arretez un peu de tout mettre sur la créativité de Lucas, la plupart des costumes lui ont étés soumis par des illustrateurs et des maquilleurs (Ralph McQuarrie , Wendy Froud...) , puis choisit par Lucas ou ses assistants...seuls qq personnages sont issus de ses consignes (vagues et modifiés)...
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Dans l'esprit de Lucas en 1976, l'apparence des chevaliers Jedi est proche des samouraïs de l'ère Ère Meiji. George Lucas voulait faire du maléfique Dark Vador (par ailleurs déjà nommé « Seigneur Noir des Sith » dans le script original2) un guerrier plus oriental, portant un habit en tissu sombre à la façon des nomades touaregs, inspiré par Lawrence d'Arabie. Au début de l'intrigue de l'Épisode IV, Vador doit débarquer à bord du vaisseau de la princesse Leia avec un masque. L'illustrateur Ralph McQuarrie amplifie cette idée en revêtant intégralement le seigneur Noir d'une armure spatiale et d'un casque. Ainsi, la forme du masque de Dark Vador s'inspire du Kabuto ainsi que du Menpō japonais. Lucas y voit certaines similitudes avec le casque allemand de la Seconde Guerre mondiale et conserve l'idée. Il pense même faire appel à l'acteur japonais Toshirō Mifune (Les Sept Samouraïs) pour le rôle, mais ce dernier refuse, prétextant qu'il ne veut pas jouer dans un film pour enfants.
Dark Vador devient ainsi un redoutable cyborg, mi homme mi-machine. Il n'est pas encore clair dans l'esprit du jeune cinéaste si Vador n'est qu'un simple méchant ou la clef de son opéra spatial. Il préfère se concentrer sur les aventures du fermier Luke Skywalker, suivant le schéma universel du voyage du héros de l'historien Joseph Campbell. Ce n'est que dans L'Empire contre-attaque, qu'il décide de faire de Dark Vador une figure tragique, un pantin entre les mains d'un sorcier Empereur.
Dans le film La Revanche des Sith, c'est l'Empereur qui baptise Vador, mais ni dans le film ni dans la novélisation l'origine de ce nom n'est expliquée. Le nom Dark Vador est issu du doublage français de 1977, le nom original du personnage étant Darth Vader.
En 2005, Lucas a livré une clé pour mieux comprendre ce personnage fort complexe 4. Selon le créateur de Star Wars, il faut comprendre qu'Anakin n'est pas réellement un traître : lorsqu'il devient Dark Vador, il continue d’être l’Élu de la Prophétie Jedi. On pourrait même affirmer, dans un sens, qu'Anakin devait indubitablement devenir Dark Vador afin d'accomplir la Prophétie. Car en devenant un Sith, il s'est retrouvé en position d'anéantir les derniers représentants de cette lignée maléfique : l'Empereur Palpatine et lui-même.
Le souffle caractéristique a été enregistré grâce à un micro installé dans un appareil servant à la plongée sous-marine.
L'apparence de C-3PO serait inspirée de l'androïde Maria du film Metropolis de Fritz Lang. Cependant, dans l'aspect définitif, il est clairement traité comme un personnage masculin . Mais sur les premiers dessins il était un personnage féminin.
Pour sa saga, George Lucas a puisé de nombreuses sources d'inspiration dans les livres notamment John Carter, films et séries qui l'ont marqué. Les cycles d'Isaac Asimov posent ainsi les bases de sa conception des droïdes, mais également l'idée de planètes-villes comme Coruscant. Un autre classique de la science-fiction inspire particulièrement le réalisateur : les serials des années 1930, notamment Flash Gordon — c'est de là que Lucas tire ses titres (lui-même revendique cet amour pour les titres de type La revanche de... et ainsi de suite) et les textes déroulants au début des films. De même, plusieurs personnages de Star Wars exploitent des stéréotypes déjà vus dans ces serials. Le cinéma d'Akira Kurosawa, notamment son film La Forteresse cachée, inspire également particulièrement le réalisateur, tant sur le fond que sur la forme. C'est en effet de ce film qu'il tire l'idée de centrer une partie de l'intrigue sur les deux personnages les plus insignifiants (les deux droïdes, principalement dans l'épisode IV), mais Lucas s'en inspire aussi pour les volets qui se rabattent sur l'image pour servir de transition entre deux scènes, typique du cinéma de la première moitié du xxe siècle.
