doses de radiations
Les doses reçues à la suite du passage du « nuage » de Tchernobyl sur la France ont pu être évaluées par certaines sources à une moyenne d'environ 0,01 mSv (milli-Sievert), « correspondant à un séjour de quelques semaines en montagne », et par d'autres de 0,025 mSv à 0,4 mSv, selon la localisation géographique.
Les conséquences sanitaires de ces faibles doses sont controversées, et deux hypothèses principales s'opposent :
* Selon l'une d'entre elles, les faibles doses de radiations n'auraient pas de conséquences néfastes en matière de cancer, et le risque pourrait même diminuer dans certains cas (phénomène appelé hormesis); c'est cette thèse que défend le Pr Aurengo. Si l'on retient cette première hypothèse, la catastrophe de Tchernobyl n'aurait pas provoqué d'augmentation du nombre de cancers en France.
* Selon l'autre thèse, le risque de cancer varie linéairement avec la dose, sans qu'il existe de seuil de disparition du risque; c'est cette dernière que reprennent notamment un rapport de l'Académie des sciences française de 1995, et un rapport plus récent de l'Académie des sciences des États-Unis de juin 2005. Si l'on retient cette seconde hypothèse, la catastrophe de Tchernobyl entraînerait un surcroît de décès par cancers en France.
Bref, si évaluer l'importance réelle (avec tout le recul qu'on a et les statistiques sur les cancers relevées a posteriori) est déjà une affaire de spécialistes, accuser aujourd'hui Sarkozy particulièrement d'avoir volontairement manipulé l'opinion à l'époque (dans quel but d'ailleurs ?), c'est de la spéculation hasardeuse.
Enfin bon, chacun son opinion mais ça ne me semblerait pas très sérieux de tirer la moindre certitude de tout ça
.
Les petits pains, ça fait du bien au ventre et les gros pains, ça fait du mal aux oreilles.