vever a écrit :
Pareil jai pas regarder les 29 pages.
Je pense que le shred, étant basé sur un mitraillage de notes, ne produit pas d'effet, ne prend pas au tripes (dans mon cas en tout cas), à cause surtout d'une chose :
Le fait d'enchainer les notes dans un rythme afreusement rapide, constant et soutenu fait que le solo s'intègre presque dans le fond musical, ce n'est plus qu'une suite de note relayée au second plan qui s'encastre dans l'accompagnement.
Alors qu'au contraire, ce qui rend des solos d'Eric Clapton, surnomé "slowhand" justement du fait qu'il ne soit pas très rapide, de Mark Knopfler ou encore de BB King (je pense que ces trois guitaristes refletent bien le feeling sans être un bolide), saisissant au tripes, c'est justement ce toucher inégal, cette non régularité, cette vibrance dans chaque coup de médiator, ou dans chaque attaque au doigt, ce qui créer l'effet, c'est justement la note innatendue, l'inconnue placé au moment ou on s'y attend le moins, cette capacité à créer cette note ou ce riff qui tue et qui fait monter les frissons des pieds jusqu'à la tête, ce feeling mis quelquefois en légere opposition à toute la musique qui accompagne. Pour moi un solo c'est un instant privilégié du musicien où il peut s'exprimer et se lacher completement, c'est tout un groupe qui se met en retrait pour laisser parler un instrument. Et pour faire vibrer l'âme de cet instrument au plus haut point, je pense qu'il ne faut pas tomber dans la monotonie de la constance, que l'on retrouve bien dans le shred. Dans ce style, la main et le bras du guitariste ne deviennent plus qu'un engin mécanique programmé pour faire des aller-retour.
Un solo, pour moi, c'est quelquechose qui doit surprendre, et donc éviter de balancer des millions de notes durant tout le morceaux, ou alors le faire avec cette technique et ces mains humaines et non mécaniques, que possèdent certains guitaristes comme Knopfler, SRV, et j'en passe et pas des moins bons...
Voilou j'èspère que vous avez compris mon point de vue en tout cas
absolument d'accord. J'ai des amis totalement envoutés par le shred ou dérivé. A part une bouillie de notes, je ne ressens pas ce petit point de côté suivit de cette olà de frissons que peut procurer un solo d'un David Gilmour ou d'un Paul Personne (par exemple), je trouve que cette technique tue l'art primaire que peut avoir un morceau entamé, une sorte de filtre à émotion, quand je regarde un shredder, je suis très impressionné par sa technique, mais je ne ressens rien, on perd cette magie du riff ou du solo improvisé placé/joué selon l'état d'esprit du guitariste. Cette technique manque de spiritualité, de spontaineité. Je n'ai pas lu les 29 pages, mais je trouve que le shred est mal utilisé, sur un morceau, il y en a parfois trop, c'est etouffant et peu agréable. Je suppose que si le shred était utilisé avec un peu plus de parcimonie, il y aurait quelque chose à tirer et ça existe il me semble (je ne suis pas très penché sur le sujet). Le feeling ça existe partout, même en shred, ce n'est pas assez mis en avant, c'est tout.