L'inspiration vient également d'autres types de cinéma. Le western est ainsi à l'origine de certaines scènes, notamment sur Tatooine, tandis que le polar inspire le début de l'épisode II. Le péplum joue également un rôle, notamment à travers la course qui occupe une place centrale dans La Menace fantôme et qui est directement inspirée de la course de chars de Ben Hur. Les films de guerre et de pirates inspirent également de nombreuses scènes : l'attaque sur l'Étoile Noire est réalisée par Lucas à l'aide d'extraits de films représentant la Seconde Guerre mondiale dans les airs pour guider le travail des sociétés d'effets spéciaux ; tandis que l'assaut sur Kashyyyk dans l'épisode III s'inspire du film Il faut sauver le soldat Ryan.
Star Wars s'est aussi inspiré de l'univers graphique de la bande dessinée Valérian et Laureline de Jean-Claude Mézières. Lorsque fut projeté pour la première fois en France Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, Mézières déclara à la fin de la projection : « On dirait une adaptation de Valérian au cinéma. »
L'inspiration est, enfin, littéraire : l'étude anthropologique de Joseph Campbell Le Héros aux mille et un visages et la légende arthurienne sont une de ses principales sources pour créer les archétypes de son histoire, comme le jeune et pauvre héros appelé à l'aventure, le vieil ermite qui le prend sous son aile, la princesse en détresse... Le Seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien est également une grande source d'inspiration pour George Lucas : les deux sagas partagent une trame très proche et des personnages assez semblables (Obi-Wan Kenobi et Gandalf, par exemple), mais aussi des procédés narratifs similaires (par exemple rapporter l'histoire d'amour de protagonistes hors du récit : Leia épouse Han Solo dans un livre de l'univers étendu, Aragorn et Arwen voient leur idylle relatée dans les appendices du livre).
George Lucas s’est également inspiré de la réalité, notamment de faits historiques. Outre les scènes de combats spatiaux inspirées des films sur le Blitz, le réalisateur s'est entre autres inspiré du Moyen Âge occidental, de l'histoire et des philosophies d'Extrême Orient. Ainsi, les Jedi ont une philosophie teintée de bouddhisme, tandis que le casque de Dark Vador a été inspiré au dessinateur Ralph McQuarrie par ceux des samouraïs. Lucas explique également s'être inspiré, pour la progressive ascension de Palpatine et la transition de République à Empire, de ce qui est arrivé à Jules César, Napoléon Bonaparte et Adolf Hitler. Il admet aussi que l'Empire dépeint dans les premiers films s'est inspiré de l'époque de Richard Nixon et de la guerre du Viêt Nam, qui l'a poussé à s'interroger sur la façon dont une démocratie peut se transformer en dictature. En 2005, Lucas a également déclaré : « J'espère qu'on ne le vivra pas dans notre pays ; peut-être que le film pourra réveiller les gens aux États-Unis, notamment face aux menaces contre la démocratie. »
Lucas s'est par ailleurs inspiré de faits de la vie quotidienne. Ainsi, l'idée d'un copilote alien, Chewbacca, lui est venue par sa chienne, de taille imposante, qui se tenait souvent sur le siège passager lorsqu'il conduisait à l'époque. De même, le nom de Jar Jar Binks est venu d'un nom inventé par un des enfants du réalisateur. Le court-métrage George Lucas in Love réalisé par Joe Nussbaum, parodie de Shakespeare in Love, montre d'ailleurs un jeune George Lucas s'inspirant du contexte du campus qui l'entoure pour créer l'ambiance de son premier film. Bien que parodique, ce film a été très apprécié, y compris par le réalisateur.