Vu l'état de décomposition avancée de la presse musicale française, ou la mauvaise critique passe toujours a la trappe, ou on trouve des circonstances atténuantes à tout, et je parle même de la presse en général - j'ai trouvé un article ce matin sur Chinese Democracy, ou le mec disait en substance "oui boooon c'est un album enflé et généralement assez faible, m'eeeeenfin bon on a pas attendu en vain, y'a quand même deux trois trucs sauvables".
Ce genre d'avis tiède ne donne pas de credibilité au pigiste, ne donne pas envie d'aller écouter un album (vous savez quand on a l'esprit de contradiction, plus la critique est féroce plus on se dit qu'il serait peut etre interessant de jeter une oreille pour savoir si on serait du même avis)
De toute façon, dans la presse culturelle, se placer en observateur objectif d'une oeuvre n'apporte strictement rien au lecteur, dans un sens d'appréciation comme dans l'autre. Une personne écrit sur un album avec son ressenti, c'est les oreilles de cette personne qui sont sollicitées, pas celle de ses voisins, des habitants de sa commune ou du monde entier, on est donc forcé de lire un avis humain, pas celui d'un robot à qui on dit quoi écrire et puis après tout ce n'est qu'un avis, parmi d'autres (à la différence que c'est publié).
Bon Ungemuth qui ne jure que par les valeurs sures, nous ressort sa tarte à la crème prog, et tire pour le coup sur une ambulance dans le fossé. s'il avait choisi de tailler un truc unanimement acclamé par les gens dits "de gout", ça aurait été un peu plus courageux. N'en demeure que l'article reste drôle, sans réelle densité que celle du billet d'humeur bête et méchant.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"