pour moi tout est une question d'ambiance, d'énergie. Un morceau qui est puissant, ou plutôt que l'on trouve puissant (c'est toujours subjectif après tout) tout du long, mais que le solo gâche tout, alors c'est qu'il était inutile, que l'énergie transmise par le rythme se suffisait à elle même. A contrario un morceau qu'on ne trouvait pas si mal en soi, mais qu'on pourrait qualifier de plat, on peut estimer qu'il lui manquait quelque chose, ce quelque chose pouvant être un solo (ou bien autre chose, comme un instrument supplémentaire, ou bien que ce morceau n'est pas pour nous tout simplement). Le but, et c'est le propre de tout art, c'est d'arriver à donner sa vision du beau (ou du laid, mais c'est un autre sujet), et cette vision du beau peut passer par beaucoup de chose. Qui de nos jours oserait dire que les peintres naturalistes et réalistes sont des branleurs de pinceaux? et pourtant, tant de coups de pinceaux, pour aboutir à un résultat quasi-photographique, cela peut être autant de notes de musiques dans un solo. Pour moi, un solo réussi, c'est quand on frissonne dès les premières notes, et que quand sonnent les dernières, une voix hurle en nous "encore!". Au final c'est comme la vision du bonheur parfait selon Aristote: la contemplation, le fait de s'émerveiller devant la beauté des choses naturelles, et la réflexion sur les questions philosophiques, c'est à dire s'extasier devant des choses qui nous dépassent mais qu'on peut en même temps embrasser.
deux exemples perso pour illustrer ce que je disais plus haut (désolé je suis très rock, shame on me)
-Mr Crowley d'Ozzy Osbourne. on aime ou on aime pas, mais ce que je sais, c'est que s'il n'y avait pas ces deux solos, j'aurais jamais de frisson en écoutant cette musique:
&ob=av2n
-contre exemple: Holiday de Green Day, pour moi la rythmique se suffit à elle même, le solo est plus qu'inutile à mon sens:
&hd=1
sinon, j'suis bien d'accord, ceux qui n'aiment pas les solos c'est juste qu'ils ne savent pas jouer de leur instrument et sont jaloux! ()