La musique chez moi/mes parents ça a toujours existé. Mon regretté papa était très jazzeux ; pas au sens d'élitiste ou quoi, c'était juste sa passion, il jouait tout le temps au piano, en tant qu'amateur passionné. Il ne la ramenait jamais là-dessus, c'était juste profond.
J'ai hérité de cela, de son esprit. À ma demande, je me suis mis à la guitare classique à 10 ans, un Contreras 4/4 tout ce qu'il y a de plus espagnole. J'en ai pratiqué 2 ans avec un prof puis me suis arrêté car confusément, je réalisais qu'avant de jouer de la musique il faut d'abord en écouter.
En ce temps-là, j'étais très dans Police comme beaucoup de pré-ados en 79-80. J'ai commencé à lire la presse musicale ce qui m'a permis d'apprendre qu'ils étaient issus du punk. "le punk c'est quoi t'est-ce" me suis-je demandé ? Alors j'ai découvert les Sex Pistols (avec 5 ans de retard...), puis les Damned, Clash, Jam, les Banshees etc. Quand on est ado, on est plutôt radical : voilà une musique faite pour moi
Ensuite, je suis logiquement passé du punk à la new-wave : Cure, Cocteau Twins, Siouxsie encore, Chameleons, Killing Joke, XTC, Costello, les Smiths, R.E.M., Midnight Oil puis à la vague noisy qu'enfin j'ai vécu en direct : Lush, les Valentines, les Pale Saints... Parallèlement, j'étais et suis toujours abonné à une discothèque de prêt ce qui m'a permis de varier les plaisirs et de découvrir à mon tour ce qui avait motivé certains des groupes que j'écoute : je me suis ainsi mis à Bowie et Roxy Music, aux Byrds... Je me faisais prêter des disques, allant au début de Elton John à Motorhead en passant par Bob Marley !
Je n'ai jamais vraiment écouté de rock français en dehors de Marquis de Sade faute que mes compatriotes aient un répertoire suffisamment original et bien écrit pour me convaincre.
J'ai en même temps que tout cela commencé par la basse que j'ai toujours (une Fender P-Bass de 76 achetée par mon père à un de ses amis, je ne suis pas prêt de la vendre) avant de me remettre à la guitare, électrique désormais.
Pas mal de gens formaient des groupes alors, comme partout et à toutes les époques et il faut dire, contrairement à ce qui est le cas pour certains semble-t-il, que les filles à l'école s'en foutaient éperdument. Le problème, qui se pose avec d'autant plus d'acuité pour moi qui ne fais pas dans le métal trashouille, ni dans le métal en général, ni dans la variet', réside dans le fait de trouver des gens motivés sur un assez long terme pour avoir envie de percer avec quelque chose de personnel. À chaque fois les autres finissent par se défiler sous un prétexte quelconque et me laissent en plan. Pas étonnant que les Beatles et les Rolling Stones ne sont pas apparus par chez nous !
"Musicien"
Intelligence naïve
Au son des instruments
À musique,
À musique de lèvre nue,
Au bout de la terre connue
Et à l'autre bout
La tête perdue,
Les fines mains d'ici
(Paul Éluard)
Mac user