L'un des facteurs essentiels est aussi de savoir se remettre en question. Généralement, si le bassiste ou moi apportons un plan, on le teste avant de se faire un avis, parfois plusieurs fois, et si personne ne trouve sa place dessus ou n'est inspiré, on remballe le plan et éventuellement on le laisse mûrir de côté (un plan peut être une graine qui donne autre chose ensuite). Chacun s'exprime comme il le souhaite, ça passe par des prises de gueule, mais il faut se dire les choses. Ensuite, l'un où l'autre peuvent donner des directions sur ce que fait l'autre, sans imposer quoi que ce soit. Lorsque je fais trop de la branlette en solo, les autres, au lieu de me dire "tu fais de la branlette", m'indiquent un chemin plus mélodique, plus rythmique ou plus ambiant. Pareil pour le chant, pour la construction des morceaux, on se consulte et on tient compte des remarques de chacun en laissant s'exprimer la nature de chacun.
Enfin, l'age aussi. On approche tous doucement de la quarantaine, on a pas l'égo placé au même endroit qu'il y a 15 piges, on a appris a écouter les autres, on a pas besoin de s'affirmer par tous les moyens pour se prouver qu'on existe.
Enfin on se prend pas au sérieux du tout, on a rien à prouver (juste le plaisir de se créer un répertoire, enregistrer et jouer en live si possible), on à même pas de nom, on se fout aussi un peu de la gueule de ceux qui se la pètent, de ce qui se croient arrivés...et comme disait Jean Carmet, si tu te crois arrivé, c'est que tu allais pas très loin...
je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire...