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- Publié par
Scott le 24 Oct 2004, 17:38
Voilà, je raconte.
Première partie : Eric Bibb Band. Je ne connaissais pas et je pense que je vais essayer d'en savoir un peu plus sur lui après son set. Blues/Picking, quelques morceaux seul avec sa sèche puis arrivent son bassiste, son batteur et son guitariste solo. Franchement super : un peu folk dans l'approche, minimaliste, mais très chouette. Une première partie qui à elle seule aurait valu un déplacement.
Deuxième partie nettement moins intéressante, à tel point que le nom du groupe ne m'a pas marqué. Le chanteur-guitariste devrait se contenter de jouer de la guitare exclusivement et le collectif devrait élever le niveau des compos : convenu, plat ... vite lassant.
Arrive enfin celui pour lequel je me suis déplacé : Popa Chubby arrive en scène sur la musique de shaft entouré de son claviériste, son bassiste et son batteur. Il ne lui faudra que dix secondes pour convaincre le public à sa cause. Un son gros comme ça, une patate d'enfer, une présence invraisemblable ...
Armé d'une Strat branchée dans deux Twins en série, il distile un blues rock ultra efficace, place des soli de haute volée à tout va, gueule comme un putois dans son micro et donne envie à un tétraplégie de se lever pour bouger! Quelques vieux rupins qui étaient venus se montrer dans un festival jazz quittent rapidement le chapiteau sous un délicat "Get the fuck outta here! SHIT!" de Popa qui ne se démonte pas et continue à donner une leçon de blues et de guitare sans ménager ses efforts.
Original, inspiré, il propose des variations sur ses morceaux pouvant atteindre plus de dix minutes, échange avec le public, baisse progressivement le son pour en arriver à jouer avec ses musiciens à un volume minimaliste et se sépare de son micro pour chanter face à la foule avec son coffre imposant en guise d'ampli ... il assure le spectacle tout en démontrant une évidente maîtrise de la six-cordes.
Quand le temps arrive de donner un peu de sa gloire à ses musiciens, il lance une tournée de soli où s'illustre tout d'abord son claviériste, excellent. Son batteur, ahurissant, se met alors en avant puis quitte la scène ... et c'est un Popa Chubby torse nu, couvert de sueur qui vient s'instaler derrière les futs pour accompagner un solo de basse de grande tenue.
Le batteur revient et offre un moment épique au public : Popa et lui se fendent d'un solo de batterie à quatre mains de plus de cinq minutes, mi-duel mi-collaboration ...
Un petit rappel, et Popa quitte le public éberlué sous un "Peace, Love and Respect" en tendant bien haut son majeur boudinné ... mais ce majeur n'ira nulle part car tout le monde est sur le cul.
Un sacré putain de concert!!!!!!