Bolanboogie a écrit :
Ouais t'as raison Darkloukoum, je crois que contrairement à ce qu'on dit, il faut faire de la psycho:
1-Les gens vont voir avant de connaître. Ils vont avoir une première impression avant d'en avoir une deuxième (ça, c'est balèze). Ils catégorisent dès la première impression (parce que la catégorisation permet une économie cognitive, en clair on a moins besoin de réfléchir, au lieu d'analyser de zéro on appelle des préjugés, des jugements préfabriqués).
2- En cherchant à en avoir une deuxième impression, ils chercheront à se prouver qu'ils ne se sont pas trompés sur la première (peur de l'échec, qui remettrait en cause tout un système de valeurs), ils vont donc avoir tendance à remarquer les éléments qui vont la confirmer et à négliger les autres.
Autrement dit, par exemple, si tu es super bien sapé dans ton costard, on va moins remarquer tes fautes de langage (ou on va se dire que c'est parce que tu veux aller vite droit au but) et plus le fait que tu souries (on va se dire que tu es un winner and co) parce qu'on va chercher à se conformer à la représentation stéréotypique qu'on a de quelqu'un en costard (qui est globalement très positive, vu qu'à peu près tous les modèles de réussite "d'adulte occidental" en portent).
Si t'es en jean t-shirt on va se dire que tu parles mal parce que tu glandais en cours de français et que tu ne lis jamais, et que tu souries parce que tu te fous de la gueule du monde. Tout ça pour confirmer le stéréotype associé à la catégorie jean t-shirt (=glandeur, qu'on a tous plus ou moins au fond, ne serait-ce que parce que c'est véhiculé par les media, le système scolaire, les parents,...).
Autrement dit, la première impression, c'est très important. Souvent plus que la seconde, parce qu'on cherche ne permanence à accorder la seconde à la première pour éviter la remise en cause de plein de choses.
Les gens ont des préjugés parce qu'au fond ils leur sont utiles, parce que le cerveau ne peut pas tout analyser à partir de zéro tout le temps, et parce que dans leur système de valeurs ça peut correspondre à une réalité, plus ou moins fantasmée.
La catégorisation ce n'est ni bien ni mal. C'est une économie cognitive, c'est utile et même nécessaire (ça concerne autant les personnes que le reste, ça permet aussi de reconnaître une chaise d'un coup d'oeil et d'associer le fait de pouvoir s'asseoir dessus, par exemple, sans avoir à analyser de zéro l'équilibre que peut lui donner sa conformation spatiale et compagnie pour deviner son utilité...calcul pur dont la plupart d'entre nous ne sont sans doute même pas capables en fait), mais ça amène à des erreurs, et donc aussi à des injustices. Maintenant on ne fait pas d'omelette sans bousiller des poules.
Voilà, c'est un peu con mais c'est comme ça, à différents degrés, chez tout le monde. Le costard appelle pour la plupart des adultes occidentaux des stéréotypes positifs, alors comme c'est la classe qui a le pouvoir, autant mettre les chances de son côté.
J'en ai fait de la psycho, et je te dis pas le contraire vue que t'as en partie en raison, mais en partie du fait que les hommes sont aussi des animaux social et que c'est comme ca depuis super longtemps.
D'accord on a des prejugés tous autant que nous sommes, mais du fait de notre caractere social on est foncierement obligé d'etre en interaction avec les autres qui ne sont pas necessairement du meme groupe que nous. Je rajouterais a cela le fait que cognitivement les stereotypes sont connotés negativement par la societe du fait qu'elle relais un discours d'ouverture et de tolerance (meme si il est vrai que paradoxalement c'est elle qui les crées) qu'on interiorise par l'education .
Enfin bon meme si j'admets avoir des stereotypes, il n'empeche que j'ai une conscience (parce que jsuis un homme), et que ma conscience me dit que jserais con de m'arreter a ca, que je ne vaudrais pas mieux que ceux que je vomis. Perso le style j'en ai rien a foutre, moi tout ce que jvois c'est des abrutis, ou des personnes que j'aime bien. That's all !