Beurp's a écrit :
Nom de Dieu...Entre les candeurs acnéo-misanthropiques de métalleux mal dégrossi, et les analyses...beurp's...pointues des érudits/spécialistes de Marx ou les débats crétins qui souillent et dégradent ce topic depuis quelques pages (pourtant jusqu'ici épargné par la meute décérébrée et fâcheuse, qui a plongé cette partie du forum dans une morgue déplaisante, qui a fait fuir les rares esprits subtils et éclairés qui l'habitaient)...Bravo ! merci d'uniformiser le niveau vers la fange.
Pour revenir tout de même aux livres (et en plus rester dans le ton).
Je lis en ce moment la biographie d'Édouard Drumont (produit du travail universitaire d'une de mes connaissances de beuveries mondaines). Intéressant, pour comprendre comment l'histoire incorpore ses contempteurs... Et accessoirement pour décrypter et voir ou sont réellement ancrés les propos ou analyses de certains pseudo libres penseurs décomplexés (pour Zaza, je préfère parler d'âneries...car c'est souvent plus proche de l'argumentaire d'un grabataire nostalgique de l'Action Française invité sur radio courtoisie que d'un fringant jeune homme de droite du XXIe siècle... Sa confusion orientée entre populisme et populiste et la stigmatisation des journalistes était assez jubilatoire sur un autre topic)
Sinon, j'ai tenu un peu plus de 100 pages sur le nouveau bazar illisible et chiant d'Ellroy... Je suis étonné de voir que personne ne s'insurge contre le consensus critique qui auréole ce bouquin (en même temps qui aura le courage de le lire en entier).
J'ai rarement vu la presse avoir un doigt aussi apologétique dans le cul d'un auteur : Chef-d'œuvre, maestria, évènement etc...
Ellroy a un vrai talent d'analyse radiographique et pour les structures diégétiques complexes (encore faut il arriver a le suivre dans son bordel organisé), mais le style saccadé, télégraphique, labyrinthique ne mérite pas tant d'éloges... La période exposée m'emmerde (d'autant plus que le sujet politique/corruption/pègre a été mainte fois traitée) et les obsessions, le cynisme et la froideur/noirceur littéraire d'Ellroy ne me font absolument pas bander... Bref, un bouquin qu'on trouvera d'occaz dans toutes les solderies dans quelques mois.
Perso, j'attendais plutôt avec impatience la traduction de "The Book of Dave" de Will Self pour ce début d'année...(mais c'est sans doute un boulot bien plus ardu comparé au bottin d'Ellroy)
On sent que le niveau remonte en flèche avec ton intervention : on est subjugué d'apprendre que tu lis les travaux passionnants de tes amis semi-lettrés d'université, que le forum se dégrade (tout fout le camp! mais heureusement tu es là! mais peut-être plus pour longtemps... Suspense!), que la droite est aussi immonde aujourd'hui qu'en 1890 (qui l'eût cru ?), qu'azazelo ne fait pas envie, qu'Ellroy écrit comme un pied des pensums sans intérêt scandaleusement encensés par la presse, que Will Self est plus difficile à traduire qu'Ellroy (who cares darling?)... Que de vérités bouleversantes, quelle lucidité!
Ce genre d'esbrouffe pseudo-intellectuelle qui se croit subtile parce qu'elle lève le petit doigt n'impressionne que toi: tu dispenses force jugements de goût (exquis forcément), mais la pensée est absente. Sans doute en réserves-tu l'usage pour de meilleures occasions, comme les "beuveries mondaines" avec tes amis tellement chics et diplômés.