En vieillissant, le bois bouge, on le sait tous.
Pas forcément dans le sens qui améliore la guitare.
Le fait d'utiliser des bois séchés naturellement minimise ce risque, le plus gros du travail du temps étant fait.
Une des raisons pour lesquelles les "séries L" - et les milliers de Fender qui les ont précédées - sont souvent meilleures: dans les années 50-60, Tonton Leo avait accès à des bois de qualité sans trop se forcer.
Encore faut-il que Pete Townshend soit pas passé par là, et qu'elle nous arrive sans accident.
Après, il y a les micros.
Certains disent que le temps joue sur l'aimantation des plots, or en 1950 on savait déjà faire des aimants qui bougent pas avec l'alnico. Pour les altérer il faut diminuer leur volume, donc sacrément les laisser rouiller - en théorie, l'alnico, ça rouille pas.
Il reste le bobinage, et là, les outil de 1950 peuvent induire des différences.
On se rend compte que la tension du fil n'est pas identique d'un micro à l'autre, que le bobinage est irrégulier, laissant plus d'air entre les spires, et que les sacrosaints 6500 tours peuvent être 6200 ou 6800...sans compter qu'avec l'age, l'enrobage du fil peut se craqueler, et ainsi créer un court-circuit entre deux spires qui se comportent alors comme une seule. Tout cela influe sur la capacité induite dans la bobine, qui limite la production d'aigus.
Voilà pourquoi les Strat de l'époque Léo - et un peu après, CBS n'a pas fait n'importe quoi du jour au lendemain - ont ce "truc" si particulier, et sont à chaque fois un plaisir et une exploration tant elles peuvent être différentes.
Rajoute un peu d'émotion à ça, et La Légende de la strat vintage est née.
Pour le vérifier, Nico_las, un billet de TGV Angers-Paris s'impose et une journée à trainer les mag qui font du vintage.
Le pire dans tout ça, c'est qu'il faut se faire ch... à les essayer, quel calvaire!
- Maman, quand je serai grand, je serai guitariste!
- On peut pas faire les deux, mon fils!
Fan de Petty Booka