J'aimerais réagir sur quelques points soulevés ici qui me semblent, sinon erronés, omettre certains éléments:
1. le soit disant "sentiment de supériorité" des anglophones: je répondrai simplement: pourquoi s'emmerder à apprendre une langue étrangère quand votre langue est parlée comme langue première dans la communication quotidienne sur les cinq continents?
Explication (brêve et certes incomplète!): les colonisations britanniques, l'adoption de la langue anglaise lors de la constitution des Etats Unis, une langue relativement facile à adopter avec une grammaire relativement simple par rapport aux langues latines et aux langues slaves et nordiques (les nordiques n'ayant pas vraiment le choix). Prenons l'exemple des finlandais: ils sont seuls à parler leur langue qui ne comporte pas moins de 21 déclinaisons. L'anglais: pas de déclinaison, hormi quelques rares règles de syntaxe élémentaires (Sujet + adverbe + verbe + COD), la syntaxe est assez souple, il n'y a que six temps, il n'y a pas de conjugaison ou très peu...D'ailleurs c'est assez éloigné de l'allemand qui est une langue beaucoup plus "normée" sur ces différents points...même s'il existe des similitudes évidentes...Et les allemands ne sont pas beaucoup plus compétents que nous en langue étrangère, au passage, et certainement pas autant que les hollandais.
Pour nous, français, les difficultés résident d'abord dans la prononciation et donc la compréhension orale (les diphtongues, aïe!!, les accentuations et les morphèmes, aïe!!), de ce point de vue là, les Nordiques sont assez avantagés (en plus de ne pas vraiment avoir le choix...). Pourtant, on retrouve beaucoup de similitudes dans les deux langues d'un point de vue lexical.
L'autre talon d'achille français: l'accès à la langue (souvent bloqué pour cause de défence de notre patrimoine linguistique): Toutes les séries et les films sont systématiquement doublés (comme en Espagne et en Italie, qui sont d'ailleurs aussi nuls que nous en langue étrangère...). En Grèce, aux Pays bas, tout est en VO.
Notre dernier talon d'achille: les méthodes et les moyens d'apprentissage, et je sais de quoi je parle, mais l'explication serait un peu trop longue...
Le résultat est une méconnaissance de cette langue qui parfois frise le ridicule:
je suis speed: je suis "vitesse"
Je suis fashion: je suis "la mode"
J'ai "baddé": j'ai "malé"
....
Attention, ne vous méprenez pas, je ne pense que la langue anglaise est supérieure et qu'elle doit détrôner le français, ou que nous devons apprendre la langue de Shakespeare obligatoirement...quoique
L'anglais est devenu le langue de communication internationale. Et de ce point de vue là, nous français, sommes largement largués.
Et pour finir, tout comme la limace molle, je ne vois de mal à intégrer de mots anglais dans le français, à condition que cela facilite la communication et que la langue de Molière garde son identité. Si le mot existe en français, pourquoi le remplacer par un autre, qui plus est quand celui-ci est mal utilisé.
je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire...